Essai JAGUAR XKR
Jean-François Destin le 05/02/2007
Lancé il y a plus d'un an, le nouveau coupé Jaguar XK est désormais disponible en version R 416 chevaux.
Présentation
Lancé il y a un peu plus d'un an avec un V8 4.2l de 304 chevaux, le nouveau coupé Jaguar XK est désormais disponible en version R 416 chevaux. Ce spectaculaire surcroît de vitamines tient à la présence d'un compresseur.
Par rapport au turbo, il accroît constamment et progressivement la puissance et participe à la musicalité du V8. Ainsi nanti, le XKR peut atteindre les 250 km/h et passer de 0 à 100 km/h en 5 secondes.
Fidèle à ses racines sportives mais aussi à une tradition d'un grand tourisme à l'anglaise, Jaguar a su dompter ces performances pour que le pilotage de ce somptueux coupé reste accessible et sûr. Rivé au sol par une suspension active à gestion électronique éprouvée, le XKR reste confortable et docile. Profitant d'une direction recalibrée et de disques de freins plus grands, le conducteur peut se concentrer sur les deux modes, automatique ou séquentiel par palettes, de la boîte de vitesse.
Proche de celle d'une Aston Martin, la silhouette du nouveau coupé XK se distingue en version R par sa calandre grillagée, ses ouïes d'aération sur le capot moteur, ses extracteurs d'ailes soulignés d'aluminium, quatre sorties d'échappement et des jantes spécifiques de 19 pouces.
L'habitacle, luxueux et cossu à souhait intègre des sièges plus enveloppants, un pommeau en cuir et chrome et une finition aluminium remplace, à la demande, les placages en bois précieux. Le XKR coûte 100.700 € et 109.000 € en cabriolet.
Sur la route
Les frissons se manifestent dès la pression du doigt sur le bouton du démarreur. Avec un bruit sourd, rauque presque étouffé, le V8 tonne lentement en attendant que la pression de l'accélérateur réveille le compresseur. Avant de titiller le compte-tours (zone rouge à 6500 tours seulement), il convient d'apprécier un habitacle mesuré mais raffiné parce que rassemblant des matériaux nobles et notamment un cuir haut de gamme couvrant même la planche de bord.
Jaguar soigne le pilote par un siège sport et lui rappelle qu'il est aux commandes d'un modèle d'exception en apposant à la base du volant le sigle R sur fond vert et orange. Silencieuse, douce, cette GT incite aux égards durant les premiers kilomètres, la boîte auto se faisant totalement oublier.
Mais pour faire honneur aux ingénieurs qui se sont penchés sur le berceau de la belle, il convient de solliciter son potentiel et de surveiller le compteur tant l'appréciation de la vitesse est difficile. A rythme très élevé sur route fermée, notre Jaguar XKR semble filoguidée, quelques trépidations se manifestent dans le volant et la suspension aux raccords de bitume.
La preuve d'un durcissement des ressorts (+ 38% à l'avant et + 24% à l'arrière) mais à aucun moment le châssis ne s'en trouve perturbé. Sur secteurs plus sinueux et sélectif, la XKR montre les limites de son agilité mais s'inscrit avec rigueur dans les courbes rapides. Chez Jaguar, on ne louera jamais le système CATS de suspension piloté ici de série.
Quant au confort, il nous a étonné car notre Jaguar XKR était pourvue de jantes de 20 pouces, une hauteur d'ordinaire intraitable avec les suspensions.
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