Essai MERCEDES AMG C 63 Cabriolet
Vincent Desmonts le 20/03/2017
Mercedes décline son fameux V8 AMG à toutes les sauces. Mais le mariage avec cette Classe C Cabriolet est particulièrement savoureux.
Un V8 au grand air
Berlines ou breaks, coupés sportifs ou gros 4X4, il y a bien des manières de déguster un V8 AMG. Mais si vous avez envie d'en profiter cheveux au vent, accompagné de quelques amis et sans totalement vous ruiner, Mercedes propose une séduisante solution : le cabriolet C 63 AMG. Avec lui, à vous les balades musicales en plein air, seul ou avec un maximum de trois compagnons, et pour un tarif qui reste (relativement) raisonnable de 100 350 € ! Pour ce prix, la mariée est belle : lignes sobrement élégantes et subtilement musclées à certains endroits stratégiques afin de suggérer l'importance de la cavalerie qui piaffe sous le capot. On notera en particulier les ailes généreusement renflées de cette version AMG, qui permettent d'accueillir des voies augmentées (+ 64 mm à l'avant, + 66 mm à l'arrière). L'habitacle est cossu même si, à bien y regarder, on note assez rapidement quelques « oublis » dans la dotation de série : la clé mains libres (800 €), le volant en cuir et Alcantara (500 €), l'affichage tête haute (1 200 €) ou le régulateur de vitesse adaptatif (700 €) sont facturés en supplément. On a connu Mercedes plus généreux avec ses modèles AMG... Les places arrière sont assez faciles d'accès, mais leurs dossiers très verticaux et le manque de largeur aux épaules les destineront à un usage plutôt occasionnel. De son côté, le coffre affiche entre 260 et 355 dm³ de volume suivant que la capote est ouverte ou fermée, ce qui reste correct. Mais, en l'absence de bouton de déverrouillage sur la malle, il faut obligatoirement l'ouvrir à la clé ou à l'aide d'une commande sur la contreporte côté conducteur. Agaçant à la longue !
Montagne de muscles
Soulevez le capot et vous retrouverez le sourire... ainsi que le désormais bien connu V8 « M177 ». Ce 4.0 biturbo se distingue de celui équipant le coupé AMG GT par sa lubrification par carter humide, mais à part ça, c'est le même bloc. Son architecture repose toujours sur un échappement vers l'intérieur du V (historiquement, c'était plutôt l'inverse), où se trouvent les deux turbocompresseurs. Avantage principal de cette disposition : la distance entre les chambres de combustion et les turbines est réduite au strict minimum, ce qui diminue d'autant le temps de réponse à l'accélérateur. La puissance atteint ici 476 ch, tandis que le couple culmine à 650 Nm. Ceux qui en veulent toujours plus pourront opter pour la version S, forte de 510 ch et 700 Nm, facturée 8 350 € plus chère. Mais est-ce bien nécessaire ? On peut légitimement se poser la question, car en l'état, le C 63 AMG Cabriolet « déménage » déjà sérieusement ! Mercedes annonce en effet un 0 à 100 km/h en 4,2 s, tandis que la vitesse maxi, électroniquement limitée à 250 km/h, peut être relevée à 290 km/h moyennant un supplément de 3 250 € ! Le moteur séduit, avec sa vivacité, son évidente bonne volonté à prendre d'assaut le compte-tours (zone rouge à 7 000 tr/min), mais surtout la montagne de couple qu'il génère. Quelque soit le rapport engagé, quelque soit l'allure, il suffit d'écraser l'accélérateur pour être catapulté vers l'horizon. Le tout, avec un fond sonore caverneux à réveiller les morts ! Les amateurs de sensations seront servis. Ceux qui apprécient la discrétion, en revanche... Quant à la consommation moyenne, elle s'établit à un joyeux 15,5 l/100 km. De quoi siphonner le réservoir en un peu plus de 400 km !
Du caractère à revendre
Autant dire qu'avec une telle fougue, le châssis a fort à faire ! Malgré les 125 kg supplémentaires liés aux renforts, la rigidité n'est pas le point fort de ce cabriolet. Heureusement, suspensions travaillent plutôt bien sur chaussées défoncées. Mais le train arrière a toutes les peines du monde à faire passer la puissance au sol… et pas seulement sur le mouillé ! Voilà qui donne au cabriolet C 63 AMG un caractère joyeusement surmotorisé qui n'est pas pour déplaire, mais qui incitera également à une certaine retenue. Heureusement, le comportement routier se montre équilibré, avec des réactions assez progressives aux limites d'adhérence. On aurait cependant apprécié une direction un peu plus informative et incisive. Au final, ce cabriolet très musclé mais confortable s'apprécie surtout en enroulant sur le couple, avec quelques bonnes accélérations de temps en temps histoire de rompre la monotonie du voyage.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation