Essai MERCEDES AMG C43 4matic
Nicolas Valeano le 26/09/2016
Directement dérivée du coupé Classe C, la version cabriolet reprend ses lignes séductrices, laissant le soleil envahir son habitacle high-tech. Essai de la très affûtée version C43 AMG.
Découpe réussie
Concevoir une jolie silhouette de coupé, puis de cabriolet sur la base d'une berline est un exercice délicat dont Mercedes est coutumier, avec divers degrés de bonheur. En tout cas, pour ce qui est de la Classe C, les designers ont réussi leur dessin comme rarement et cette déclinaison cabriolet en est la dernière preuve. Certes, voilà un jugement subjectif mais l'harmonie des lignes, l'élégance de l'ensemble est assez flagrante pour se le permettre. Une des raison est que Mercedes a eu la bonne idée d'opter pour une capote en toile au lieu de rentrer au forceps un complexe et lourd mécanisme de toit rigide. Les stylistes de la marque n'ont pas eu à composer avec un pare-brise venant au-dessus de la tête des passagers avant et un volume arrière plein de contraintes. Bref, la Classe C cabriolet est jolie, ouverte comme fermée avec sa capote disponible en quatre couleurs (noir, marron, rouge ou bleu). Et comme elle bénéficie d'une structure triple épaisseur, l'insonorisation, toit fermé, est excellente. Elle s'ouvre ou se ferme en 20 secondes et ce, jusqu'à 50 km/h, de quoi inciter à profiter facilement de chaque rayon de soleil.
Notre version AMG se démarque bien entendu, avec une lame de spoiler plus prononcée, des jantes bicolores de 18 pouces et 4 échappements intégrés. Mais pas d'ailes avant élargies comme sur les versions V8 C63 AMG. A l'intérieur, on la reconnaît à ses sièges sport ou au graphisme différent des fûts de compteurs à damiers. Mais les plus observateurs auront surtout repéré les détails les plus évocateurs, près du duo de commandes tactile ou rotatives toujours aussi agaçant pour contrôler le système d'info-divertissement maison : les touches pour passer la transmission en mode manuel ou le réglage direct de la suspension…
Sono puissante
Plus que la sono Burmester, décevante malgré ses quelque 13 haut-parleurs et 590 watts, c'est la sonorité du V6 à la sauce AMG qui saute aux oreilles, notamment en modes Sport et Sport+. Là, on retrouve les pétarades caractéristiques des productions AMG, aux changements de rapports et au lever de pied, mais heureusement, un ton en-dessous par rapport à d'autres modèles. Mais c'est surtout ses vocalises naturelles qui réjouissent l'oreille et démontrent en permanence l'excellente santé du bloc allemand. Ce 3 litres biturbo offre la bagatelle de 367 ch et 520 Nm de couple, de quoi facilement tracter cette voiture lourde (1 870 kg, 135 de plus que le coupé). Pas de souci avec la transmission intégrale 4Matic de série, le grip et la rigidité de l'ensemble restent impressionnants et la voiture se laisse malmener sans broncher, mais sans aucune velléité de jouer dans les virages de notre parcours d'essai, qui sont pourtant une vraie invitation. Si elle est capable d'accélérer facilement en moins de 5 s pour atteindre les 100 km/h, la C43 s'apprécie pleinement en conduite de style GT plutôt que sportive à tout prix. De quoi bénéficier de sa grande facilité en conduite rapide, notamment grâce à sa direction paramétrique sport qui fait un excellent travail, précise et avec un très bon feeling. Autre point particulièrement remarquable, la gestion de la boîte 9 rapports G-Tronic est très dynamique et rapide dans ses rétrogradages en modes sport. Question freinage, les disques avant ventilés et perforés assument leur rôle sans faiblir, même sur nos routes de moyenne montagne.
En roulant toit rangé, on apprécie l'aérodynamique bien étudiée. Seuls les plus frileux penseront à déployer le pare-vent arrière, qui va de pair avec un saute-vent qui se déploie sur le montant supérieur de pare-brise, cassant méchamment la ligne de l'auto. L'Airscarf (chauffage de nuque) s'avère silencieux et efficace à l'usage.
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2+2
Pour partager la balade avec deux passagers arrière, ces derniers devront accepter une position très verticale, une faible largeur aux épaules et une garde au toit et une visibilité limitées une fois la capote remise en place. En revanche, l'accès et la longueur aux jambes ne leur poseront pas trop de souci. Difficile de prévoir de longs trajets à 4 donc, d'autant plus que les 360 l de coffre se voient réduits drastiquement une fois la capote repliée : plus que le volume (env. 285 l), c'est la forme et l'accès qui posent problème, ne laissant se glisser que des sacs souples et assez plats. A noter, les dossiers arrière sont rabattables indépendamment l'un de l'autre.
Question tarif, la version d'accès au badge AMG dépasse les 75 000 €, une somme coquette mais bien en deçà des 63 AMG, fortes de leur V8 mais atteignant les 5 chiffres. Pour se consoler, on peut considérer la 43 AMG comme une affaire, à peine plus chère (1 650 €) que la C400 4matic affichant 34 ch de moins… Tout est relatif dans le labyrinthe des tarifs de la marque à l'étoile.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation