Essai MAZDA MX-5 2.0L SKYACTIV-G 184 ch
Nicolas Valeano le 08/10/2018
+24 chevaux, soit 15 % de puissance en plus : pas de quoi révolutionner le petit roadster Mazda (qui n'en a pas besoin) mais simplement, lui donner un soupçon de pep's en plus pour encore renforcer son plaisir puriste.
Le jouet ultime
La MX-5, c'est un esprit et les gardiens des clés, à Hiroshima, ne sont pas prêts à le sacrifier sur l'autel du marketing ou de la course à la performance. La voiture doit rester légère, vive, faire corps avec son pilote (le terme japonais Jinba Ittai perpétué au fil des générations de l'auto) et demeurer abordable. Aucune raison de changer une formule gagnante : c'est la sportive découvrable deux places la plus vendue au monde, elle a dépassé le million d'exemplaires au fil de ses 4 générations. Bizarrement, la concurrence est restée très limitée et le modèle le plus comparable n'est autre que sa cousine la Fiat 124, construite sur la même base à Hiroshima. Ou plutôt en l'occurrence l'Abarth 124, plus puissante, puisque nous découvrons ici la dernière évolution de la MX-5 dont le moteur Skyactiv-G a gagné 24 chevaux pour atteindre une puissance devenue plus imposante : 184 chevaux, dépassant les 170 ch de l'italienne à l'occasion. Heureusement, sur la balance, la MX reste très proche de la tonne (1 030 kg !), donnant libre cours à ses chevaux pour s'exprimer en toute liberté.
En s'installant dans le petit cockpit, on est agréablement surpris par l'arrivée d'un réglage du volant en profondeur (sur 30 mm) et d'un système d'inclinaison des sièges revu, histoire de parfaire encore la position de conduite. Le moteur ne semble pas beaucoup plus chantant au premier abord mais, dès qu'il sera en température, nous verrons qu'il prend plus allégrement des tours qu'avant et que sa puissance juste s'exprime avec des vocalises un peu plus poussées. Réjouissant.
Le Skyactiv-G a gagné un régime maxi porté à 7 500 tr/min (6 800 auparavant) et de nombreuses évolutions de détail sont là pour améliorer ses performances : bielles et pistons allégés, pression d'injection accrue, nouveau volant moteur, frictions réduites, admission et silencieux principal revus... Il répond bien entendu désormais à la fameuse norme d'homologation Euro6d-Temp. Voilà pour la théorie.
La route Transfăgărășan
La route Transfăgărășan serpente sur 151 km dans les Carpates, offrant des paysages époustouflants, certes, mais surtout un nombre incalculable de virages plus ou moins serrés, autant de sources de plaisir au volant du petit roadster, parfaitement à son aise ici. La direction directe, le pédalier parfait, la commande de boîte directe idéale sont toujours aussi complices du pilote qui, quel que soit son niveau, pourra laisser s'exprimer ses talents, voire ses excès d'optimisme. Car, du moins sur le sec, l'auto est à la fois joueuse et tolérante, très facile d'abord et généreuse en sensations, bien servie par sa nouvelle puissance qui permet au moteur de mieux respirer en haut et accompagner les phases les plus énervées de son pilote grisé. Certes, la sonorité de l'échappement pourrait être un peu moins étouffée, sans pour autant tomber dans les travers des sons trop marqués (oui, on pense ici à la ligne Record Monza de l'Abarth 124 ...). Mais c'est là un grief limité, la joie de vivre dispensée par l'auto accompagnant notre virée sans même fatiguer pilote et passager, avec une suspension Bilstein rigoureuse sans être trop raide, ou une version standard un peu plus lâche, mais très satisfaisante. Bref, la formule magique est juste encore affinée dans cette version et c'est tant mieux !
Côté équipement, la MX-5 perd en dotation sportive de série. Le différentiel autobloquant accompagne cette motorisation mais en revanche, les amortisseurs Bilstein sont désormais en option sur le modèle haut de gamme Sélection, seul proposé en 184 ch, alors qu'ils étaient précédemment de la dotation de série. Une option en pack Sport avec les beaux sièges baquets Recaro cuir/Alcantara et une barre anti-rapprochement pour rigidifier un peu l'ensemble, facturée 1 800 €, alors que le tarif a, lui, augmenté de 300 € (31 700 €) et le malus est porté à 3 473 € au nouveau barême 2019. Aïe. Des équipements de sécurité rejoignent la gamme, à condition de choisir la seule option pack Innovation, avec une alerte de fatigue, une aide au freinage intelligent en ville, une caméra de recul, la reconnaissance des panneaux de signalisation et… un revêtement cuir nappa marron (1 000 € le tout). Les phares à LEDs adaptatifs, la sono Bose 9 haut-parleurs, la navigation GPS et les sièges chauffants sont, eux, de série. Notons l'apparition de la compatibilité Apple CarPlay et Android Auto, moyennant un supplément. La jolie version « targa » RF est quant à elle au programme pour 2 500 € de plus.
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À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation