Essai MERCEDES AMG GLC Coupé S 63 4Matic+
Nicolas Valeano le 11/06/2019
La gamme GLC affine son design avec un restyling soigné, qui profite aussi à sa version coupé dans sa motorisation la plus performante : le GLC S 63 AMG, détenteur du record du tour au Nürburgring pour un SUV. De quoi mettre tout le monde d'accord ?
Vive le V8 !
Un V8 biturbo de 510 chevaux sous le capot d'un SUV compact ? Ne cherchez pas, il n'y en a qu'un, c'est bien le Mercedes-AMG GLC S 63 4Matic+. Encore plus sportif visuellement dans sa version Coupé, il en impose avec ses jantes de 21 pouces (option) logées dans des extensions de passages de roues élargies et son nouveau regard souligné de feux de jours à LEDs finement dessinés, encadrant la calandre AMG spécifique. À l'arrière, de nouveaux feux à LEDs affinent la silhouette ponctuée d'un spoiler conséquent, tandis que les deux doubles sorties d'échappements trapézoïdales voient leur diamètre agrandit, mais elles restent fausses, dédoublant visuellement deux sorties réelles. Pas de révolution donc, mais une allure harmonieuse pour ce SUV coupé (ce n'est pas le cas de tous les modèles) qui en impose.
Dans l'habitacle, le GLC profite de ce restylage pour embarquer de nouvelles selleries aux surpiqûres jaunes sur les excellents baquets. Le très moderne système d'info-divertissement MBUX apparu dans la Classe A débarque à son bord, avec son écran large de 10,25 pouces, diffusant les images de la caméra avant avec en surimpression, en réalité augmentée, l'affichage des directions à prendre : impressionnant mais pas toujours très lisible. Son interface vocale (Hey Mercedes !) ne comprend pas toujours bien nos ordres, c'est dommage, alors que les commandes tactiles au volant sont, elles, très efficaces. De quoi faire joujou lorsqu'on n'est pas en conduite purement sportive. Mais la tentation est grande d'enfoncer le pied droit et faire rugir le V8, même si sa sonorité est encore relativement étouffée une fois les valves à l'échappement ouvertes d'une pichenette sur la nouvelle commande dédiée au volant. On a connu d'autres versions AMG plus sonores, mais au quotidien, cela facilitera la vie et reposera les oreilles.
Le V8 traditionnellement signé du spécialiste AMG responsable de sa fabrication remplit tout l'espace sous le capot. En version 63 AMG « de base » il développe 476 ch, et 510 ch dans notre version S d'essai, forte de 700 Nm de couple. La vitesse maxi ? 280 km/h, que nos autoroutes allemandes d'essai autour de Francfort ne nous ont pas permis d'approcher, la faute à un trafic trop dense comme c'est souvent le cas en Allemagne. Dommage. Très impressionnante sur le papier, l'accélération de 0 à 100 en 3,8 s se fait extrêmement facilement. La suspension pneumatique active n'est jamais vraiment inconfortable, tandis que les mouvements de caisse sont parfaitement maîtrisés. Côté freinage, il est possible d'opter pour des freins céramiques impressionnants d'endurance pour stopper efficacement le SUV allemand. Pour les performances pures, avec 7,49.369 comme temps de référence des SUV sur la Nordschleife, pas de doute, l'efficacité est au rendez-vous.
Mais qu'en est-il des sensations ? Le nouveau volant dans les mains, il est facile de passer d'un mode de conduite à l'autre et apprécier les différences de réglages proposés. Attention, c'est un petit peu complexe : les 6 modes de conduite (de Slippery à Race) incluent chacun un des 4 réglages AMG Dynamics (Basic, Advanced, Pro, Master) qui jouent en plus sur la répartition de couple sur les 4 roues, l'intervention du nouveau différentiel arrière à commande électronique, la fermeté des supports moteurs, la direction, la transmission ou les niveaux d'intervention de l'ESP, reprogrammé pour cette génération. Résultat, un comportement finement réglable par étapes progressives, jusqu'à un typage radical prévu pour tourner sur circuit. La direction devient au fur et à mesure de réglages de plus en plus directe mais parfois collante pour un usage routier normal. De quoi se faire plaisir en toutes circonstances et apprendre à affiner les nombreux réglages de ce SUV pas comme les autres, tout particulièrement efficace. Une sophistication qui a son prix : 114 600 €.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation