Essai MAZDA MX-5 Roadster Coupé 1.8
Vincent Desmonts le 18/09/2006
Le charme avec un peu plus de confort : le Mazda MX-5 Roadster Coupe s'offre un toit rigide. Le plaisir est-il toujours intact ?
Présentation
Les coupés-cabriolets sont à la mode. Une mode sur laquelle Mazda compte bien surfer grâce à cette nouvelle MX-5 Roadster Coupe, qui complète la gamme sans remplacer le classique Roadster à capote en toile.
La transformation ne trahit pas le concept de légèreté cher à la Mazda MX-5 : le toit réalisé en matériaux composites ne pesant que 30 kg, l'addition pondérale globale se limite à 37 kg, renforts et accessoires compris. Ce qui n'empêche pas ce toit rétractable d'être à commande électrique et de se replier en 12 secondes seulement (un record !). L'automatisme n'est cependant pas intégral, puisqu'il faut encore verrouiller manuellement le toit au niveau de la baie de pare-brise.
Extérieurement, l'implantation du toit n'a pas altéré le charme de la MX-5 : même capotée, elle conserve un fort pouvoir de séduction. Le coffre reste quant à lui intact, puisque le toit se replie dans le rangement normalement occupé par la capote en toile.
La MX-5 Roadster Coupe se voulant plus bourgeoise que la version Roadster traditionnelle, elle bénéficie de suspensions assouplies destinées à soigner le confort.
Ces modifications ne transfigurent pas les sensations de conduite. On appréciera l'insonorisation améliorée sur autoroute, ainsi qu'une meilleure filtration des inégalités du bitume. Le moteur 1.8 de 126 ch manque toujours de caractère, mais offre une souplesse à mi-régime que le plus puissant 2.0 (pourtant fort de 160 ch) est incapable d'offrir. Le châssis reste quant à une grande source de plaisir : direction très directe et roues arrière motrices se combinent pour offrir un agrément de conduite hors pair.
Sur la route
La circulation est dense dans ces vallées tyroliennes. Nous piaffons d'impatience à l'idée d'emmener notre MX-5 Roadster Coupe à l'assaut des délicieuses routes aux multiples lacets menant à quelques-uns des plus hauts cols d'Europe. Enfin, la circulation se dégage et nous pouvons pousser un peu la mécanique.
Difficile de masquer une certaine déception. Que ce soit le 1.8 de 126 ch ou le 2.0 de 160 ch, les motorisations proposées sur la MX-5 manquent de vivacité et de caractère. La plus puissante ne se justifie d'ailleurs guère, vu son cruel manque de peps sous les 4 000 tr/min.
Heureusement, le plaisir reste intense. Cheveux au vent ou bien a l'abri des éléments sous le confortable toit escamotable, on déguste en fin gourmet la précision de la direction et sa faible démultiplication : le train avant se place au millimètre et en une fraction de seconde. Profitant d'une répartition des masses optimale et d'une bonne rigidité, la MX-5 Roadster Coupe avale les courbes avec une grande sérénité... du moins dans sa version 1.8. La 2.0 s'en distingue en effet par des amortisseurs Bilstein spécifiques qui s'accordent mal avec les grosses jantes de 17 pouces, détériorant la stabilité en virage.
Sur la version 1.8, en revanche, l'équilibre du châssis permet de mettre la MX-5 Roadster Coupe entre des mains peu expertes. Il faudra juste faire preuve d'un peu de prudence sur sol gras, les pneus Yokohama fournis s'y montrant peu à l'aise.