Essai MERCEDES B 180 Progressive Line 7G-DCT
Cédric Morançais le //
Bien que le marché du monospace compact soit en baisse partout en Europe, Mercedes renouvelle, pour la seconde fois, sa Classe B. A coup de technologie, la marque espère bien résister à l'assaut des SUV.
L'Etoile s'entête
Seul monospace de la gamme Mercedes - le Classe V tenant davantage du fourgon luxueusement aménagé - la Classe B s'évertue à conserver un profil quasiment monocorps. Sa ligne générale est toutefois plus basse. Ce n'est néanmoins qu'une impression, sa hauteur restant fixée à 1,56 m. Esthétiquement, elle ressemble à une Classe A que l'on aurait étiré vers le haut. Les projecteurs, les feux et la calandre, barré de deux barres chromées dans le cas de la finition Progressive Line, ressemble fortement à celle de la plus petite berline de la marque. On fait le même constat à bord, avec une planche de bord épurée surmontée de deux tablettes accolées et pas moins de cinq aérateurs circulaires. La finition est très soignée et les matériaux utilisés de tout premier choix. La sellerie cuir, une option à 2 100 € tout de même, qui équipait notre modèle d'essai participe grandement à l'impression de raffinement qui règne à bord. Les larges surfaces vitrées, qui peuvent être complétées du toit ouvrant panoramique à 1 400 €, apportent une luminosité bienvenue. Le confort statique est excellent aux places avant, grâce à des sièges enveloppants aux réglages multiples et ce, sans avoir besoin de recourir aux sièges multicontours à 750 €. C'est un peu moins le cas à l'arrière, la banquette, qui pourra, toujours contre supplément, être coulissante sur les modèles commandés à partir de mai, est assez ferme. Mieux vaudra donc éviter de voyager en famille. De toutes manières, le volume restreint du coffre empêchera d'emporter les valises de tout le monde.
Le moteur qui se tapit sous le capot de cette version 180 est une vieille connaissance : il s'agit du 1.3 Turbo développé en coopération avec Renault. Présent ici dans une inédite variante de 136 ch, il se démarque par son silence de fonctionnement. A tel point que l'on perçoit des bruits métalliques en provenance de la boite robotisée à double embrayage, un pur produit Mercedes. Bien qu'elle ne soit pas spécialement lourde, la B 180 n'est pas très tonique, sauf à engager le mode sport. Pour un véhicule à vocation familial, ce n'est en réalité pas très gênant, mais la précision du châssis donne très envie de disposer d'une grosse poignée de chevaux complémentaires. On se consolera avec la façon impeccable qu'a la Classe B d'enrouler les courbes, le train avant suivant parfaitement les directives fournies par la direction.
Hormis la BMW Série 2 Active Tourer, cette Mercedes n'a pas de réelle concurrente. Mais si on la compare à l'ensemble des monospaces compacts, elle se situe assurément dans le haut du panier, hormis en ce qui concerne la modularité. Limitée à la banquette rabattable 1/3-2/3 et au plancher de coffre dont on peut régler la hauteur. Ces qualités ont toutefois un prix. A 37 450 €, hors options, notre version d'essai vise très haut. Pour se faire pardonner, elle modère sa consommation de carburant, avec une moyenne de 7 l/100 km en conduite "familiale".
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation