Essai MERCEDES CLA 250 4Matic Progressive Line
Vincent Desmonts le 24/06/2019
Mercedes renouvelle son petit « coupé à quatre portes » CLA, qui ressemble plus que jamais à un CLS de poche. Mais ses qualités routières sont-elles à la hauteur de son style ?
Le prix du look
Qu'il paraît loin, le temps où Mercedes tentait l'aventure des petites voitures avec la Classe A de première génération ! Désormais, la firme à l'Étoile offre une gamme complète de modèles compacts, allant de la berline classique au SUV (et même bientôt au SUV 7 places avec le GLB). Et cette gamme représente déjà plus de la moitié des immatriculations de Mercedes en France ! On trouve des modèles originaux, comme le CLA, qui n'a pas son équivalent chez Audi ou BMW. Une manière de démocratiser le « coupé à quatre portes », même si cette démocratisation est toute relative, avec un premier prix à 35 250 € pour la paisible version CLA 180 et ses 136 chevaux. Pour cet essai, nous avons opté pour la variante la plus performante qui nous a été proposée : la CLA 250 4Matic, forte de 224 ch. Mais ce n'est aucunement la plus sportive du catalogue, qui inclut également une CLA 35 AMG (306 ch), qui sera rejointe d'ici à l'automne par les CLA 45 AMG (387 ou 421 ch).
Sculpté par le vent
Côté look, le nouveau CLA reprend la formule générale de l'ancien modèle, mais elle paraît ici mieux appliquée. Il faut dire que les équipes de design dirigées par Gorden Wagener ont revu ses proportions : cette seconde génération, qui porte le nom de code C118, est en effet 6 cm plus longue, 5 cm plus large, mais seulement 1 cm plus haute. Si bien qu'elle affiche désormais des dimensions équivalentes à celles d'une Classe C, et apparaît plus équilibrée et mieux assise sur la route, donnant vraiment l'impression d'être un CLS en réduction. Elle reprend d'ailleurs le « nez de requin » de ce dernier, ainsi que les optiques étirées. Les flancs sont épurés, tout comme la partie arrière, qui semble moulée d'un seul bloc. À noter que le CLA conserve ses vitres latérales dépourvues d'encadrement, une caractéristique habituelle des « vrais » coupés. Quant au Cx, il est encore meilleur que sur l'ancien modèle, avec seulement 0,22 !
Habitabilité en progrès
Le précédent CLA sacrifiait pas mal de choses sur l'autel du style, et notamment ses places arrière, exiguës et déconseillées aux claustrophobes. La nouvelle génération progresse heureusement sur ce point. De grands adultes peuvent désormais s'installer à l'arrière : si l'espace aux jambes reste correct, sans plus, la garde au toit devient enfin acceptable, et la surface vitrée n'est plus celle d'un sous-marin nucléaire. Le coffre, bien qu'en léger retrait par rapport à la génération précédente, reste quant à lui très spacieux (460 dm³). À l'avant, on retrouve la planche de bord de la Classe A, avec son instrumentation entièrement numérique (7 pouces de série, 10 pouces en option à 550 €) et son système d'info-divertissement 10 pouces, l'ensemble étant fluide et d'une impressionnante modernité. Tout ceci se commande soit de façon tactile, soit grâce au pavé sensitif installé sur la console centrale, soit par l'intermédiaire des commandes au volant, soit enfin par la voix, en interpellant l'auto par un « Hey Mercedes ». Enfin, l'équipement de série est sans grosse lacune, mais la finition reste un peu décevante. Quant aux sièges, ils manquent singulièrement de maintien latéral.
A lire aussi : les concurrentes
Équilibré, mais pas sportif
Avec un look aussi dynamique, on s'attend à des prestations routières à l'avenant. Et, autant le dire, on n'est pas déçu. Sur les routes escarpées de la province de Tarragone qui ont servi de cadre à cet essai, le CLA a dévoilé un châssis parfaitement équilibré, guidé par un train avant plutôt efficace, lui-même relié à une direction précise et à l'assistance bien calibrée. Il faut noter que, contrairement à la Classe A, le CLA propose d'office un train arrière multibras sophistiqué, et non une simple traverse déformable. Quant à la transmission intégrale 4Matic, obligatoire sur cette version 250, elle élimine les problèmes de motricité qui touchent les modèles un peu puissants basés sur cette plate-forme. Enfin, l'amortissement - piloté sur notre modèle d'essai, une option à 1 200 € - donne la part belle au confort, même en mode Sport, quitte à tolérer parfois des mouvements de caisse un peu excessifs. De toutes manières, on l'a dit, cette version n'a pas de prétention sportive. D'ailleurs, la sonorité quelconque du 2.0 turbo se charge de nous le rappeler à chaque grosse accélération, tout comme la boîte à double embrayage 7G-DCT, un peu lente et hésitante.
(voiture photographiée en version CLA 200)
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation