Essai MERCEDES E 400 4Matic Cabriolet Fascination
Vincent Desmonts le 18/09/2017
Cela fait longtemps que Mercedes conçoit des cabriolets qui s'échinent à estomper les moindres inconvénients de la conduite à ciel ouvert. Avec sa technologie et sa douceur de conduite, la nouvelle Classe E Cabriolet s'inscrit clairement dans cette tendance.
Dans la lignée
Mercedes a toujours cultivé l'amour du cabriolet, avec des modèles emblématiques du genre, comme la saga des roadsters SL ou les découvrables de la série A124 qui connurent un joli succès dans les années 90. Mais aujourd'hui, la gamme est plus large que jamais, avec des cabriolets sur les bases des coupés Classe C, E et S, en plus du SL, de l'AMG GT Roadster ou du SLC (ex-SLK), encore au catalogue. Dans cette offre hyper-vaste, la toute nouvelle Mercedes Classe E Cabriolet représente le milieu de gamme chez les modèles à quatre places, en offrant plus d'espace et de technologie que la Classe C Cabriolet, mais sans atteindre la démesure de la Classe S Cabriolet, qui démarre à plus de 150 000 € ! Plus modestement, la Classe E affiche un premier prix à 59 550 €. Et pour ce tarif, on n'est pas volé. D'abord parce que la présentation en jette ! Certes, il faudra un œil d'expert pour distinguer ce modèle intermédiaire de la « petite » Classe C, tant les deux partagent plus qu'un air de famille. Mais le résultat est là : dynamique et élégante, la Classe E Cabriolet fait tourner les têtes.
Tout confort
Dans l'habitacle, c'est idem, puisque l'on retrouve à l'identique la planche de bord du coupé. La finition de haut vol le dispute à la douceur du cuir (réfléchissant, pour éviter de chauffer au soleil!), tandis que l'équipement est sans faille : chauffe-nuque, caméra de recul, climatisation automatique bizone, GPS ou encore phares à LED sont fournis en série. Les plus technophiles seront ravis par la finition haute Fascination, qui ajoute notamment les phares intelligents, une instrumentation sur écran à cristaux liquides, la clé mains libres, l'affichage tête haute ou encore une sono Burmester comptant 13 haut-parleurs et 590 watts ! Et cette Classe E n'est pas un cabriolet d'égoïstes : les places arrière sont suffisamment spacieuses pour accueillir de grands adultes, même si le dossier des sièges reste un peu trop vertical. En outre, le système Aircap combine un déflecteur qui s'érige au sommet du pare-brise à un coupe-vent derrière les passagers pour abriter ces derniers des remous aérodynamiques. Mercedes n'a pas oublié les aspects pratiques, puisque les dossiers de sièges sont rabattables afin de charger des objets longs dans le coffre, dont le volume (310 à 385 dm³ suivant que la capote est repliée ou non) est plus que correct pour la catégorie. Enfin, la capote est bien entendu entièrement automatique, et réclame une vingtaine de secondes pour se déployer ou se replier. Cela peut paraître un peu longuet, mais la manœuvre pouvant être effectuée en roulant, jusqu'à 60 km/h, ce n'est pas un handicap.
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Fait pour la balade
La Classe E Cabriolet reprend les mêmes motorisations que le coupé, des blocs essence et diesel aux puissances allant de 184 à 333 ch, et quasiment exclusivement des 4-cylindres, à l'exception des versions E 350d 4Matic (V6 diesel de 258 ch) et E 400 4Matic (V6 essence de 333 ch). Comme nous sommes des mélomanes, c'est cette dernière version que nous avons choisi d'essayer ! D'une cylindrée de 3 litres, ce 6-cylindres est boosté par deux turbos, ce qui lui permet de délivrer 480 Nm de couple au régime particulièrement bas de 1 600 tr/min. Associé à une boîte automatique à 9 rapports aussi douce que réactive, il se distingue par son velouté et par une sonorité discrète mais agréable à l'oreille. Et sans avoir l'air d'y toucher, cette E 400 4Matic Cabriolet affiche des chronos dignes d'une bonne sportive, avec un 0 à 100 km/h en seulement 5,5 s (0,2 s de plus que le coupé) et une vitesse maxi bridée électroniquement à 250 km/h. Mais si elle affiche un agréable dynamisme en ligne droite, elle est forcément moins à l'aise en courbe que le coupé, du fait d'un embonpoint accru de 90 kilos. En effet, son train avant est moins incisif, sa direction moins précise. Rien de dramatique, la motricité étant excellente et l'amortissement sans reproche. Mais, un peu à l'image de ses prédécesseurs, ce cabriolet Classe E se destine avant tout à la balade, domaine dans lequel il excelle. Une excellence qui a un prix : comptez 6 400 € de supplément par rapport au coupé, déjà pas spécialement bradé...
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation