Essai DODGE Journey 2.0 CRD 140 ch
Vincent Desmonts le 25/08/2008
Marque qui se veut jeune et dynamique, Dodge ne pouvait proposer un véhicule familial ordinaire. Le Journey s'inscrit donc à mi-chemin entre le monospace et le SUV.
Présentation
Marque qui se veut jeune et dynamique, Dodge ne pouvait proposer un véhicule familial ordinaire. Le Journey s'inscrit donc à mi-chemin entre le monospace et le SUV. Un « crossover », comme le qualifient ses créateurs. Mais malgré son style plutôt réussi de « breakospace 4X4isé », le Journey n'existera chez nous qu'en version à deux roues motrices. Ce n'est pas plus mal, car une transmission intégrale aurait alourdi cette Dodge. Voilà qui n'aurait pas fait l'affaire du moteur proposé, l'incontournable 2.0 CRD 140 ch d'origine Volkswagen.
Toujours doté d'injecteurs-pompe, ce bloc reste trop sonore dans ses accélérations et trop généreux en vibrations. Un caractère assez rugueux qui contraste avec celui, plutôt policé, de la nouvelle et douce boîte robotisée à double embrayage DCT.
Si la compétence de son châssis n'égale pas celle des meilleurs rivaux européens, le Journey n'en reste pas moins suffisamment efficace et rassurant sur route.
Doté d'un solide empattement (2,89 m), le Journey existe en version 7 places. Les sièges en troisième rangée (qui s'escamotent facilement dans le plancher) sont suffisamment accessibles et accueillants pour héberger des adultes sur des trajets de courte durée. Mais le volume du coffre apparaît décevant au vu du gabarit extérieur : la faute à un seuil de chargement élevé, façon 4X4. Quant à la finition, elle reste de facture médiocre, surtout au vu des tarifs assez coquets.
Sur la route
Malgré son gabarit impressionnant et son look « viril », le Dodge Journey est bâti sur une plate-forme très routière : celle des Caliber et Avenger, une base partagée avec les Misubishi Lancer et Outlander. Avec ses liaisons au sol modernes (essieu arrière multibras), il se révèle bien équilibré, à défaut d'accomplir des merveilles en matière d'agilité. Le freinage fait quant à lui preuve d'une bonne endurance à l'effort. Seuls des pneus Khumo peu à l'aise sur le mouillé et des réactions parfois sèches des suspensions viennent ternir le tableau.
De toutes manières, il faudrait bien davantage que les 140 ch du moteur 2.0 CRD pour mettre en péril l'équilibre du Journey. Sans parler de sous-motorisation, on peu craindre des performances très médiocres lorsque le Dodge sera à pleine charge, avec 7 passagers à bord. D'autant que ce bloc à injecteurs-pompe d'origine Volkswagen manque de souplesse à bas régime. Ce dernier point peut cependant être éliminé en optant pour la nouvelle boîte robotisée à double embrayage DCT qui équipait notre modèle d'essai. Conçue en collaboration avec le spécialiste allemand Getrag, cette boîte se révèle douce et suffisamment réactive. Elle n'égale pas le raffinement de la transmission DSG Volkswagen, mais sied bien au caractère globalement placide du Journey. Son adaptation entraîne hélas une augmentation de la consommation moyenne d'un demi-litre aux 100 km, allant à rebours de la tendance habituelle de ces boîtes, généralement tournées vers l'efficacité énergétique.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation