Essai MERCEDES Classe E Cabriolet (A207)
Jean-François Destin le 20/08/2010
Dérivé du coupé E, le nouveau cabriolet 4 places de Mercedes joue la carte du confort avec l'apparition de l'Aircap. De quoi ravir les occupants des places arrière.
Présentation
Depuis 1927, Mercedes a toujours proposé dans sa gamme un grand cabriolet 4 vraies places. Une tradition destinée à offrir tout à la fois le plaisir de conduire à ciel ouvert, la sécurité et surtout le confort. Succédant à l'anonyme CLK, le cabriolet Mercedes Classe E concrétise d'énormes progrès dans ces trois domaines et notamment au niveau des turbulences d'air lorsque la capote est ouverte.
Déjà le premier à imaginer le pare-vent puis l'Airscarf (pour réchauffer la nuque), le constructeur allemand innove ici avec l'Aircap. Ce déflecteur mobile installé en haut du pare-brise détourne les flux d'air au dessus de l'habitacle. Les bénéficiaires sont surtout les passagers à l'arrière qui en même temps profitent d'une remontée des appuie-tête et du filet les reliant.
Un efficace cocooning facturé malheureusement 1250 € en option. Celà même si vous optez, comme nous, pour le modèle E 350 CDI haut de gamme facturé 58.900 €.
Mercedes n'a pas retenu de toit rigide articulé. Mais le constructeur précise que la capote souple fabriquée dans un tissu multicouche de 23,5 mm n'a jamais été aussi étanche tout en assurant une insonorisation record. Automatisée, elle se manœuvre en 20 secondes.
Doté de 7 airbags dont deux pour protéger la tête (inédit), le Mercedes Classe E Cabriolet fait apprécier son confort de suspension et sa tenue de route. Le client peut choisir entre 7 motorisations essence ou diesel tous moins consommant et polluant qu'auparavant. Très aérodynamique, la carrosserie fera l'unanimité avec ses lignes élégantes et sportives.
Les prix varient entre 46.900 et 76.700 €.
Design extérieur et intérieur
Mesurant près de 4.70m (pour 1.78m de large et 1.40m de haut) le Mercedes Classe E cabriolet est directement dérive du coupé.
On remarque à l'avant la large grille de calandre à deux lames mettant en scène la grosse étoile, les doubles optiques effilés sur les ailes (une constante de la famille E), les plis de caractère sur chaque flanc et des passages de roues arrière très marqués pour exprimer la puissance et la sportivité.
Très incliné pour aboutir à un CX de 0,28, le pare-brise se prolonge par une capote très plate donnant l'illusion d'une silhouette de coupé.
L'habitacle de cette Mercedes Classe E cabriolet cossu et assez spacieux pour quatre n'échappe pas pour certains plastiques à la recherche d'économie. Même regret au niveau des armatures restant visibles lorsque la capote est en place. En revanche, les deux sièges séparés à l'arrière se révèlent accueillants (mais le cabriolet n'est homologué que pour 4 places).
Fonctionnelles et pratiques, toutes les commandes sont rassemblées sur la console centrale, celles de l'Aircap et de la capote se cachant sous l'accoudoir.
En bois précieux et en aluminium brossé, les inserts sont rehaussés de fines baguettes de chrome.
Châssis et moteurs
Par rapport au coupé, le cabriolet Classe E ne pèse que 120 kilos de plus. Les ingénieurs ont su répartir les renforts notamment au niveau de la baie de pare-brise et des montants de portières. Moyennant quoi, la rigidité est difficile à prendre en défaut.
La suspension associant un essieu à 3 bras à l'avant et un essieu multibras à l'arrière assure un comportement routier dynamique et un bon confort. Le résultat aussi de la présence en série du système piloté d'amortissement Agility Control. Il réagit en fonction de l'état de la route et du style de conduite.
Le cabriolet Mercedes Classe E bénéficie aussi de son long empattement, de la largeur de ses voies, d'une répartition des masses idéale (50/50) et surtout d'un centre de gravité très bas.
Notre Mercedes E350 CDI d'essai était équipée du V6 3 litres diesel de 231 chevaux Blue Efficiency. Cette dénomination signifie qu'il a fait l'objet d'un travail de fond visant à réduire la pollution et la consommation.
Avec 189 grammes de CO2 et 7,2l en moyenne conventionnée, ce sommet de gamme diesel est capable de rouler à 250 km/h et passer de 0 à 100 kmh en 6,9 secondes.
Excellent ratio aussi pour le modèle E 200 essence d'accès. Equipé d'un excellent 4 cylindres turbo à injection directe de 1800 cm3, il est loin d'être ridicule et assure de bonnes performances (231 km/h et 8,6l).
A l'autre extrémité de la gamme trône le E500 et son V8 5.5l de 388 chevaux (257 grammes de CO2 pour 11l). D'autres 4 et 6 cylindres sont également disponibles.
Sur la route
Piloter un cabriolet de haut de gamme reste un must même par un temps mitigé. Notre Mercedes E 350 CDI étant pourvue de tous les équipements dernier cri, nous avons pu apprécier l'Aircap.
Il se commande à partir d'un bouton à portée de main. On le voit se relever tout en roulant tandis que dans le rétro se profile le rehaussement des appuie-tête arrière. Les occupants des places arrière apprécient mais jusqu'à 100 km/h seulement. Au-delà, la casquette ou le foulard s'impose.
L'Airscarf évolué amène réellement de l'air chaud dans le cou mais il faut placer le curseur sur la position maximum pour y trouver un avantage.
Pour le reste, la conduite du E350 CDI ne réserve que des agréments. Certes la sportivité n'est pas totalement au rendez-vous comme chez BMW ou Audi mais le but de Mercedes est de proposer un cabriolet sur efficace et surtout confortable à vivre.
Une cible atteinte surtout en automne ou en hiver, l'été et ses hautes températures exigeant la fermeture de la capote et la climatisation.
J'ai aussi apprécié la souplesse et la réactivité de la boite automatique, un freinage endurant et une consommation tournant réellement autour de 10 litres.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation