Essai MERCEDES CLC 220 CDI
Vincent Desmonts le 23/06/2008
Née pour répliquer à la BMW Série 3 Compact, la Mercedes Classe C Coupé Sport lui a survécu. Mieux : elle s'offre une nouvelle jeunesse et change de patronyme, devenant une Classe CLC à part entière.
Présentation
Née pour répliquer à la BMW Série 3 Compact, la Mercedes Classe C Coupé Sport lui a survécu. Mieux : elle s'offre une nouvelle jeunesse et change de patronyme, devenant une Classe CLC à part entière.
Un sursis qui n'allait pas de soi, le Coupé Sport ne s'étant vendu qu'à 320 000 exemplaires depuis 2001. Mais le Royaume-Uni et la France étaient demandeurs d'un renouvellement de ce modèle aux tarifs accessibles, dont les trois quarts des acheteurs ne possédaient pas de Mercedes auparavant. Un vrai outil de conquête, donc.
Reste que le budget de développement du CLC a été réduit au strict minimum. Il reprend donc la plateforme, la planche de bord, les liaisons au sol ou encore les moteurs de l'ancienne génération de Classe C. L'ensemble est cependant assez habilement camouflé grâce à une face avant re dessinée et un postérieur remanié.
Mais l'habitacle et l'ambiance intérieure ne trompent personne : on est bien à bord d'une ancienne Classe C. Malgré tout, la présentation n'a pas trop vieilli.
Sous le capot, le CLC embarque la précédente génération du 2.2 CDI diesel, qui développe 150 ch, et non 170 comme le bloc équipant les berlines et breaks C 220 CDI. Pour réduire les émissions de CO2 et échapper au sacro-saint malus, le calculateur moteur a été revu et les démultiplications de boîte allongées.
Dommage pour l'agrément de conduite et les reprises : les performances sont paisibles. À l'image du caractère général du CLC, qui est plus confortable qu'amusant à conduire. Sauf à le doter du Pack Sport (option à 1 600 euros sur les versions 4 cylindres), qui ajoute une direction paramétrique plus directe et précise et des suspensions rabaissées : le CLC dévoile alors un soupçon d'agilité qui rend la conduite plus plaisante.
Sur la route
Difficile de parler de vraie sportivité : les performances moyennes et les assistances électroniques omniprésentes entravent l'efficacité de la Mercedes CLC 220 CDI sur routes sinueuses.
Néanmoins, notre modèle d'essai, équipé du Pack Sport optionnel, marque un vrai progrès par rapport à l'ancien Coupé Sport. Les suspensions rabaissées (15 mm à l'avant, 5 à l'arrière) et les roues de 18 pouces chaussées de pneus à flanc bas du Pack apportent un surcroît d'agilité au CLC.
En outre, ce Pack ajoute une nouvelle direction paramétrique à démultiplication variable, plus directe que la direction classique et dépourvue de l'aspect collant de cette dernière. Avec moins d'effort de braquage au volant et un rappel enfin naturel, l'agrément est réel en virage.
Tout juste pourra-t-on reprocher un pompage un peu excessif des suspensions. Mais au global, les 1 600 euros du Pack Sport ne sont pas investis pour rien, d'autant que le confort n'y perd pas grand-chose.
Et un peu de dynamisme est toujours bon à prendre, car du côté moteur, c'est plutôt le calme plat. Le 2.2 diesel d'ancienne génération accuse déjà un retard technologique par rapport au dernier modèle (150 ch au lieu de 170), mais il est en plus accouplé à une boîte aux démultiplications longues destinée à abaisser les émissions de CO2 de 174 à 156 g/km.
Tant mieux pour le budget, puisque l'on échappe à tout malus et que les consommations baissent. Dommage pour l'agrément, les 6 vitesses étant trop longues.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation