Essai MERCEDES Classe A restylée

Walid Bouarab le 21/02/2023

La Classe A arrive mi-carrière. Et aussi populaire soit-elle, la petite Mercedes doit revoir sa copie. Mais la firme à l'Etoile est bien consciente de la popularité de son modèle : du noir sur les yeux, un peu plus de tactile et une petite hybridation feront l'affaire.

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Pour la forme

Le succès de la Classe A ne se dément pas, et la petite Mercedes reste le modèle à l'Etoile le plus vendu chez nous. Elle conserve également son avance sur ses rivales de toujours, les BMW Série 1 et Audi A3. Dès lors, lui redonner un coup de jeune n'a pas nécessité de se lancer dans du gros œuvre. Il faudra un œil averti pour repérer les nouvelles signatures lumineuses, les feux arrière assombris ou les boucliers à peine remaniés. C'est à peine plus visible à bord, où le changement le plus important concerne le volant, désormais repris aux grandes berlines de la marque. Il impressionne par ses doubles branches entièrement recouvertes de touches tactiles et la jante épaisse de notre version AMG Line. C'est moderne, mais clairement pas ergonomique. Ces touches sont trop petites, nombreuses, et leur surface lisse empêche de les actionner sans quitter la route des yeux. A l'inverse, le pavé tactile anciennement situé sur la console centrale a disparu, au profit d'un rangement à peine capable d'accueillir un smartphone. On regrettera surtout ce pavé parce que lui seul permettait de facilement passer à la musique suivante (si l'écran central est en mode navigation par exemple). Un détail, mais qui ne sert pas l'ergonomie déjà complexifiée par ce nouveau volant. Statu quo donc sur cet intérieur qui impressionne davantage par son agencement et son éclairage d'ambiance que par la qualité de sa finition.

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Consommations et performances en baisse

L'autre - et plus importante - nouveauté de cette Classe A restylée, c'est l'adoption d'une micro-hybridation sur plusieurs moteurs de sa gamme. Un renfort d'électricité inédit, autrefois uniquement réservé à une peu convaincante version PHEV. Dans cette version essence 180 de 136 ch, un boost électrique de 10 kW (14 ch) vient épauler le bloc thermique. Dans les faits, il aide davantage à baisser les consommations plutôt qu'à améliorer les performances, finalement moins efficaces qu'avant. Rien de rédhibitoire pour cette compacte chic et bien présentée, qui officiera avec talent dans n'importe quelle situation. Le dynamisme est surtout grévé par une transmission un poil lente à rentrer un - voire deux - rapports, ces derniers étant par ailleurs un peu long.

En revanche, l'apport de la micro-hybridation et du circuit 48V permet des coupures et des redémarrages nettement plus rapides et discrets qu'auparavant. Voilà qui permet au moins à la Classe A d'afficher un appétit plutôt contenu avec un petit 7l/100 km relevé pendant notre période d'essai. On retrouve le comportement somme toute placide de la Classe A, qui préfère séduire avant tout par son confort. C'est en partie réussi, à condition d'éviter la couteuse version AMG Line et de rester à distance des belles jantes de 19 pouces. Les suspensions sont certes très conciliantes, mais l'amortissement n'est pas assez verrouillé pour stabiliser les mouvements de caisse. En témoigne l'avant qui râcle à chaque dos d'ânes, ou l'arrière qui rebondi sur les grosses décompressions. Un travail que les BMW Série 1 et Audi A3 maitrisent davantage.

Pour le reste, on retrouve une Classe A qui continuera de séduire par son aspect cossu et la dotation technologique dont elle est équipée (navigation à réalité augmentée, efficace commande vocale). Elle n'est toujours pas la reine du rapport encombrement habitabilité, avec un gabarit généreux mais un espace intérieur digne d'une grande citadine polyvalente. N'attendez cependant pas de cadeau côté tarif, notre modèle est toujours cher (près de 55 000 euros avec options), et pingre côté option : même à ce prix, la connectivité smartphone est en option. Mesquin.

A lire aussi : les concurrentes

À retenir

quoteLa Classe A se modernise pour la forme, sans vraiment chambouler une recette qui séduit encore. L'apport de la micro-hybridation apporte un plus en termes de consommation et d'agrément mécanique. Pour espérer une Classe A plus pratique et offrant un meilleurs compromis sur la route, il faudra attendre une toute nouvelle génération.
points fortsMicro-hybridation bienvenue, présentation toujours spectaculaire, confort (sauf AMG Line)
points faiblesErgonomie compliquée, amortissement mollasson, politique d'option mesquine
12.6

20
Les chiffres
Prix 2022 : 41 399 €
Puissance : 136 ch
0 à 100km/h : 8.8s
Conso mixte : 5.8 l/100 km
Emission de CO2 : 133 g/km
Notre avis
Note de coeur : 14/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
11/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
12/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
11/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
12/20

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