Essai BMW X5 M50d
Loïc Bailliard le 12/11/2013
Pour cette troisième génération, le BMW X5 m50d s'améliore plus qu'il ne se révolutionne : on ne change pas une recette qui gagne !
Masse musculaire
Avec une génération actuelle âgée de plus de 6 ans et une concurrence, menée par le Mercedes Classe M, reprenant du terrain ces derniers mois, le BMW X5 se devait de réagir pour retrouver sa place de « patron » des SUV haut de gamme. Avec cette nouvelle génération, baptisée F15, le constructeur espère donc redonner du poil de la bête à ce modèle emblématique. Une mise à jour qui nous offre également une excellente occasion de découvrir la version M Performance du SUV, baptisée X5 M50d.
Tout changer sans rien bouleverser
Au premier regard, on ne voit là qu'un BMW X5 comme on en a vu tant. L'air de famille est indéniable, et l'on peine à croire qu'il s'agit ici d'un tout nouveau modèle. Une sensation renforcée par des dimensions identiques (seul le porte à faux avant gagne 3 cm) à celles du précédent modèle, ce qui correspondant aux attentes des clients interrogés par la marque.
Mais en y regardant de plus près, les différences sont en réalité très nombreuses et une revue de détail permet d'apprécier la modernisation très réussie de l'engin. La face avant adopte ainsi le nouveau look BMW, marqué par des optiques touchant la double calandre élargie. Sur le profil, de nouvelles lignes de force font leur apparition, s'articulant autour d'un extracteur d'air fonctionnel. Ce dernier guide les flux aérodynamiques le long des flancs jusqu'à des lames encadrant le hayon, contribuant à un Cx, raisonnable pour un tel engin, de 0,31. L'arrière est pour sa part marqué par les nouvelles optiques à LED.
On note également les bas de caisses, bouclier et extracteur spécifiques aux différentes finitions, et particulièrement agressifs sur notre version M Performance.
Toujours pas baroudeur
Après un moment d'observation au sommet d'une dune de sel, on se dirige vers le bord de mer et une grande plage nous donne des envies d'aventure. Malheureusement, une garde au sol légèrement relevée et un système 4 roues motrices ne compensent pas l'absence de pneus adaptés et de blocages de différentiels évolués. Quelques minutes après notre incursion sur le sable, on frôle le plantage complet sur une zone un peu plus meuble que le reste du terrain. Heureusement, on parvient à se sortir sans trop de problèmes de ce mauvais pas, mais la leçon est apprise : s'il offre une sécurité supplémentaire sur route humide ou sur neige, la transmission intégrale xDrive n'est pas étudiée pour le véritable baroud. Une spécialité qui, dans cette catégorie, reste donc l'apanage du Range Rover.
Gros couple et beau duo
De retour sur l'asphalte, et plus particulièrement les cols sinueux des Cévennes, le BMW X5 M50d retrouve son terrain de chasse préféré. Et une nouvelle fois, la première impression n'est pas la bonne : sur ces routes sélectives, on commence avec un déficit de confiance. En effet, la direction manque de ressenti et ne renseigne pas assez sur la quantité de grip disponible aux roues avant, tandis que la position de conduite haute et la conscience d'avoir entre les mains un engin de 2 tonnes ne rassurent pas lorsqu'on jette le SUV dans un virage. Mais, petit à petit, on découvre que le X5 M50d est difficile à prendre en défaut. Lorsque l'on soigne les trajectoires, l'engin reste posé sur la route, et seuls de violents coups de gaz et/ou de volant font décrocher légèrement l'avant ou l'arrière. Un comportement sain qui rassure.
Par ailleurs, le BMW X5 M50d semble raccourcir les lignes droites. Avec 381 ch tirés de son 6 cylindres Diesel tri-turbo, il ne manque pas de souffle. Mais la caractéristique la plus marquante de ce moteur reste son couple phénoménal de 740 Nm. En duo avec la fabuleuse boîte automatique ZF à 8 rapports, étagée ici très court, il confère au SUV un caractère de TGV : inépuisable, inarrêtable et follement rapide. Cerise sur le gâteau, même en conduite très sportive, la consommation reste raisonnable, en ne dépassant pas les 14 l/100 km.
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Montée en gamme
Après plusieurs heures à bon rythme sur des routes de montagne, on adopte un tempo plus paisible lors du retour vers la côte d'Azur. On apprécie alors l'amortissement piloté qui passe de très ferme en mode Sport ou Sport + à un niveau de confort acceptable (même s'il reste plus ferme que dans un Range Rover) en mode « confort ». On note également la belle montée en gamme en matière de luxe et de technologie qu'offre l'habitacle de ce nouveau BMW X5 M50d.
Sur notre version BMW X5 M50d, l'Alcantara et le cuir omniprésents se marient aux inserts noirs laqués et à l'aluminium pour un résultat très probant en terme de qualité perçue. De nuit, l'éclairage d'ambiance personnalisable ajoute également à cette atmosphère plaisante, désormais capable de rivaliser avec l'ambiance unique d'un Porsche Cayenne ou d'un Range Rover.
Le contenu technologique participe également à cette sensation, renforcé par le système iDrive intégrant désormais une commande partiellement tactile. Toujours un peu compliqué lors de la prise en main initiale, il se montre clair et efficace une fois cette étape passée et l'immense écran surplombant la console centrale est particulièrement lisible. Enfin, on apprécie également le silence global de l'engin, dont le bloc Diesel, grognant en conduite sportive, s'avère totalement inaudible sur autoroute.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation