Essai MAZDA MX-5 RF 2.0 160 ch

Vincent Desmonts le 06/03/2017

La pétillante Mazda MX-5 se décline désormais dans une très stylée version à toit rigide escamotable. Gadget ou vrai plus ?

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Formule enrichie

S'il fut un temps le nec plus ultra pour un cabriolet, le toit rigide escamotable a tendance à être en perte de vitesse, à cause de son poids supérieur à celui d'une capote en toile traditionnelle, mais aussi du fait d'un impact esthétique pas forcément flatteur. Après avoir adopté tardivement (en 2006) ce type de couvre-chef, la MX-5 a cependant décidé de renouveler l'opération sur la génération « ND » actuelle, lancée en 2015. Mais Mazda a décidé d'adopter une approche originale : si la MX-5 Roadster Coupé de la précédente génération adoptait un toit escamotable aux allures de hard top, cette nouvelle version inaugure un couvre-chef vraiment original. Avec son « Retractable Fastback », cette nouvelle déclinaison de la MX-5 assume en effet pleinement son allure de coupé, avec un look qui lorgne du côté d'une Porsche 911 Targa. En configuration fermée, l'auto ne manque pas de charme, avec sa lunette arrière verticale encadrée par deux montants s'étirant vers la malle. Lorsque l'on actionne la commande (totalement automatique) du toit, un complexe ballet voit la partie postérieure du toit se reculer, tandis que la partie avant et la lunette se replient façon origami dans le rangement situé derrière les passagers. Puis l'ensemble montants et arceau reprend sa place initiale. L'opération ne réclame que 13 secondes, et peut même s'effectuer en roulant (jusqu'à 10 km/h maximum). Le coffre ne perd que 3 dm³ dans l'opération, affichant encore un volume correct de 127 dm³. Les autres pénalités liées à ce toit rigide sont un poids en légère hausse (+ 40 kg) et une addition qui s'alourdit également : + 2 500 €.

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Métal léger

Au volant, le poids supplémentaire est vite oublié, car même en version RF, la « Miata » reste légère : entre 1 015 et 1 080 kg à vide suivant la motorisation. Les réglages des suspensions ont été adaptés à cette nouvelle masse et au centre de gravité légèrement plus haut. On retrouve donc avec plaisir le tempérament très ludique de la MX-5 normale, avec un châssis d'un remarquable équilibre, une direction douce et incisive, mais aussi roulis surprenant pour un roadster sportif. Seul changement par rapport à la version à capote souple : une rigidité qui nous a semblé un peu moins bonne. Mais on prend toujours autant de plaisir à arpenter les petites routes sinueuses au volant de ce jouet pour adultes ! La MX-5 RF se décline, comme la version « Soft Top », avec au choix un 1.5 de 131 ch ou le 2.0 de 160 ch que nous avons pu essayer (et qui peut se décliner avec une boîte automatique à 6 rapports et palettes au volant moyennant 1 800 €). Les 40 kilos supplémentaires se traduisent dans les chiffres par deux dixièmes de seconde de plus au 0 à 100 km/h (7,5 s contre 7,3), une différence indécelable au volant. De toutes manières, les performances pures ne sont pas vraiment un critère d'achat pour la MX-5, qui privilégie les sensations avant tout. Le pep's de la mécanique apparaît suffisant pour bien profiter du châssis, et l'on apprécie toujours la commande de boîte parfaite : précise, bien guidée et aux débattements hyper-courts.

Plus filtrée

Côté sensations, justement, la version RF est moins prodigue que la sœur à capote en toile. Car si le toit rigide réduit les bruits aérodynamiques, en particulier sur autoroute, il a également pour effet de museler la sonorité de l'échappement, qui pénètre plus difficilement dans l'habitacle. À sa place, c'est le bruit un peu envahissant du moteur qui domine. Une fois décapoté, les remous sont bien maîtrisés, à condition de rouler vitres relevées. Mais aux allures autoroutières, l'arceau génère pas mal de bruits d'air, ce qui incite à modérer l'allure… ou à recapoter.

À retenir

quoteAu final, l'intérêt de cette déclinaison RF ne saute pas aux yeux. Certes, l'insonorisation améliorée sur autoroute permettra d'envisager un peu plus sereinement les longs trajets… qui ne restent cependant pas la tasse de thé de la Mazda MX-5. Qu'elle soit dotée d'une capote en toile ou de ce toit rigide, celle-ci s'apprécie en effet davantage sur le réseau secondaire, où son comportement routier agile et sa légèreté font merveille. Dès lors, débourser 2 500 € supplémentaires est-il bien nécessaire ?
points fortsPlaisir de conduire préservé, insonorisation en progrès, équilibre remarquable du châssis, commande de boîte agréable, consommation contenue.
points faiblesAmbiance intérieure toujours bruyante, manque de rangements dans l'habitacle, coffre un peu étroit, détails de finition.
16.5

20
Les chiffres
Prix 2017 : 37 750 €
Puissance : 160 ch
0 à 100km/h : 7.5s
Conso mixte : 6.6 l/100 km
Emission de CO2 : 154 g/km
Notre avis
Note de coeur : 17/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
17/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
17/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
13/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
16/20

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