Essai BMW Serie 5
Jean-François Destin le 15/03/2010
La nouvelle Série 5 de BMW est lancée le 18 mars. Plus imposante, elle apparaît sous une robe plus classique et abrite des moteurs plus puissants et plus sobres. Une évolution réussie.
Présentation
Depuis 1972, la Série 5 constitue le fer de lance de BMW. Plus de 5,6 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde depuis cette date et le 18 mars débarque chez les concessionnaires la 6ème génération baptisée F10. L'occasion en jetant un œil dans le rétro d'apprécier l'évolution du style et l'exploitation des "reins", cette double calandre mythique si verticale et étroite sur la BMW Série 5 du départ et si bien exploitée en largeur sur le nouveau modèle d'aujourd'hui. La patte du designer Chris Bangle qui, avant de quitter l'entreprise, est revenu à un style plus classique mais toujours élégant et sportif.
D'un gabarit plus important que l'ancien modèle pour atteindre presque les 4.90m, la BMW Série 5 progresse dans tous les domaines notamment au niveau des motorisations (à terme 3 diesel et 4 essence), la plupart plus puissantes et plus sobres. C'est le cas de notre 530d d'essai dont le 6 cylindres 3l passe de 235 à 245 chevaux sans réclamer plus de 10 litres réels en usages variés.
Outre l'élargissement de la stratégie EfficientDynamics visant à réduire la consommation et les rejets polluants (avec entre autres une récupération d'énergie au freinage, des pneus à faible résistance, une construction allégée et des volets d'air pilotés), la nouvelle Série 5 bénéficie de toutes les dernières technologies. Citons la boite automatique 8 rapports steptronic, la direction active intégrale avec braquage actif des roues arrière, l'amortissement piloté et le Dynamic Drive conciliant le confort et l'efficacité d'une conduite sportive.
Les tarifs de la BMW 530d s'échelonnent de 49.400 € à 65.000 €, le prix d'attaque de la 520d 184 ch d'accès de gamme n'étant que de 41.500 €.
Design extérieur et intérieur
Consensuelle, équilibrée, élégante et d'un dessin séduisant ne faisant appel à aucun élément ostentatoire, la nouvelle BMW Serie 5 restera comme la dernière création de Chris Bangle. Décrié pour ses audaces puis finalement poussé vers la sortie, l'ex responsable du design BMW a montré qu'il savait rester simple avec talent. La berline fétiche de la marque a grossi (+ 6 cm en longueur, + 1,5 en largeur et +2,5 en hauteur) sans que l'œil le perçoive.
On remarque sa ligne de pavillon de coupé, sa double calandre verticale bien exploitée dans sa largeur, ses optiques lui assurant un regard concentré (dixit BMW) et le judicieux pli "Hofmeister" reliant le passage de roue avant aux feux arrière en L. Globalement très proche en style de la version précédente, la Série 5 a gagné en aérodynamique, son CX ne dépassant pas 0,28.
Plus spacieux et toujours aussi cossu et raffiné, l'habitacle n'a désormais plus rien à envier à celui d'une BMW Serie 7. Cuir, bois précieux et aluminium poli sont au rendez-vous pour offrir un univers luxueux.
Légèrement orientée vers le conducteur, la large console centrale supporte la commande de boite et la molette/souris permettant d'accéder aux programmes désormais plus clairs et intuitifs. A noter la belle intégration de l'écran de 10 pouces relayant les infos et surtout la navigation avec un rappel en affichage tête haute dans le pare-brise. Seule déception, les rangements à la fois étriqués et en trop petit nombre.
Mécanique, châssis
Pas moins de 7 moteurs (3 diesel et 4 essence) sont proposés à la clientèle de cette nouvelle BMW Série 5. Tous affichent de meilleures performances et des consommations en baisse par rapport à ceux de l'ancienne génération à l'image du 6 cylindres 3l de la 530d qui sera le modèle le plus prisé en France.
Couplé à la boite automatique Steptronic à 8 rapports, il délivre 245 chevaux (+4,3%), 540 Nm (+8%), ne consomme que 6,2l (-6,1%) en cycle mixte et surtout baisse ses rejets à seulement 160 grammes (-9,1%), un record dans la catégorie.
Aux deux extrémités de la gamme, on trouve la BMW 550i équipée du V8 4.4l à la puissance inchangée de 407 chevaux et en seuil d'accès cet été la 520d dont le 4 cylindres 2l de 184 chevaux (+4%) ne réclame que 5,2l de gazole en cycle mixte (-7%) en émettant 137 grammes de CO2 ! Pour BMW, cette version très intéressante est aussi l'opportunité de proposer l'univers de la Série 5 pour 41.500 €
En jouant sur son empattement (le plus long de la catégorie), ses voies élargies et ses trains roulants allégés en aluminium (essieu avant à double articulation et essieu arrière intégral), la BMW Série 5 hausse encore ses aptitudes routières.
En fonction des options (toujours trop nombreuses), on peut bénéficier de la direction active intégrale et des roues arrière directrices qui obliquent en sens inverse des roues avant (de 2,5°) jusqu'à 60 km/h puis ensuite dans le même sens. Même valeur ajoutée avec le Système Dynamic Drive à trois positions (normal, sport et sport+) et l'amortissement piloté. Sachant que la nouvelle berline allemande améliore encore sa répartition des masses et sa rigidité tout en contenant son poids.
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Sur la route
Souplesse, puissance et sobriété du 3l diesel, douceur extrême et bon étagement de la boite steptronic à 8 rapports, châssis à la carte avec l'amortissement piloté et le système Dynamic Drive : notre BMW 530d en finition "Exclusive" et bardée d'options n'est évidemment pénalisée par aucune faiblesse.
Silencieuse, très agréable en ville, souveraine sur route et autoroute, elle se plie aux souhaits du conducteur. En pianotant sur la commande Dynamic Drive, le comportement et les réactions de l'auto réagissent à la seconde.
Le mode "Confort" offre un transport princier alors que "Sport" et "Sport+" modulent une sportivité au niveau du châssis, de la boite et de la cartographie moteur au profit de l'efficacité du pilotage.
Même le freinage qui parfois montre ses limites dans cette catégorie de berline nous a paru bien calibré. Le plus bluffant reste la consommation. En alternant tous les types de conduites, l'ordinateur de bord de notre nouvelle BMW 530d n'a jamais indiqué plus de 10 litres !
A bord, mis à part le manque de rangement et une visibilité 3/4 arrière limitée, l'ambiance chaleureuse et "haut de gamme" contribue à une conduite sereine et sure. Enfin, saluons la commande de navigation obéissant à la voix. Cette technologie très difficile à maîtriser est désormais au point.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation