Essai CITROEN Berlingo 1,2 PureTech 110 ch Shine
Cédric Morançais le 10/09/2018
Qui dit ludospace, dit forcément Berlingo. Instigateur du genre, le Citroën fait totalement peau neuve, sans renier sa lignée mais tout en voulant se défaire de ses origines utilitaires. Y parvient-il réellement ?
Le gardien du temple
Pour qui est à la recherche d'une voiture extrêmement spacieuse et plutôt abordable, le ludospace représente le meilleur choix possible. Mais ces véhicules, dérivés d'utilitaire, ont quelques défauts, tels que le manque de confort, un niveau sonore conséquent, des mécaniques à la peine et un appétit prononcé. La troisième génération de Berlingo promet d'en finir avec ces poncifs. Et il faut bien reconnaitre que, sur la route, ce qui pourrait passer pour un très joli discours marketing se vérifie dans l'ensemble.
C'est en matière de confort, une marotte Citroën justement, que le Berlingo marque l'évolution la plus nette. L'amortissement absorbe, sans difficultés, toutes les déformations du bitume. Et même un détour par un chemin ne se soldera pas par une séance chez l'ostéopathe. Tout cela se paie par un roulis prononcé, accentué par la hauteur importante (1,84 m), qui incite à aborder les courbes tout en douceur.
Basé partiellement sur la plateforme EMP2, la partie arrière du châssis étant reprise de la précédente génération, le Berlingo n'offre pas non plus le train avant mordant que l'on trouve chez les cousines Peugeot. Ce manque de dynamisme ne fait toutefois pas de ce ludospace un modèle totalement amorphe, le 1.2 PureTech 110 ch, seule mécanique essence disponible en attendant la variante 130 ch, prévue pour l'année prochaine, offre suffisamment de couple à bas régime (205 Nm à 1 750 tr/mn) pour suivre le flot de la circulation. Le tout sans consommer exagérément puisque nous avons relevé entre 7 l et 7,5 l/100 km. Le choix de l'essence permet également de limiter le niveau sonore à bord, même si l'important volume arrière (2 126 l disponible une fois la banquette rabattue) amplifie largement les bruits extérieurs.
Esthétiquement, le Berlingo a tenu à se distinguer de la variante utilitaire, désormais baptisée Van. Le dessin de la face avant, des feux et des ouvrants de coffre sont ainsi spécifiques. La version familiale ajoute même, selon les versions, les fameux Airbumps et des inserts de couleurs. A bord, en revanche, le mobilier de bord et les sièges sont identiques. C'est un bon point concernant le premier, le dessin n'étant pas du tout typé utilitaire, notamment grâce à la présence de la tablette tactile placée au sommet de la planche de bord. En revanche, concernant les seconds, on regrette leur manque de maintien et, surtout, leur position haut-perchée qui fait que les occupants avant ont l'impression d'être assis sur une chaise.
En matière de technologie embarquée, le Berlingo ne va pas jusqu'à suivre les berlines et SUV qui ne cessent de rivaliser sur ce point. On trouve tout de même quelques équipements inédits pour un ludospace, tels que le régulateur de vitesse adaptatif ou l'affichage tête haute. Mais, dans la plupart des cas, il faudra alourdir une facture déjà conséquente pour en profiter.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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