Essai HYUNDAI Tucson
Jean-François Destin le 30/01/2006
Pimpant et pratique, le Hyundai Tucson vient de faire passer son diesel 2 litres de 112 à 140 chevaux pour notre plus grand plaisir.
Présentation
Mille deux cents voitures en 92, près de 30.000 en 2005, le coréen Hyundai aura une nouvelle fois battu ses records de vente en France tout en poursuivant avec succès sa quête de notoriété. Une image valorisée en grande partie par une gamme 4X4 sans cesse en mouvement à l'image d'un Tucson vendu à 8000 exemplaires depuis son apparition au Salon de Val d'Isère en 2004. Pimpant et pratique, compact mais accueillant, confortable, étonnamment bien fini et passant de 2 à 4 roues motrices par simple pression sur une touche, il ne lui manquait qu'un peu plus de puissance et une boite digne de ce nom.
Très réactif, Hyundai vient de faire passer son diesel 2 litres de 112 à 140 chevaux et de remplacer la désagréable boite 5 par une nouvelle transmission à 6 rapports. Résultats : des performances en nette hausse sans augmentation de la consommation (entre 10 et 10,5l litres sur un parcours mixte route/tous chemins) et un agrément de conduite très amélioré. Doté d'un turbo à géométrie variable, d'une injection directe à rampe commune et d'un filtre à particules, ce nouveau moteur répond aux futures normes antipollution tout en se montrant aussi à l'aise en ville que sur piste ou autoroute.
Bénéficiant déjà en 2006 d'un nouveau dessin des jantes en alliage, de plastiques de décoration intérieure plus cossus et d'une nouvelle sellerie (tout cuir pour le haut de gamme), le Hyundai Tucson adopte même le toit ouvrant électrique et les sièges chauffants en finition Pack Luxe.
Très à l'écoute de sa clientèle, Hyundai sait aussi comprendre les motivations d'achat les plus secrètes. Si les femmes sont attirées par les 4X4 SUV, ce n'est pas pour leurs 4 roues motrices mais pour leur «look», leur côté tendance et une position de conduite dominante plus rassurante. Ainsi avec le 140 chevaux comme avec le 112 précédent, le Tucson continuera à être proposé (dès mars 2006) en simple traction avant à un prix d'entrée de gamme …de 20.900 € !
Vendu 27.020 € en pack Confort et 28.420 € en Pack Luxe, le Tucson 2.0 CRDI 140 4WD constituera le fer de lance des objectifs 2006 de Hyundai en France avec 8300 livraisons attendues. S'ajouteront parmi les 9 autres modèles d'une gamme riche et variée (citadines, berlines, coupés et monospaces) les 1500 unités d'un superbe Santa Fe 4X4 deuxième génération dévoilé au Salon de Détroit et attendu chez nous en mars.
Sur la route
La première surprise en s'installant au volant du Hyundai Tucson concerne la décoration, l'assemblage et la qualité des matériaux. Longtemps considérées comme des sous-produits japonais, les voitures coréennes et notamment les Hyundai ont progressé de façon spectaculaire et la finition d'un Tucson vaut largement celle d'une Toyota Rav4, le champion des SUV en France. Le dessin de la planche de bord et des contre-portes, les inserts d'alu de belle facture, l'ergonomie des sièges et même la garniture du pavillon ont fait l'objet d'un soin inattendu à ce niveau de gamme.
Bruyant au démarrage, le 2 litres de 140 chevaux devient plus discret une fois la portière refermée et se fait surtout remarquer par sa vigueur d'accélération et de reprise. Souffrant d'une petite inertie qu'on ne retrouve pas sur les HDI de Peugeot par exemple, il transcende tout de même le Tucson et lui offre les prestations routières qui lui manquaient sur la version précédente. Il enroule avec aisance et autorise 140/150 km/h en croisière sur autoroute, la boite 6 permettant à l'aiguille du compte-tours de ne pas dépasser les 3200 tours. Avec les effets favorables attendus sur la consommation mais pas sur l'environnement sonore. Il ne s'agit plus de bruits mécaniques mais de sifflements aérodynamiques générés par le mauvais CX du Tucson et aussi par une mauvaise étanchéité du toit ouvrant sur notre modèle d'essai.
Sur route comme sur pistes caillouteuses, on apprécie la tenue de route de ce petit 4X4 décidément bien sympathique. Sans roulis excessif et bénéficiant d'un bon amortissement, le Tucson traction avant progresse facilement en terrain difficile. A la moindre défaillance, il suffit d'appuyer sur un bouton à gauche du volant pour répartir le couple sur les quatre roues et repartir de l'avant. Attention toutefois à ne pas s'aventurer sur des sites trop accidentés que seuls les vrais 4X4 de franchissement sont capables d'affronter.
Côté pratique, on apprécie le hayon doté d'une vitre à ouverture indépendante (en série sur tous modèles) et une facile mise en place d'un plancher plat en rabattant les dossiers des sièges arrière sans avoir à enlever les appuis-tête.
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