Essai CUPRA Formentor V 1.5 eTSI Hybrid 150 ch
Cédric Morançais le 10/04/2025
Après une phase d'expansion de sa gamme, désormais forte de 6 propositions, Cupra veut assurer la pérennité de son développement au travers de l'amélioration de ses produits actuels. Une volonté qui passe, notamment, par un profond restylage pour le best-seller Formentor.
Consolidation des acquis
Depuis son lancement, en fin d'année 2020, le Formentor est le pilier de la gamme Cupra. C'est aussi, à cette époque le seul modèle de la gamme à ne pas connaitre de pendant dans la gamme Seat. Est-ce la raison de son succès ? Ou est-ce que son look de SUV coupé, très à la mode, a tapé dans l'œil d'une clientèle plus jeune ? Chez Cupra, on se pose assez peu la question de cette forte demande. Une seule chose importe réellement : la maintenir.
Après quatre années de carrière, il était donc temps d'offrir à ce best-seller un restylage. Comme toujours s'agissant de ce genre d'opération, les lignes générales sont préservées. Le Formentor phase 2 prend toutefois la peine d'arborer le nouveau rostre de Cupra, reconnaissable à son « nez de requin » et sa signature lumineuse composée de triangles, et de s'offrir un logo éclairé sur le hayon. De quoi donner un vrai coup de jeune à ce modèle.
Revue de détails
Pour le reste, les évolutions sont peu nombreuses… et presque invisibles. Le mobilier de bord n'évolue pas dans sa forme, si ce n'est par l'apparition d'une nouvelle tablette tactile dont la taille atteint 12,9''. Il s'est, ici, surtout agit d'offrir un meilleur graphisme, une meilleure réactivité de l'écran et, un système de menus et sous-menus plus intuitif. Sur ces 3 points, l'objectif est atteint. Mais la marge de progression est encore assez importante.
Mécaniquement, en ce qui concerne la variante d'entrée de gamme ici à l'essai, la principale modification est d'ordre sémantique. Le 4 cylindres de 150 ch se nomme désormais 1.5 eTSI Hybrid. Comme souvent, ce dernier terme est quelque peu usurpé puisque l'hybridation se limite ici à un dispositif 48V.
Economie et agrément
Il n'est toutefois pas forcément nécessaire de se plaindre de manque d'évolution mécanique. En effet, ce 4 cylindres, qui sert désormais de base aux motorisations hybrides rechargeables, se montre toujours aussi agréable à mener. Rappelons qu'il forme systématiquement un duo avec la boite robotisée à double embrayage DSG, qui compte 7 rapports. Un élément majeur dans le confort de conduite de ce SUV coupé.
Sans être le moins du monde sportif, ce Formentor assure des dépassements suffisamment rapides pour être sécurisants. Et il se distingue par un appétit très mesuré. Ainsi, si la moyenne de notre essai s'est établie aux environs de 6,5 l/100 km, on peut aisément gagner un litre tous les 100 km en appliquant quelques règles d'éco-conduite. Ces économies quotidiennes seront les bienvenues pour compenser partiellement, nous y reviendrons, une facture d'achat pas particulièrement digeste.
Comme tous les modèles compacts de la galaxie Volkswagen, le Formentor repose sur la plateforme MQB. Toutefois, contrairement à son cousin Terramar, il n'a pas droit à la dernière évolution de cette base technique. Rien de problématique toutefois puisque cela ne le prive pas des principales technologies dernier cri et, surtout, cela suffit à lui assurer un comportement routier sans reproche. En effet, même en chatouillant un peu ce Cupra, il se montre totalement sécurisant bien que son train avant fasse preuve d'un mordant appréciable. Par ailleurs, en courbes, le roulis limité permet de profiter pleinement de cette tenue de route rassurante et vivante.
Pour parvenir à un tel résultat, il a toutefois fallu jouer sur la souplesse des amortisseurs. Si, dans la majeure partie des situations, le Formentor ne se montre pas inconfortable, la plupart de ses concurrents absorbent mieux les déformations importantes de la chaussée. Il faudra aussi composer avec des sièges baquets assez fermes et dont les renforts latéraux sont très prononcés. Un choix qui favorise le maintien, mais qui ne conviendra pas aux vertèbres les plus fragiles. Mais également une régression par rapport à la phase 1 de ce modèle, qui ne proposait de tels sièges que contre supplément.
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Positionnement attractif
Comme à son habitude, Cupra a réduit l'offre en matière de finitions au strict minimum. La seule compatible avec la motorisation de notre essai, baptisée V, se montre néanmoins complète puisque les jantes de 18'', la climatisation automatique tri-zone et le GPS connecté sont, d'office, de la partie. Malus non-compris (à partir de 650 €), ce Formentor est affiché à 38 675 €. C'est un chouïa plus cher que le Renault Arkana E-Tech Full Hybrid 145 ch (à partir de 34 200 €), mais c'est moins que le Peugeot 3008 Hybrid 136 (à partir de 38 990 €). Quant aux rivaux premium, ils franchissent tous la barre des 44 000 €.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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