Essai DODGE Nitro 2.8 CRD SXT Auto
Vincent Desmonts le 30/07/2007
Avec son style un brin caricatural, le Nitro dynamite les codes esthétiques en vigueur chez les 4X4 de loisirs compacts !
Présentation
Avec son style un brin caricatural, le Dodge Nitro dynamite les codes esthétiques en vigueur chez les 4X4 de loisirs compacts ! Sa calandre massive et ses pare-chocs costauds évoquent les gros pick-ups américains, tandis que ses flancs verticaux aux passages de roues marqués évoquent les Hummer.
Mais sous ses allures de monstre, le Dodge conserve des dimensions très compatibles avec les habitudes européennes : 4,63 m de longueur et 1,86 m de largeur. Et ce gabarit contenu s'accompagne d'une très bonne habitabilité, notamment à l'arrière. Les occupants des places avant devront en revanche s'accommoder d'un encombrant tunnel de transmission, décalant le pédalier vers la gauche et nuisant à la position de conduite. Quant à la finition, typiquement américaine, elle n'est pas à citer en référence.
Pour séduire la clientèle européenne, le Nitro fait l'impasse sur les moteurs à essence et ne propose qu'un gros diesel 2.8 CRD au couple généreux. Ce dernier permet d'éviter de monter trop haut dans les tours, limitant ainsi les nuisances sonores. La boîte automatique à 5 rapports n'est pas un modèle de rapidité ou d'intelligence, mais elle reste douce la plupart du temps.
Basé sur des trains roulants de conception très simple, le Nitro manque de rigueur dans son comportement routier. L'ESP livré en série intervient très tôt pour juguler toute tentative de dérobade des roues avant ou arrière, mais l'efficacité et le confort restent très en deçà des références européennes ou asiatiques.
Hélas, le Nitro n'est pas spécialement donné, ni vraiment richement équipé. Dans ces conditions, il devra avant tout compter sur son look et son espace intérieur pour séduire.
Sur la route
Le Nitro a beau être un SUV minuscule – aux standards américains, s'entend – il reste taillé pour les grands espaces. L'Interstate 40 et la Route 66, d'accord. La Route Napoléon, non merci ! Lourd, pataud, le Nitro ne fait pas vraiment parler la poudre sur routes sinueuses. Son train avant peine à guider la masse élevée, et l'arrivée des 460 Nm de couple sur les roues arrière (le Nitro ne possède qu'une transmission intégrale enclenchable) se solde rapidement par l'intervention castratrice d'un ESP tatillon. De même, l'équilibre médiocre en courbe rapide incite à lever le pied sur route glissante. Quant au confort, il est rapidement mis à mal par la moindre route bosselée.
C'est clairement sur autoroute que le Nitro se montre le plus à l'aise. La boîte automatique en mode « Drive », le régulateur calé à la limitation, le moteur ronronnant à mi-régime, le conducteur retrouve des sensations américaines... y compris une certaine amplification des ondulations de la route, signe que les suspensions peinent à contenir les mouvements de caisse.
Sur ces rubans d'autoroute bien nivelés, le confort redevient acceptable, permettant d'envisager des étapes plus longues. On profitera alors de l'habitabilité généreuse, mais on aura également tout loisir d'analyser la médiocre qualité de finition ou les lacunes d'équipement (pas de capteur de pluie ni de climatisation automatique). Signes que le Nitro, pour tout séduisant qu'il soit sur le plan esthétique, ne se départit jamais d'une surprenante rusticité.
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À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation