Essai BMW X1 xDrive23i
Alexandre Lenoir le 05/10/2022
Après 13 ans d'existence, le BMW X1 s'est taillé une place de choix sur le marché des SUV compact premium, au point de devenir la seconde meilleure vente du constructeur après la Série 1. Cette nouvelle et troisième génération n'a donc pas le droit à l'erreur, surtout que la concurrence ne manque pas de propositions convaincantes.
Plus grand, plus haut, plus cher
Disponible à partir de 49 950 euros dans sa finition xLine intermédiaire, notre BMW X1 xDrive23i est 2500 euros plus cher que la version de base à laquelle il ajoute quelques éléments esthétiques (dont les rails de toit, des jantes 18 pouces, des inserts décoratifs, le revêtement de siège en faux cuir...) à une dotation de série déjà plutôt généreuse. Mais l'essentiel, c'est surtout que ce nouveau X1 voit son design considérablement évoluer par rapport à celui de la génération précédente. Un pari osé de la part de BMW car ce best-seller a désormais fort à faire, face à un très convaincant Mercedes GLA, un agréable Audi Q3, un Range Evoque séduisant avec sa motorisation E85 ou encore un Alfa Tonale jouant à fond la carte du design italien.
Construit sur la plateforme de la récente Serie 2 Active Tourer, le nouveau X1 est d'abord plus long (+5cm), plus haut (+4 cm) et plus large (+2 cm) que son prédécesseur. Avec 4,50 mètres de long, il se positionne dans le haut du segment compact et ses cotes élargies s'accompagnent d'un empattement allongé de 2 cm qui lui permet de gagner un peu en habitabilité. Surtout, le design adopte les imposants codes stylistiques de la marque, à commencer par une calandre aux haricots hypertrophiés qui ne sont évidemment pas sans évoquer ceux du X5. Pour autant, malgré son gabarit il revendique un excellent Cx de 0,26 grâce à un travail important sur l'aérodynamisme. Et quand on pèse près de 1,8 tonne, c'est tout sauf un détail en matière d'économie de carburant.
À l'intérieur, BMW a pour ainsi dire copié-collé le mobilier de l'habitacle de la Série 2 Active Tourer. Ce n'est pas spécialement un mal, celui-ci se montrant plutôt bien fait, avec son accoudoir central flottant intégrant un sélecteur de vitesse à bascule minimaliste. Et si l'équipement de confort est riche, c'est surtout sur certains points d'ergonomie que l'on peut trouver à redire. Par exemple, le bloc numérique à deux écrans qui constitue l'instrumentation principale est très esthétique, très complet aussi avec la huitième itération du système d'exploitation et offre de nombreux services connectés de série. Mais, pour peu qu'on y branche un téléphone doté de la réplication d'écran (CarPlay ou Android Auto), l'écran d'accueil peut se retrouver envahi par les applications issues du téléphone et devenir totalement illisible. Le tout numérique impose aussi des aller-retours à l'écran pour gérer des fonctions de base comme la clim. C'est particulièrement agaçant, sauf à aimer commander sa voiture à la voix.
Pour abaisser sa consommation de carburant, le bloc 4-cylindres 2 litres essence est associé à une petite machine électrique 48 volts directement greffée dans la boîte de vitesses. Cette hybridation légère qui apporte 19 chevaux au total des 218 que revendique la chaîne de traction n'a pas pour but de propulser seule l'auto, mais de soulager le moteur thermique lors des phases de démarrage et de relance. Cela fait-il du X1 un foudre de guerre pour autant ? Loin s'en faut, même si avec un 0 à 100 km/h abattu en 7,1 secondes, l'auto n'est pas anémique non plus. À l'usage, il faut de toute façon se rendre à l'évidence : cette version xDrive23i n'est pas conçue pour une conduite sportive : la direction lourde, le freinage au mordant plutôt léger à l'attaque, la boîte un peu lente et les prises de roulis sur les courbes en appui privilégient une allure plus apaisée. Pour autant, ce nouveau BMW X1 se montre très agréable à conduire, bien aidé en cela par des sièges au confort et au maintien de haut niveau. On sort d'une journée à son volant sans ressentir trop de fatigue, ce qui en fait un véhicule familial tout à fait pertinent. Les amateurs de SUV plus dynamiques pourront se rabattre sur la version M qui, avec 300 chevaux et des réglages plus sportifs, devrait combler leurs attentes d'ici à quelques mois.
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À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation