Essai CITROEN DS3 Cabrio
Loïc Bailliard le 11/02/2013
Il manquait un cabriolet à la gamme de Citroën. C'est désormais chose faite avec la DS3 Cabrio, qui opte pour la solution « découvrable ».
Présentation
Depuis la disparition de la C3 Pluriel, il manquait un modèle « plein air » dans la gamme Citroën. La ligne des DS était le support idéal pour palier à cette absence, et c'est donc avec la DS3 Cabrio que le constructeur effectue son retour sur le segment. Le nom de « Cabrio » semble par ailleurs un peu usurpé, Citroën ayant opté pour une carrosserie découvrable.
Un choix qui permet de conserver la plupart des attributs ayant fait le succès de la DS3 fermée, dont les ailerons de requin sur les flancs et la personnalisation autour de nuances bi-ton. Si bien qu'il pourra être difficile de distinguer au premier coup d'œil la Cabrio de la DS3 classique. C'est à l'arrière que les différences sont flagrantes, avec l'apparition de nouveaux phares à « effet 3D » et, évidemment, de la capote.
Celle-ci s'actionne en 16 petites secondes et jusqu'à 120 km/h en deux étapes. Elle se replie en effet dans un premier temps jusqu'à l'aplomb des passagers arrière puis vient se ranger totalement sur la plage arrière. On profite alors d'un courant d'air plus marqué mais la visibilité arrière devient totalement inexistante.
Notre DS3 Cabrio d'essai était dotée du THP 155. Un bloc qui lui confère un certain dynamisme, mais n'en fait pas une sportive pour autant. En somme, la Cabrio ressemble en tout points à la DS3 fermée : très polyvalente, elle paye ses compromis par un caractère un peu trop policé. En somme, il faut voir cette variante « Cabrio » comme une option « grand toit ouvrant » à 2 300 €, portant le tarif de cette DS3 « Sport Chic » THP 155 à 24 250 €.
Design extérieur et intérieur
La Citroën DS3 est l'une des plus grandes success story françaises de ces dernières années. Sur un segment pourtant très concurrentiel, elle a permis à Citroën de séduire une clientèle nouvelle (70% de conquête !). Du coup, pour la décliner en version cabriolet, pas question de changer la recette.
Dès lors, le choix d'une découvrable s'est imposé de lui-même. Il permettait en effet de conserver les « ailerons de requin » distinctifs sur les flancs et de continuer à jouer la carte de la personnalisation, cruciale pour la clientèle DS. Si le rose fuschia n'est plus au programme, les acheteurs pourront donc habiller leur cabriolet d'une toile noire, bleue ou frappée du monogramme « DS ».
Si l'on fait abstraction de la capote, il faudra cependant avoir l'œil bien affûté pour distinguer une DS3 Cabrio d'une version fermée. La face avant est en effet totalement identique. A l‘arrière, de nouvelles optiques à LED avec « effet 3D » modifient cependant la signature visuelle. On note également l'intégration du hayon plutôt intelligente, même si l'ouverture du coffre nécessite de relever la dernière partie de la capote.
À l'intérieur, les habitués de la DS3 ne seront pas dépaysés. Les éléments issus de la C3 sont toujours au rendez-vous. Mais ils sont toujours aussi habilement mêlés à des habillages spécifiques afin de créer une atmosphère « premium » très réussie.
La Cabrio peut cependant se parer de couleurs spécifiques, comme le bleu de notre modèle d'essai, assorti à la capote. Grâce à sa banquette arrière fractionnable, la DS3 Cabrio offre le plus grand coffre de sa catégorie. Signalons enfin que les places arrière sont également plus exploitables que celles d'une Fiat 500C ou d'une Mini Cabrio.
Mécanique et châssis
Techniquement, les ingénieurs de Citroën ont tout fait pour ne rien dénaturer de la DS3 originelle. Le choix d'un toit coulissant a notamment permis de ne perdre qu'un minimum de rigidité, ce qui se traduit par une prise de poids limitée à 25 kg pour le système de décapsulage et les renforts. Un becquet allongé et des déflecteurs spécifiques sur les custodes permettent quant à eux de ne pas pénaliser l'aérodynamique.
Sous le capot, la DS3 Cabrio est proposée en diesel e-HDi 90, en VTi 82, VTi 120 et THP 155. C'est cette dernière version, la plus puissante en attendant une éventuelle DS3 Racing Cabrio, que nous avions à l'essai. Dans cette définition de 156 ch et 240 Nm de couple, ce 1.6 turbo est sujet aux mêmes louanges et critiques que dans les différents modèles PSA et BMW dans lequel on le retrouve.
On apprécie donc son couple disponible instantanément et les ronronnements discrets de son échappement, mais on peut regretter une certaine linéarité (même si un très léger « effet turbo » se fait sentir vers 3 500 tours) et une aversion pour les hauts régimes. Dans la Citroën, il transmet sa puissance aux roues avant via une excellente boîte manuelle à 6 rapports.
Les trains roulants sont repris de la version fermée, avec un Pseudo McPherson à l'avant et une traverse déformable à l'arrière.
Sur la route
La région de Valence en Espagne est le cadre idéal pour essayer ce cabriolet qui se veut avant tout polyvalent. Notre trajet débute donc par une portion d'autoroute qui permet de prendre en main la Citroën DS3 Cabrio et de constater les efforts faits sur l'insonorisation de la capote. Une fois ouverte, la DS3 est évidemment plus bruyante, mais il reste possible de tenir une conversation sans se hurler dessus et de profiter de la musique sans sonoriser la campagne environnante.
La mécanique est à température idéale lorsque notre route nous amène enfin sur les routes de montagnes serpentant au milieu de décors lunaires que l'absence de toit permet d'admirer plus librement. On force alors le rythme et la Citroën révèle son caractère dynamique. Les portions droites sont avalées rapidement, le freinage est efficace et la direction (à assistance électrique) se montre précise. Les mouvements de caisse très bien contenus mettent en confiance pour pousser un cran plus loin.
La DS3 Cabrio accepte alors sans broncher de se jeter dans les virages, acceptant même des freinages lors de changements d'appuis sans que les mouvements de sa poupe ne semblent affoler l'ESP. Dans le pire des cas, un léger sous-virage viendra enfin calmer les ardeurs des plus téméraires. Clairement, le châssis donc a été longuement peaufiné pour se montrer rassurant et efficace. Mais la Citroën n'est pas pour autant une sportive. Il lui manque notamment le côté karting follement réjouissant d'une Mini pour décrocher ce qualificatif.
Alors que l'on retourne vers la côte, un village perché à flanc de montagne permet d'apprécier le gabarit compact de la française et son rayon de braquage réduit (10,4 mètres). La fin du trajet dans les artères de Valence met cependant en valeur l'absence totale de visibilité centrale arrière lorsque la capote est dans sa position la plus basse. Agaçant.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation