Essai BMW X3 xDrive30e
Stéphane Schlesinger le 06/07/2020
Bénéficiant enfin d'une motorisation hybride, le X3 a droit à des batteries rechargeables sur secteur. Cette version Bmw X3 xDrive30e tient-elle ses promesses tant en autonomie électriques qu'en consommations ?
Surprise sur prise ?
Même si le premier X3 a été présenté voici seize ans, il a dû attendre deux ans après le lancement de sa troisième génération, la G01, pour se décliner en hybride. Soit fin 2019, la commercialisation n'étant intervenue qu'au printemps dernier. C'est long, mais il profite d'une technologie éprouvée et accueille des batteries rechargeables sur secteur. Etabli sur la plateforme modulaire CLAR servant aux modèles à moteur longitudinal de BMW, il récupère logiquement la mécanique de la Série 3 hybride, soit un 4-cylindres 2,0 l turbocompressé de 184 ch allié à un bloc électrique de 109 ch logé contre la boîte de vitesses automatique à huit rapports, pour un total cumulé de 292 ch. Côté batteries, le pack s'installe sous les passagers arrière et présente une capacité de 10,8 kWh net. De type lithium-ion, elles autorisent une autonomie en mode zéro émission variant de 42 à 51 km au maximum selon BMW, des valeurs intéressantes dans la catégorie. Elles se rechargent de 0 à 100 % en 6h00 sur une prise domestique, en 2h24 sur une wallbox via un câble T2 de 5 m (de série), voire en 45 min à 130 km/h sur autoroute en mode Save Battery. Elles favorisent aussi une baisse de la consommation moyenne normalisée conséquente. En effet, celle-ci s'établit entre 1,9 l et 2,6 l/100 km selon la configuration du X3 30e, ce qui se traduit par des émissions de CO2 comprises entre 44 et 59 g/km. Donc, pas de malus. Pas mal pour un SUV à quatre roues motrices pesant deux tonnes !
A bord, on retrouve une ambiance certes technologique, due aux afficheurs TFT, l'un remplaçant les cadrans analogiques, l'autre servant au système multimédia, mais l'ADN BMW demeure bien présent. En effet, la console centrale s'oriente vers le conducteur et la finition apparaît de très belle facture. Par ailleurs, les sièges prodiguent tout le confort qu'on attend de cette marque, et la position de conduite est impeccable. C'est cela dit bien le moins pour une voiture facturée 76 600 € avec les options. De base, on dispose certes de la clim bizone et du GPS, mais de simples antibrouillards réclament un supplément sur la version Lounge.
A l'arrière, l'espace habitable apparaît suffisant pour trois passagers mais, malheureusement, à cause de l'hybridation, le coffre certes spacieux (1 500 l au total) voit son volume amputé de 100 l et pâtit d'un seuil de chargement relevé.
Batteries chargées, nous avons aisément dépassé les 30 km en n'utilisant que le moteur électrique, sans se restreindre. Un bon résultat. Ce faisant, le X3 xDrive30e dorlote ses passagers avec ses suspensions prévenantes et son insonorisation efficace, même si quelques bruits de roulement remontent. Ensuite, en mode Hybrid, le système sollicite à son gré les moteurs, ce qui a lieu de façon tout à fait fluide et rend la conduite plaisante - moins toutefois qu'en Comfort. Mais il reste le programme Sport, bien nommé car quand il est enclenché, le X3 30e gagne en dynamisme. La direction affermie se conjugue à la boîte plus réactive (et ne lissant pas totalement ses changements de rapports) pour offrir quelques sensations sympathiques. Surtout, grâce à son électrification, la mécanique réaccélère sans aucun temps mort, au contraire même, on sent bien qu'elle procure un surcroît de jus (420 Nm de couple).
Au total, les performances procurent un certain plaisir, surtout que le châssis permet de les exploiter aisément. Adhérence, équilibre et amortissement sont de haut niveau, pour un véhicule non sportif s'entend, alors que les mouvements de caisse sont convenablement contenus, même dans le sinueux. Sur autoroute, l'engin file droit, tandis que la conduite autonome Assist Pro (option à 1 450 €) fonctionne de façon pertinente. Bref, globalement, ce BMW X3 sDrive30e remplit son contrat. Quant à la consommation moyenne de cet essai, elle s'établit à 7,1 l/100 km. C'est bien plus qu'annoncé (preuve que la norme WLTP avantage nettement les hybrides plug-in) mais reste bas vu la puissance et le poids du véhicule.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation