Essai MERCEDES AMG GLE 53 4Matic+ Coupé
Vincent Desmonts le 06/01/2020
Mercedes renouvelle son grand « SUV coupé » et le décline dans cette inédite version 53 AMG dotée d'une... hybridation légère ! Alors, vraie AMG ou sportive édulcorée ?
Rencontre du troisième type
Mercedes aura mis le temps pour répliquer au succès du BMW X6. Sept ans, très exactement, puisque le premier GLE Coupé a été lancé mi-2015. Et, à peine quatre ans et demi plus tard - au cours desquels il n'a pas réussi à détrôner le X6 sur le marché européen - le voilà déjà remplacé. Ce nouveau GLE Coupé fait flèche de tout bois, avec les classiques versions essence et diesel, mais aussi une hybride rechargeable (en diesel), ainsi que cette inédite variante 53 AMG, qui vient s'intercaler entre la gamme classique et les volcaniques 63 AMG (attendues pour 2020). Un drôle d'animal, ce Mercedes-AMG GLE 53 4Matic+ Coupé (pour reprendre l'appellation officielle), puisqu'il entend concilier le caractère sportif habituel des productions AMG avec les impératifs de réduction des émissions de CO2. La quadrature du cercle ?
Si proche, si différent
Pour dessiner un « SUV coupé », les constructeurs se contentent généralement de greffer au modèle de base un pavillon à la ligne plus fuyante. Pour le GLE Coupé, les équipes de design dirigées par Gorden Wagener ont été un peu plus loin, en raccourcissant l'empattement de 60 mm par rapport au GLE normal. Sa longueur a été à l'inverse augmentée de 15 mm, tandis que le toit a été rabaissé à 1,73 m, contre 1,77 pour le GLE classique. Cette version AMG se distingue quant à elle par sa grille de calandre et son bouclier spécifiques, son capot à deux bossages, ses ailes élargies, ou encore son diffuseur arrière intégrant deux doubles sorties d'échappement ovales. Dans l'habitacle, on retrouve sans surprise la planche de bord du GLE, dominée par son énorme tablette numérique composée de deux écrans de 12,3 pouces de diagonale. Côté aspects pratiques, ce « Coupé » n'a rien à se reprocher : le raccourcissement de l'empattement n'est guère sensible aux places arrière, qui restent spacieuses, y compris en matière de garde au toit. On pourra cependant reprocher à cette banquette son assise courte et ses dossiers un peu trop verticaux. Rien à dire en revanche en ce qui concerne le volume du coffre, qui varie de 655 à 1 795 dm³.
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La douceur avant tout
Ainsi, donc, ce GLE 53 est-il une nouvelle race d'AMG. Point de V8 sous son capot (ce privilège restant l'apanage des « 63 »), mais un 6-cylindres en ligne suralimenté de 3 litres. Sa particularité ? Il dispose d'un faisceau en 48 volts, qui permet notamment d'alimenter un alterno-démarreur, mais aussi un compresseur électrique qui vient en renfort d'un turbo conventionnel. Résultat des courses : une puissance de 435 ch et un couple de 520 Nm disponible dès 1 800 tr/min. L'alterno-démarreur peut par ailleurs fournir jusqu'à 22 ch et 250 Nm de couple supplémentaires afin d'assister le bloc thermique. Couplé à une boîte automatique à 9 rapports, l'ensemble propulse le GLE 53 Coupé de 0 à 100 km/h en 5,3 s, et jusqu'à une vitesse maxi électroniquement bridée à 250 km/h. Pas mal, mais on ne peut s'empêcher de penser que les sensations seraient encore meilleures si l'engin n'était pas si lourd : le GLE 53 Coupé avoue en effet 2 250 kg sur la balance ! De fait, le 6-cylindres se caractérise avant tout par sa douceur, sa souplesse et son absence de vibrations que par un tempérament volcanique. Un caractère assez policé qui correspond finalement bien au typage du châssis. Ce dernier déploie une technologie impressionnante : transmission intégrale, suspension pneumatique, amortissement piloté et même système antiroulis actif (alimenté par le réseau en 48 volts). Il propose du coup un compromis confort/tenue de route très convaincant, même si le premier est toujours privilégié, le GLE 53 Coupé ne cherchant pas l'efficacité ultime. Ce qui ne l'empêche pas de paraître plus léger qu'il n'est réellement, tout en affichant un tempérament typé propulsion pas déplaisant. Et l'hybridation dans tout ça ? Elle a tout l'air d'un gadget destiné avant tout à briller lors du protocole d'homologation : à l'issue de notre essai dans les Alpes tyroliennes, l'ordinateur de bord indiquait en effet une consommation moyenne de 15,1 l/100 km...
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation