Essai DACIA Sandero 1.0 SCe 75 Lauréate

Cédric Morançais le 09/01/2017

Pas de bouleversements esthétiques pour la Sandero restylée mais un nouveau moteur d'entrée de gamme et un certain embourgeoisement. Les équipes de Dacia ont-elles manipulé l'ADN de la marque ?

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Génétiquement modifiée ?

Voilà déjà plus d'une douzaine d'années que la filiale low-cost de Renault, initialement réservée à certains marchés en voie de développement, a posé les roues dans l'Hexagone. La première Logan, seul modèle initialement proposé chez nous, n'avait alors guère d'autres atouts que des tarifs ultra-compétitifs. Aujourd'hui, les Français lui préfèrent largement la Sandero, sa version à hayon. Sur le papier, cette concurrente des Citroën C3, Peugeot 208 et… Renault Clio semble offrir le strict minimum. Pourtant, la définition Lauréate de notre essai n'est pas ridicule en matière d'équipements. Climatisation, Bluetooth et prise USB sont de série, le GPS et, c'est nouveau, la caméra de recul sont disponibles en option. Elle se permet même d'offrir une présentation qui n'a rien d'indigente. La planche de bord se voit désormais dotée de nombreux inserts façon chromé satiné, tandis qu'à l'extérieur, on trouve des feux de jour à led et de nouvelles jantes 16''. Malheureusement, ces dernières ont un impact négatif sur le confort par rapport aux 15'' de la précédente version, mais cela n'empêche pas la Sandero de continuer d'afficher un bilan très honorable à ce chapitre.

Déjà vu à bord de la Twingo, le 1.0 SCe, un trois cylindres développant ici 73 ch, fait, sans peine, oublier son prédécesseur, le vieux 1.2 16V. Ce bloc dispose ici d'une boite de vitesses à l'étagement court, lui permettant d'offrir des reprises honorables. Il ne faut toutefois pas se faire d'illusions sur ses capacités : la Sandero 1.0 est d'abord réservée à un usage urbain. Un domaine où elle affiche des consommations largement en baisse en comparaison de celles du défunt 1.2. Après notre essai, le gain peut être estimée en 0,5 l sur route et 1 l/100 km en ville.

La Sandero n'évolue pas réellement par ailleurs. On retrouve toujours un habitacle et un coffre (320 l et jusqu'à 1 200 l banquette rabattue) spacieux pour un modèle de cette catégorie. Surtout, ces progrès ne font pas grimper les prix. Le modèle de notre essai s'affiche ainsi à 10 150 € et se trouve dans la tranche neutre du bonus/malus. Un tarif sans concurrence dans la catégorie des citadines. Ainsi, au sein du groupe Renault, une Clio 1.2 16V 75 ch réclame, au minimum, 13 800 € pour un équipement moindre (climatisation en option notamment).

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À retenir

quoteSous ses airs un peu plus apprêtés, la Sandero demeure fidèle à ce qui fait son succès. Son rapport prix/habitabilité/équipement reste son principal atout, mais le confort et la sobriété promise de son nouveau trois cylindres atmosphérique comptent aussi parmi ses arguments. Mais pour qui s'échappe fréquemment des zones urbaines, investir 1 250 € pour passer au 0.9 TCe de 90 ch parait quasiment indispensable.
points fortsRapport prix/équipement, présentation améliorée, confort
points faiblesMoteur trop juste hors des villes, niveau sonore un peu élevé

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