Essai MERCEDES Classe C 200 AMG Line 204 ch
Cédric Morançais le 05/07/2021
A l'aube de son quarantième anniversaire, la baby-Benz se renouvelle entièrement, pour la sixième fois. Comme à son habitude, elle revendique être une mini-Classe S. Mais, cette fois-ci, c'est plus vrai que jamais.
Deux classes au-dessus
Comme tous ses concurrentes, Mercedes a largement développé, ces dernières années, sa gamme de SUV, la marque à l'Etoile n'en oublie pas pour autant qu'elle a largement construit son succès grâce à des berlines. Ainsi, en moins d'une année, elle a déjà présenté quatre nouveaux modèles de ce type. Après la Classe E restylée, la Classe S et l'EQS, voici aujourd'hui la nouvelle Classe C. Esthétiquement, la nouvelle face avant se veut plus agressive. On retrouve, sur cette version AMG Line, une calandre redessinée, qui reprend la forme du A, comme AMG, des projecteurs assez félins au dessin très effilé, entièrement composés de LED, ainsi qu'un bouclier doté de prises d'air factices assez imposantes. Et, sur toute la longueur du capot, on remarque un double bosselage qui évoque la 300 SL de 1954. Les lignes latérales sont aussi très caractéristiques avec un profil particulièrement travaillé puisque la Classe C Berline affiche un Cx de 0,24. Sur la partie arrière, on retrouve les feux triangulaires déjà vus, notamment, sur la récente CLA.
Techno-parade
Si cette nouvelle Classe C (W206) ressemble beaucoup à la Classe S de l'extérieur, c'est encore plus flagrant à l'intérieur où les planches de bord de ces deux Mercedes semblent être des copier-coller. Le combiné d'instrumentations entièrement numérique ultra-plat, qui utilise une dalle HD de 12,3'', les cinq bouches d'aération et la nouvelle console centrale, au dessin très aérien et dotée d'une tablette tactile de 11,9'', sont donc de la partie. Quant à l'écran tactile, il quitte la partie supérieure de la planche de bord pour rejoindre la console centrale. Son interface est plutôt ergonomique bien que le nombre impressionnant de fonctions requière un petit temps d'adaptation. Toutefois, certaines informations, à l'instar de la navigation par réalité augmentée ne se trouvent plus directement dans le champ de vision du conducteur, ce qui n'est pas le choix le plus sécurisant possible. Heureusement, les données de navigation sont également intégrées à l'affichage tête haute, à condition d'avoir coché cette option à 1 200 €.
Adepte du cocooning
Grâce à l'empattement accru de 7 cm par rapport à la précédente génération, l'habitabilité aux places arrière progresse notablement, tant en garde au toit qu'en espace pour les genoux. Si la Classe C surclasse ainsi désormais les Audi A4 et BMW Série 3, elle est loin d'être aussi généreuse que les Renault Talisman et Volkswagen Passat. La présentation est extrêmement soignée, avec des assemblages d'une rigueur exemplaire. Les matériaux choisis sont également raffinés, mais nombre d'entre eux, tels que les inserts de planche de bord ou la sellerie en cuir véritable, imposent également un détour par le catalogue des suppléments.
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Un choix par défaut
Unique motorisation essence disponible, en attendant les AMG prévues pour début 2022, la 200 associe un 1.5 Turbo de 204 ch avec un dispositif de micro-hybridations qui ajoute, lors des fortes accélérations, jusqu'à 20 équidés supplémentaires. Cette mécanique n'est toutefois pas l'argument majeur de cette Classe C. Certes, il assure des reprises et accélérations sécurisantes par leur rapidité, mais son agrément est quelconque et, au vu des 300 Nm disponibles en continu entre 1 800 et 4 000 tr/mn, nous nous attendions à ressentir une poussée plus franche. En revanche, le châssis de cette Classe C est franchement vif et dynamique. Sur les routes de montagne fréquentées durant notre essai, cette familiale donne l'impression d'être équipée des quatre roues directrices, ce qui n'était pas le cas du modèle testé. En termes de confort, elle représente également le haut du panier. Les sièges sont enveloppants et les suspensions prévenantes. Toutefois, lorsque le revêtement est assez dégradé, la présence des jantes optionnelles de 19'' se fait ressentir, sans que cela ne constitue jamais un défaut majeur. Côté insonorisation, impossible de faire le moindre reproche à cette Classe C. Le moteur se fait à peine entendre, les bruits d'air sont quasiment imperceptibles et, même lorsque la route est détrempée, les bruits de roulement sont d'une discrétion remarquable.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation