Essai BMW X1 sDrive20d
Jean-François Destin le 26/10/2009
Proposé en deux ou quatre roues motrices, le BMW X1 se positionne à mi-chemin entre la berline Serie 1 et le X3. Cadet des SUV BMW de la famille X, il se veut pratique et plus accessible.
Présentation
Plus proche de la Série 1 que du X3, le nouveau X1 résulte d'une habile partie de Mécano de la part de BMW. Ce cadet de la famille X déjà composée des X3, X5 et X6 constitue un seuil d'accès « loisirs » destiné aux citadins et aux jeunes couples avec ou sans enfant.
C'est vrai au niveau des dimensions compactes (4,454m en longueur soit 21 cm de plus que la Serie 1 et 12 cm de moins que le X3), de ses aspects fonctionnels (hayon, banquette inclinable et rabattable 40/20/40 et nombreux rangements), de son agilité en ville, de son design conservateur et surtout d'une variante deux roues motrices.
Si la plupart des 23 modèles X1 sont pourvus de la fameuse et réputée transmission intégrale xDrive, quelques uns baptisés sDrive se contentent comme notre sDrive20d 177 chevaux d'essai de la propulsion. L'occasion pour BMW d'abaisser le poids, la consommation, les rejets polluants et surtout le prix, le X1 sDrive 18d 143 chevaux étant affiché à 29.500 €.
Mais si BMW France compte réaliser les ¾ de ses ventes X1 à partir des versions sDrive en allant taquiner les petits 4X4 des généralistes, ce nouveau modèle se décline très haut au rythme d'une fourchette de prix culminant à 47.350 € pour le X1 xDrive28i 6 cylindres 285 chevaux.
BMW ne cède rien au niveau technologique (contrôle de trajectoire inédit) et des quatre motorisations (3 diesel, 1 essence) dont le rapport performances/consommation bat des records. De quoi attendre sereinement l'arrivée de l'Audi Q3 prévue en 2010.
Design extérieur et intérieur
Bien qu'il ait été baptisé X1, ce SUV de BMW arbore plus un « look » de Série 1 surélevée que de X3 compacté. C'est surtout flagrant de profil bien que le gabarit général montre un véhicule plus haut et plus imposant. Grâce à la ligne « X Design » facturée en supplément 1850 €, la marque allemande a tenté de personnaliser son petit dernier par des optiques aux sourcils marqués et des lames en plastique façon alu à la base de la jupe avant.
A l'arrière, on remarque les feux en L reliant le haut des ailes au hayon et une note sportive au travers d'un pseudo diffuseur « argent » laissant apparaître l'échappement chromé. Savamment creusés, les flancs sont soulignés de bas de caisse de même couleur. On note encore le déflecteur dans le prolongement du pavillon et des rails de toit très décoratifs mais absents de la dotation de base.
Fluide, aérodynamique et faisant réellement référence aux autres modèles de la marque, le BMW X1 manque cependant de personnalité même si, on l'a constaté en Bavière pendant notre essai, sa silhouette interpelle.
Annoncé plus généreux que celui, étriqué, d'une Série 1, l'habitacle du BMW X1 séduit par sa finition, sa décoration de bon goût et la qualité des matériaux utilisés. Claire et fonctionnelle, la planche de bord se compose d'une visière intégrant deux grands cadrans, l'écran de navigation et d'informations trouvant naturellement sa place au centre au dessus d'une large console centrale. Les sièges implantés plus haut sont censés augmenter la visibilité périphérique. C'est mieux que dans une Série 1 mais beaucoup moins bien que dans un X3.
Globalement, l'habitabilité s'avère convenable mais il est préférable d'embarquer 4 personnes que 5. BMW a bien travaillé pour améliorer la fonctionnalité de la banquette et multiplier les rangements. On trouve des porte-bouteilles dans les portières (pour 1 litre à l'avant et 0,75l à l'arrière), un sac à skis amovible (pour 4 paires de skis ou deux snowboards) à glisser entre les sièges arrière et un compartiment sous le plancher du coffre. Comme de (mauvaise) coutume chez BMW, la voiture équipée de pneus Runflat (roulage à plat) est livrée sans roue de secours.
Mécanique, châssis
A la fois le premier à intégrer le segment « Premium » et le premier à proposer une version à propulsion, le BMW X1 a été conçu sur la plate-forme du break Serie 3 Touring. Il en reprend également les trains roulants (jambes élastiques à l'avant et essieu multibras à l'arrière) et l'ensemble des motorisations.
Le client aura le choix entre trois diesel 2l litres à la fois performants et très sobres. En accès de gamme, on trouve le 18d de 143 chevaux (5,2l en cycle mixte, 200 km/h et 9,6s au 0 à 100 km/h et 136 grammes de CO2) puis la version 20d de 177 chevaux essayée ici (5,3l, 205, 8,1s et 139 grammes de CO2) et enfin la 23d de 204 chevaux (6,3l, 205 km/h, 7,3s et 167 grammes de CO2). Des données remarquables, l'accroissement net des performances n'ayant qu'un faible impact sur la consommation et les rejets. Prestige de BMW oblige, on trouve en haut de gamme le réputé 6 cylindres 3 litres de 258 chevaux (9,4l, 205 km/h, 6,8s et 219 grammes de CO2). A noter que le 18d ne sera disponible qu'en décembre 2009.
Côté transmission, la propulsion n'est proposée qu'avec les diesel 143 et 177 chevaux, les autres bénéficiant du système xDrive et d'une boite automatique à 6 rapports.
A signaler encore un original contrôle de transmission mais dont bénéficient seulement les versions 4 roues motrices xDrive. Ce système a pour but de réduire les effets de sous-virage inhérents à la transmission intégrale en régulant le couple entre la roue intérieure et la roue extérieure au virage.
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Sur la route
Dans sa nouvelle couleur marron vernis « Marrakech », notre BMW X1 sDrive20d ligne « Xdesign » ne manque pas d'allure sans pour autant afficher une vraie personnalité. Petite déception au moment de l'accès à bord : la position légèrement surélevée annoncée par BMW est à peine perceptible.
Presque tout rappelle l'univers de la Série 1 avec tout de même une finition supérieure et une garde au toit accrue. Contact au bouton pression, les 177 chevaux se réveillent et malgré une commande de boite à la course longue et accrocheuse et une pesanteur de la direction, on se faufile aisément dans le trafic dense des voies rapides contournant Munich.
La température proche de zéro incite à la prudence d'autant qu'il se met à neiger sur notre tracé montagneux. L'occasion de tester cette propulsion dont hérite pour la première fois la gamme X. Neige fraîche sur sol froid = adhérence précaire et notre vidéo en témoigne : dans ces conditions difficiles, les deux roues motrices surveillées par l'antipatinage s'en sortent très bien.
Progressif et net à l'enfoncement de la pédale, le freinage ne mérite aucune critique tout comme le confort de suspension nettement supérieur à celui du X3.
Agile, maniable et bien servi par un rayon de braquage court, le BMW X1 distille ses accents sportifs dès que l'on sollicite la puissance et sur l'autoroute retrouvée, les 160 à 180 km/h sont franchis avec une aisance stupéfiante. Des allures où les bruits aérodynamiques mêlés aux bruits de roulement deviennent gênants.
Après 200 km d'essai menés prestement, l'ordinateur indique 6,6l, un exploit auquel n'est pas étranger « le BMW Efficient Dynamics » intégrant le Stop/start coupant automatiquement le moteur à l'arrêt.
Au bilan, le compact X1 réunit toutes les qualités attendues d'un modèle signé BMW sans pour autant s'apparenter vraiment à la brillante gamme X. Un modèle qui néanmoins devrait rapidement trouver sa clientèle.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation