Essai MERCEDES CLS 450 4Matic Coupé AMG Line+
Vincent Desmonts le 09/04/2018
Elle a inventé la formule à succès du coupé à quatre portes. Mais loin de s'endormir sur ses lauriers, la nouvelle Mercedes CLS a peaufiné son style et surtout mis l'accent sur la technologie.
Gravure de mode
En 2003, Mercedes dévoilait un drôle de concept-car. Baptisé Vision CLS, il adoptait les proportions d'une berline, mais avec une ligne de pavillon fuyante et des vitres latérales arrière réduites à leur plus simple expression. Un an plus tard, la Mercedes CLS de série était lancée et remportait un sacré succès, malgré des tarifs élevés... au point de chiper quelques ventes à la grande Classe S ! Presque quinze ans plus tard, le concept de « coupé à quatre portes » a essaimé chez pas mal de constructeurs et à tous les niveaux de gamme. De son côté, la CLS a engrangé 375 000 commandes au total ! Pas question donc pour Mercedes de lâcher l'affaire : la CLS revient dans une troisième génération, et en profite pour inaugurer la nouvelle identité esthétique de la marque à l'Étoile. Au passage, la version Shooting Brake, peu populaire au niveau mondial, disparaît.
Style épuré, intérieur somptueux
Côté look, les fondamentaux de la CLS sont toujours là, avec une ligne de pavillon basse, une surface vitrée réduite et un arrière plongeant. Dans le détail, on note cependant une simplification des lignes, avec des flancs plus épurés. À l'avant, la calandre a sérieusement grandie, et est désormais encadrée par des optiques obliques affinées. Dans l'habitacle, on retrouve une planche de bord très proche de celle de la Classe E, avec laquelle la CLS partage ses dessous. Le principal changement concerne les buses de ventilation spécifique et... illuminées ! De concert avec le reste de l'éclairage d'ambiance, elles permettent de composer une ambiance boîte de nuit ou boudoir, selon l'envie, grâce aux 64 couleurs disponibles. L'équipement complet inclut notamment le combiné d'instruments « Widescreen » (deux écrans de 12,3 pouces), les sièges cuir chauffants ou le GPS. À l'arrière, les plus grands pourront se plaindre d'un certain manque de garde au toit. Mais l'encombrante console centrale a disparu, laissant place à une cinquième assise qui pourra dépanner sur de courts trajets.
Hybride, mais pas frugale
La Mercedes CLS aura droit à une version 53 AMG forte de 435 ch. Mais pour l'instant, elle n'existe qu'avec trois motorisations 6 cylindres en ligne inédites. Cette architecture mécanique fait son grand retour chez Mercedes, notamment parce qu'elle libère davantage de place de part et d'autre du bloc pour les équipements de dépollution et d'électrification. Trois « six en ligne » sont proposés : les diesels 350d (286 ch) et 400d (340 ch), et l'essence CLS 450. Cette dernière adopte un 3 litres turbo de 367 ch assisté d'un alterno-démarreur de 22 ch. Il s'agit d'une hybridation légère : le moteur électrique n'est pas assez puissant pour mouvoir à lui seul l'auto, mais il assiste le bloc thermique lors des phases d'accélération. Il est relié à un réseau électrique en 48 volts qui alimente les organes très consommateurs, comme la climatisation ou la pompe à eau. Grâce à ce système, baptisé EQ Boost, Mercedes annonce des émissions de CO2 en baisse de 23 %... mais par rapport à l'ancienne CLS 500, dotée d'un glouton V8. Car, dans l'absolu, la CLS 450 reste une auto assez gourmande, d'autant qu'elle s'équipe d'office de la transmission intégrale 4Matic. Ainsi, lors de notre essai sur les belles routes du Pays Basque, la belle aura tout de même réclamé 11,5 l/100 km de moyenne. Une valeur qui reste cependant relativement raisonnable eu égard aux performances affichées, la CLS 450 étant capable d'accélérer de 0 à 100 km/h en 4,8 s et d'atteindre les 250 km/h en pointe.
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Rapide et cajoleuse
Alors, sportive la CLS ? Elle en a le look et les performances. Elle bénéficie même d'un châssis étonnant d'efficacité vu son poids élevé (1 865 kg à vide). Le train avant s'inscrit sans délai en virage, la transmission intégrale permet de réaccélérer tôt en sortie de courbe et la suspension pneumatique optionnelle (2 300 €) contient bien les mouvements de caisse en mode Sport. Mais si elle sait aller vite, la CLS reste une auto bien élevée, qui met l'accent sur le confort. L'amortissement est d'ailleurs parfois un peu trop souple, laissant des mouvements de pompage apparaître. La boîte automatique à 9 rapports s'obstine à passer le rapport supérieur très tôt et manque de réactivité en mode séquentiel. Quant au moteur, s'il est d'une douceur remarquable, il donne l'impression d'avoir une extinction de voix. En fait, la CLS 450 invite au voyage serein, et vous berce avec sa sono Burmester (de série sur AMG Line+) et vous cajole grâce aux sièges massants et au diffuseur de parfum...
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation