Essai MERCEDES CLA
Vincent Desmonts le 08/04/2013
Mercedes n'en finit pas d'enrichir sa gamme. Dernière création en date : la CLA, petite sœur de la CLS... et cousine huppée de la Classe A. Mérite-t-elle le détour ?
Présentation
Le succès de la CLS a non seulement poussé Mercedes à en rééditer une nouvelle génération, mais également à décliner le concept une taille en dessous avec cette CLA. Esthétiquement, la parenté avec la grande sœur est frappante de profil, où l'on retrouve le toit en arche caractéristique. Pour le reste, la CLA doit beaucoup à la Classe A, dont elle reprend la plateforme, les optiques avant, la planche de bord, les sièges... ou encore les motorisations.
Rallongée de 34 centimètres par rapport à la Classe A, la CLA dispose d'un coffre au volume plutôt généreux. Mais les places arrière, étroites et engoncées, ne sont pas des plus accueillantes. La visibilité de trois-quarts arrière a également fait les frais des travaux des stylistes. Quant à la qualité d'assemblage, elle est en retrait des standards habituels de Mercedes.
En attendant la version AMG de 360 chevaux, la gamme est pour l'instant coiffée par cette CLA 250, dotée d'un 4 cylindres turbo de 211 chevaux. Associé à une boîte à double embrayage un brin indolente, l'ensemble se caractérise par une grande souplesse à bas régime (350 Nm dès 1 200 tr/min!), mais aussi par une sonorité quelconque... et un peu envahissante passés 4 000 tr/min.
Les performances sont au rendez-vous (6,7 secondes de 0 à 100 km/h), les sensations un peu moins : la CLA 250 n'est pas une sportive. C'est une berline élégante, compacte, rapide, confortable et très bien insonorisée. Et c'est déjà pas si mal. Si elle pouvait être un peu moins chère, ça serait encore mieux.
Design extérieur et intérieur
La Mercedes CLA puise ses racines dans le prototype Concept Style Coupé, présenté voici presque un an au salon de Pékin. La version de série en conserve les proportions générales, mais cède aux nécessités de l'industrialisation en adoptant les optiques de la Classe A.
Elle reprend tout de même la calandre « diamant » constellée de points, ainsi que les flancs marqués par deux lignes dynamiques. La CLA s'achève sur une malle arrière fort arrondie, ce qui réduit d'autant l'accessibilité à la soute.
Dans l'habitacle, un propriétaire de nouvelle Classe A ne sera pas dépaysé : il retrouvera – de série – les sièges sport monobloc, la planche de bord à 5 ouïes de ventilations et l'instrumentation de la compacte Mercedes... ainsi que l'écran de GPS étonnamment mal intégré. À l'arrière en revanche, c'est la soupe à la grimace : la garde au toit faible et la surface vitrée réduite incitent à déconseiller l'endroit aux claustrophobes !
On note en outre une qualité d'assemblage en retrait, notre exemplaire d'essai manifestant des bruits de mobiliers peu dignes d'une Mercedes, a fortiori affichée à 41 800 € hors options. Et des options, il y en a ! Notre modèle plutôt bien équipé (mais encore dépourvu de sellerie cuir) flirtait ainsi avec les... 55 000 € !
Mécanique et châssis
La Mercedes CLA 250 reprend le bloc M270 apparu sur la Classe A. Il s'agit d'un 4 en ligne suralimenté à injection directe, décliné ici dans une version de 2 litres de cylindrée.
Avec son turbo à double entrée et sa levée variable des soupapes, il délivre un couple impressionnant (350 Nm) sur une large plage de régimes (de 1 200 à 4 000 tr/min). Dans le même temps, il adopte tout l'arsenal désormais classique de réduction des émissions de CO2, à commencer par un start/stop.
Il est enfin associé obligatoirement à la boîte à double embrayage 7G-DCT qui compte, comme son nom l'indique, 7 rapports. Celle-ci propose trois modes de conduite : économique, sport et manuel. Des palettes au volant permettent de reprendre la main à tout instant.
Reprises de la Classe A, les liaisons au sol adoptent un train Mac Pherson à l'avant ainsi qu'un essieu multibras à l'arrière. La direction assistée est électrique, tandis que les freins à disque sont ventilés à l'avant.
Sur la route
Attention à ne pas se laisser impressionner par sa livrée rouge et ses jantes de 18 pouces : la CLA 250 n'est pas une sportive. Ce rôle-là sera tenu par la prochaine CLA 45 AMG, forte de 360 chevaux et d'une transmission intégrale.
Certes, avec 211 chevaux, la CLA 250 n'a pas a rougir. Elle revendique d'ailleurs des performances plus que correctes, avec un 0 à 100 km/h en 6,7 secondes et une vitesse maxi de 240 km/h. Mais si son 4 cylindres fait montre d'une impressionnante souplesse à bas régime, il se révèle très linéaire et manifeste assez bruyamment son dégoût pour les montées dans les tours.
En conduite dynamique, si l'on apprécie la direction précise, on constate rapidement que la boîte 7G-DCT réagit à contretemps, que les freins fatiguent vite et que l'amortissement se montre trop souple.
Mieux vaut donc lever le pied et adopter un style de conduite toujours rapide, mais plus coulé afin de ménager sa monture. La Mercedes CLA dévoile alors son vrai tempérament : celui d'une routière efficace, au châssis ultra-rassurant, dotée de suspensions confortables et d'une insonorisation soignée (le Cx record de 0,22 n'y est pas pour rien!). Aux commandes de la CLA, on a envie de tracer la route et d'accumuler les kilomètres !
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation