Essai BMW X4 xDrive 30i
Julien Marcos le 23/07/2018
Après seulement quatre ans de carrière, le BMW X4 se renouvelle complètement cet été. Plus charismatique que son devancier, il améliore aussi son confort et ses aspects pratiques. Notre essai sur les routes corses avec le BMW X4 30i.
SUV à maturité
Dans la famille BMW, il y a les chiffres impairs et les chiffres pairs. Dans la catégorie des SUV, les chiffres impairs représentent les modèles familiaux que sont les X1, X3 et X5. Mais depuis quelques années, la firme souabe a développé une nouvelle niche de SUV coupés, que sont les X2, X4 et X6. Les chiffres pairs concernent donc cette catégorie de SUV au dessin plus agressif destinée à une clientèle voulant se démarquer.
Une carrière écourtée
Parmi les fers de lance de ces SUV coupés, ou plutôt SAC (Sport Activity Coupé), on trouve donc le modèle intermédiaire de la gamme BMW : le X4 30i. Basé sur la plate-forme du familial X3, il se renouvelle donc complètement cette année, puisque son frère a entièrement été repensé l'année dernière.
Dommage pour les clients du premier X4, qui voient leur bébé se démoder prématurément après seulement 4 ans de carrière, quand un modèle dispose en général d'une durée de vie comprise entre 6 et 7 ans.
Ils se consoleront en découvrant cette deuxième génération qui gagne nettement en caractère. Si le premier opus était original, cette nouvelle version offre désormais une ligne plus équilibrée et plus agressive, plus conforme à ce que l'on attend d'un SAC (!).
Un physique viril
Principal attrait du modèle, sa proue charismatique, articulée autour de cette calandre suggestive. Enormes naseaux, optiques plus agressives et séparées des prises d'air, capot travaillé... Le BMW X4 30i impressionne. De profil, le nouveau BMW adopte des voies plus larges, lui permettant de mieux remplir ses passages de roues, alors que le pavillon se veut moins fuyant avec un petit côté « fastback » fort réussi.
A l'arrière enfin, le X4 30i adopte une toute nouvelle signature lumineuse, alors que sa plaque d'immatriculation intègre désormais la partie basse du bouclier.
Le BMW gagne aussi en finesse aérodynamique, avec un Cx de 0,30, mais prend aussi de l'embonpoint avec 8 cm supplémentaire en longueur (4,75 m) et près de 4 cm en largeur (1,92 m).
La planche de bord du X3
Si original à l'extérieur, le BMW X4 30i est plus conventionnel à bord, avec un intérieur repris du frère X3. On ne s'en plaindra pas, puisque cet habitacle a gagné en qualité de fabrication par rapport au précédent opus. Une bonne nouvelle d'autant que ce modèle est assemblé aux Etats-Unis, dans l'usine de Spartanburg, où l'on notait jadis des écarts de fabrication avec les productions germaniques.
Pas de dépaysement pour les habitués de la marque, avec une planche de bord toujours orientée vers le conducteur, un superbe volant à jante épaisse, des compteurs numériques et désormais un grand écran tactile de 10,2 pouces. Il ne faudra pas hésiter à piocher dans les options pour configurer cet intérieur avec des coloris vifs, comme sur notre modèle d'essai avec sa sellerie « Vernasca » (une option à 1400 euros).
Le X4 est plus familial
Le pavillon moins fuyant permet un accès facilité à bord, notamment aux places arrière, dont l'espace aux jambes progresse légèrement par rapport au précédent modèle. Dommage que la banquette soit si ferme et que la 5ème place soit toujours si symbolique.
L'amélioration de l'empattement profite aussi au volume du coffre, qui gagne 25 dm3 à 525 dm3, et dont l'accès est facilité par le seuil de chargement réduit et par la grande ouverture. A noter le double fond sur vérins !
BMW a donc réussi le pari de rendre son X4 plus sexy, mais aussi plus habitable et mieux équipé. A l'instar des dernières nouveautés de la gamme BMW, le X4 peut désormais être doté de la recharge des smartphones par induction (pour les portables compatibles), d'un affichage tête haute amélioré (1000 euros), du wifi (pack connected drive), du GPS à commande gestuelle...
Un modèle à conduire
Pourtant, c'est au volant que le 4x4 allemand marque davantage les esprits. Ce X4 30i de deuxième génération est clairement plus sportif : répartition des masses 50/50, nouvelle direction plus directe, suspension raffermie… le dernier-né de BMW offre un plaisir supérieur au BMW X3, dont il partage pourtant les trains roulants. Même les plus sceptiques risquent d'être surpris. Agile, précis... Le BMW X4 se régale (et régale son conducteur) sur les exigeantes routes corses. Mais il convient de garder à l'esprit que sa masse (même réduite) reste celle d'un 4x4 et que son freinage est moins mordant que celui d'une Série 5.
Toutes les versions du BMW X4 30i sont équipées de la transmission automatique qui fait référence à l'heure actuelle : la fameuse ZF à 8 rapports. Un régal de boîte, aussi douce que réactive et qui convient parfaitement au couple généreux du 2,0 litres turbo (350 Nm dès 1450 tr/min).
De belles performances, mais une sonorité discrète
Le tandem fonctionne bien, et offre des performances nettement suffisantes à ce beau bébé (0 à 100 km/h en 6,3 s). Sur deux jours de test sur d'exigeantes routes corses, notre consommation mixte s'est établie à 10,7 litres aux 100 km.
On ne peut pourtant s'empêcher de trouver qu'il lui manque un petit quelque chose à ce 4 cylindres. Trop linéaire ? Sans doute, les montées en régime manquent un peu de caractère. Trop discret ? Le X4 30i n'offre pas un timbre très sportif. On aimerait qu'à l'avenir BMW travaille davantage la sonorité de ses 4 cylindres, comme peut le faire Abarth notamment sur ses productions.
Les tarifs
A motorisation et finition équivalente, le nouveau BMW X4 est vendu 3000 euros plus cher que son frère X3. Le prix à payer en somme pour rouler dans un modèle plus singulier et dont le comportement routier est plus aiguisé.
Concrètement, cela équivaut à débourser au minimum 56400 euros avec la motorisation essence de 252 ch en finition Lounge et 80140 euros pour notre modèle d'essai X4 30i 252 ch M Sport X bourré d'options. Si ce tarif est élevé dans l'absolu, il est pourtant plus doux que celui de ses concurrents directs que sont le Mercedes GLC Coupé et Porsche Macan, alors que l'équipement de série est intéressant dès l'entrée de gamme (climatisation auto 2 zones, jantes 18 pouces, GPS, radars de stationnement avant et arrière, feux LED...).
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation