Essai CHEVROLET Captiva
Vincent Desmonts le 17/10/2006
Le Chevrolet Captiva est la nouvelle arme des Coréens de Daewoo pour conquérir le marché européen des 4X4 de loisirs compacts.
Présentation
Ne vous fiez pas à son badge américain : le Chevrolet Captiva est en fait made in... Corée ! Le Captiva est en effet la nouvelle arme des coréens de Daewoo pour aller à la conquête du marché européen des 4X4 de loisirs compacts. Avec un argument de poids : un tarif attrayant.
Plutôt ample de dimensions avec ses 4,63 m de long, le Captiva profite d'un empattement géant pour offrir un habitacle spacieux capable d'accueillir sept adultes. Si la présentation intérieure ne respire pas la gaieté, la finition est de bon niveau et l'équipement complet. Les sièges arrière sont aisément manipulables : un seul geste suffit pour les extraire du plancher du coffre. En deuxième rangée, on trouve une banquette 2/3-1/3 qui peut se replier en portefeuille pour accéder à la troisième rangée.
Le Captiva abrite sous son capot un moteur diesel 2.0 conçu et fabriqué par GM en Corée. Avec 150 ch et un couple de 320 Nm, ce bloc apparaît suffisant pour déplacer un Captiva frisant les 2 tonnes en charge. Mais le manque de souplesse à bas régimes et la boîte à la commande rétive pénalisent l'agrément de conduite, notamment en ville.
C'est sur route et autoroute que le Chevrolet Captiva se révèle le plus à l'aise. Peu sujet aux bruits aérodynamiques, suffisamment puissant pour ne pas peiner à la première côte venue, il possède un véritable talent de dévoreur de grands espaces.
Il dévoile alors un bon confort de suspension ainsi qu'un comportement routier sain et rassurant. Il ne pourra cependant égaler l'efficacité d'un Nissan X-Trail ou d'un Toyota Rav4.


Sur la route
Si son style moderne y attire les regards, le Chevrolet Captiva n'est pas vraiment dans son élément en milieu urbain. Assez large, il est peu à l'aise dans les venelles étroites, d'autant que sa direction très démultipliée réclame un temps d'accoutumance. Son moteur, paresseux sous les 1 700 tr/min, ne rend pas très agréables les évolutions à basse vitesse. Quant à la commande de boîte, elle manque de douceur, notamment à l'engagement des deux premiers rapports.
Il faut quitter les faubourgs et s'engager sur les voies rapides débarrassées des embouteillages pour redécouvrir le Captiva. Son moteur se fait alors oublier à vitesse stabilisée. Suffisamment performant, il dispense d'utiliser le levier de vitesses dans les faux-plats. L'aérodynamique soignée lui permet de fendre l'air sans bruits parasites. Quant aux suspensions, elles bercent les occupants dans un confort douillet... hélas entaché par des sièges au rembourrage trop ferme.
Hors-piste, le Chevrolet Captiva s'avouera vite vaincu. Sa transmission intégrale n'enclenche le train arrière qu'en cas de perte d'adhérence des roues avant, et n'y envoie au maximum que 50 % du couple. Les débattements de suspension limités et l'absence de boîte transfert ou de blocage de différentiel réduisent les capacités d'évolution. Sa garde au sol et son système d'aide à la descente lui permettront cependant de s'écarter un peu des sentiers battus.
Cependant, peu importent ces qualités de franchissement juste honnêtes : la clientèle ne s'aventurera quasiment jamais hors du bitume.
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