Essai JEEP Wrangler 2.2 MultiJet 200ch
Julien Marcos le 04/03/2019
Le Jeep Wrangler, c'est comme le bon vin, il se bonifie avec l'âge. Commercialisé depuis 1987, ce roi du franchissement soigne désormais son confort et ses équipements.
Comme le bon vin
Si l'appelation Wrangler remonte à la fin des années 80, c'est pourtant en 1941 qu'il faut aller chercher l'origine du célèbre 4x4 Jeep. L'armée américaine lance alors un appel d'offre pour un véhicule de reconnaissance léger. Le début d'une longue et glorieuse histoire. En trente ans, pas moins de trois générations de Jeep Wrangler se sont succédé. Si la première était particulièrement rustique, la version JK avait déjà fait la part belle au modernisme. Le modèle 2019 franchit encore un pallier.
Le Jeep Wrangler JL reprend les grandes lignes du précédent opus, mais se distingue par des traits plus fins. Un oeil averti remarquera la calandre à 7 fentes modernisée, les feux redessinées, le pare-brise plus incliné et les clignotants sur les ailes.
Le Wrangler 2019 châssis court est aussi un peu plus long, avec 7 cm supplémentaires en longueur et un empattement qui progresse de 3,5 cm. Si l'accès aux places arrière est toujours problématique, l'espace y gagne un peu et la banquette s'avère plus confortable. Dommage qu'avec 203 litres de volume, le coffre soit toujours aussi symbolique.
Pour emmener la petite famille, privilégiez plutôt la version Unlimited, avec son coffre de 548 litres. Plus pratique, mais moins sexy !
Plus que l'habitabilité, ce qui marque le plus à bord du Wrangler, c'est sa nouvelle planche de bord. Moderne, bien dessinée, et personnalisable en accord avec le coloris extérieur. Sympa ! La finition est aussi en progrès, mais l'ergonomie reste encore compliquée. Selon les versions, on trouve des garnissages en cuir, un écran multimédia de 8,4 pouces ou une connectique dernier cri, avec des ports USB, micro SD et SD.
Le Wrangler offre aussi le choix entre une capote souple, un toit en dur (hard-top) et une inédite version à toit souple coulissant électriquement. En attendant une prometteuse version hybride essence, et une autre version 2.0 Turbo essence à micro-hybridation 48V, nous avons testé le nouveau 4 cylindres 2,2 litres Diesel signé VM Motori. Cette mécanique italienne remplace avantageusement l'ancien 2,8 litres, vibrant et rugueux. Ce moteur est bien mieux élevé, et surtout plus souple. Fort de 200 ch et de 450 Nm de couple, il profite grandement de la nouvelle transmission automatique ZF à 8 rapports, qui fluidifie la conduite et la réactivité.
Assez performant (le 0 à 100 km/h est abattu en 10,3 s), il rejette aussi beaucoup moins de CO2 (195 grammes), ce qui ne l'exempte malheureusement pas du Malus maximal de 10 500 €.
Plus léger d'une centaine de kilos, le nouveau Jeep Wrangler est aussi plus à l'aise sur la route. Moins bruyant, moins sensible au vent latéral, il se conduit mieux. Prudence toutefois sur les revêtement humides et verglacés, où il conviendra d'enclencher la transmission intégrale et de s'équiper des bons pneumatiques pour éviter les ruades du train arrière.
Conçu avant tout pour le franchissement, le Jeep Wrangler JL dispose d'un arsenal 4x4 : le système HDC (Hill Descent Control) qui freine la voiture jusqu'à 8 km/h, les ponts Dana et les blocages de différentiels avant et arrière (+ une barre antiroulis déconnectable) sur la version Rubicon... Bref, rien ne lui résiste ou presque. A noter enfin l'indispensable arceau de sécurité qui peut sauver bien des vies en cas de tonneaux.
Avec la disparition des 4x4 purs et durs en raison de leurs forts rejets en CO2, le Jeep Wrangler est un peu seul au monde, en attendant l'arrivée du futur Land Rover Defender. Cette position unique sur le marché lui permet d'afficher des tarifs plutôt élevés, puisqu'il débute à 46 000 € en 3 portes et finition Sport et culmine à 58 050 € en 5 portes Overland (sellerie cuir, jantes 18 pouces, GPS...).
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation