Essai CITROEN C3 Aircross restylé
Cédric Morançais le 05/08/2021
Jugé trop « gentil » par une partie de la clientèle, le C3 Aircross vient de subir une opération de chirurgie esthétique assez profonde qui lui permet d'arborer une face avant plus typée SUV. Mais cela suffit-il à changer son caractère en profondeur ?
La gueule de l'emploi ?
Pour apprécier les modifications esthétiques apportées à cette version restylée du C3 Aircross, il faut le regarder droit dans les phares. Ceux-ci sont désormais beaucoup plus effilés, une évolution rendue possible par l'adoption, en série, de la technologie LED. La calandre prend de l'ampleur en venant se fondre avec eux, tandis que la prise d'air du bouclier s'agrandit également. Le reste de la carrosserie n'évolue pas, ou alors dans le détail. Même constat à bord où l'on ne remarque que l'arrivée d'une nouvelle tablette tactile, plus grande (elle mesure désormais 9'' de diagonale) et au traité plus haut de gamme. Les plastiques, en revanche, demeurent toujours de facture moyenne et les assemblages restent perfectibles. La montée en gamme de l'habitacle se remarque surtout grâce à de nouvelles selleries, qui n'hésitent pas à faire largement appel à un tissu « effet cuir » assez valorisant. La modularité, qui était l'un des points forts de la première mouture, n'évolue pas.
La banquette est toujours coulissante et le siège passager avant offre toujours la possibilité de se replier. Le C3 Aircross peut donc engouffrer de 410 à 1 289 l de bagages selon la configuration retenue. A bord, la lumière reste la bienvenue grâce aux larges surfaces vitrées qui peuvent, contre 850 €, être complétées du toit ouvrant panoramique. Mais cette option reste réservée au haut de gamme Shine Pack, déjà 1 700 € plus cher que notre version d'essai. Autre atout de ce SUV, le confort est encore peaufiné avec l'arrivée des sièges Advanced Comfort à double densité de mousse. Plus que jamais, le C3 Aircross s'affirme comme le plus douillet de sa catégorie, un choix qui contraste avec les évolutions esthétiques, destinées à lui donner davantage de caractère.
Ce paradoxe se confirme avec l'attelage mécanique essayé ici. Il est composé de deux vieilles connaissances : le trois cylindres turbo 1.2 PureTech de 130 ch et la boite automatique EAT8. Si le premier fait preuve d'un caractère affirmé lorsqu'il est associé à une transmission manuelle, c'est moins le cas avec la boite d'origine Ainsi, dont la vocation est de rendre imperceptible les changements de rapports et d'abaisser la consommation. Le but est totalement atteint dans ce dernier cas, avec 6,5 l/100 km de moyenne relevés lors de notre essai. C'est un peu moins vrai concernant le premier point : si les montées de rapport sont effectivement d'une douceur remarquable, la boite gère moins bien les rétrogradages, notamment lorsqu'ils sont commandés par une franche pression sur l'accélérateur. Autant d'éléments qui, combinés à la souplesse de l'amortissement, générateur de roulis dans les courbes, incitent naturellement à adopter une conduite coulée.
Sur le plan budgétaire, le nouveau Citroën C3 Aircross continue à jouer la carte de la modération. Très correctement équipée, avec la climatisation automatique, les jantes alliage et le GPS, la finition Shine ne réclame que 25 500 € avec la motorisation la plus puissante de la gamme. C'est, en moyenne, 2 500 € de moins que ses rivaux.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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