Essai KIA ProCeed GT DCT7
Cédric Morançais le 11/02/2019
Pourquoi s'entêter à proposer un coupé sur base de Ceed alors que cette catégorie est en perte de vitesse ? Mais faut-il pour autant renoncer à offrir une déclinaison originale à cette compacte ? De ces interrogations est née la nouvelle ProCeed, une offre unique dans la catégorie.
Sous un nouvel angle
Lorsque, au salon de Francfort 2017, Kia présente un concept baptisé ProCeed, personne n'ose croire que ce break de chasse passera en série et remplacera le timide coupé qui porte alors ce nom. A peine plus d'une année plus tard, voici le modèle de série. Si sa face avant, commune avec la berline et le break, l'identifie immédiatement comme appartenant à la famille Cee'd, ce break de chasse voit tout le reste de sa carrosserie redessiné. Hormis Mercedes, qui s'apprête à présenter la deuxième génération de son CLA Shooting Brake, personne ne s'était risqué à proposer ce type de variante à ce niveau de gamme. Un pari gagnant pour Kia, au moins sur le plan de l'image, tant les têtes se sont tournées durant notre essai. L'un des tours de force de cette ProCeed, c'est de ne pas trop sacrifier les aspects pratiques. Certes, la garde au toit aux places arrière et le volume de coffre sont un peu moins généreux que sur le break, mais ils restent suffisamment généreux pour une famille comptant deux jeunes enfants.
Comme la face avant, la planche de bord est exactement celle de la berline. Dommage, une variante aussi originale aurait mérité un peu d'exclusivité. Certes, les assemblages sont soignés, mais les matériaux utilisés ne sont pas au top niveau de la catégorie.
D'exclusivité, il en est toutefois question sous le capot, du moins en France. La ProCeed sera, en effet, la seule de sa famille à proposer une version GT, qui plus est, systématiquement couplée à la boite à double embrayage et sept rapports. Comme celle de la précédente génération, la GT reprend le 1.6 Turbo de 204 ch. Un moteur qui n'était jusqu'alors pas vraiment réputé pour son caractère. Les modifications que lui ont apportés les ingénieurs de la marque sont toutefois salvatrices, d'autant que l'étagement de la boite DCT, notamment lorsque l'on bascule en mode Sport, s'avère judicieux. La ProCeed a alors la vivacité que l'on attend de ce type de voiture. En accélération, le couple maximal, disponible sans rupture de 1 500 à 4 500 tr/mn, est un atout maître. Lors des relances, la réactivité de la boite lorsqu'il s'agit de rétrograder aussi. Au besoin, il est possible de lui forcer, un peu, la main grâce aux palettes disposées derrière le volant.
Le punch de la mécanique est également mis en valeur par le châssis. Si celui de la berline s'avère déjà très sécurisant, celui de la ProCeed, grâce à ses tarages de suspension spécifiques, s'avère, en prime, assez joueur. Testé principalement sur des routes de moyenne montagne, nous avons pu constater que le train avant demeurait parfaitement stable dans les enchainements de courbes, y compris lorsque ceux-ci imposent des changements d'assiette. Au besoin, en provoquant un peu l'auto, il est possible de légèrement faire glisser le train arrière. Au quotidien, ces réglages se paient par un amortissement un peu plus ferme que la moyenne, mais pas de quoi transformer les voyages en séances de torture pour les vertèbres, y compris sur des routes en mauvais état. En revanche, user et abuser de la mécanique se paiera à la pompe. Comptez aux alentours de 11 l/100 km en conduite dynamique. Heureusement, à un rythme plus familial, l'appétit de ce break pas comme les autres tombe entre 7 et 8 l/100 km.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation