Essai BMW Série 4
Nicolas Valeano le 01/10/2013
Le coupé sur base de Série 3 se nomme désormais BMW Série 4 ! L'air de famille reste, les lignes se raffinent, la personnalité s'affermit, le tout sur une base connue. Simple changement dans la continuité ou avènement d'un réel nouveau modèle ?
Un air de famille
Difficile de croire que cette BMW Série 4 n'a en commun avec la berline dont elle dérive que son capot et quelques autres pièces. Les designers ont donc eu le luxe de pouvoir redessiner la carrosserie de ce coupé sur base de Série 3 comme ils l'entendent, mais apparemment avec la consigne de ne pas dérouter les clients des versions précédentes, pour qui ce coupé est apparenté avec la Série 3. En clair, les moyens de faire différent, avec les contraintes de ne pas trop s'éloigner.
Et le résultat ne manque ni d'élégance, ni de dynamisme, en net progrès par rapport à la génération précédente. Un beau coupé Série 3, oui, une voiture affirmant une pleine personnalité propre, non. Le coupé a gagné 26 mm en longueur (presque 4,64 m au total), 50 mm en empattement et reçoit des voies plus larges (+ 45 mm à l'avant et + 80 mm à l'arrière !).
Ses lignes sont plus sportives, plus dynamiques, soulignées de détails comme l'extracteur d'air des ailes avant. Il remplit plus qu'une fonction esthétique, il participe, avec l'entrée d'air du bouclier, à un flux aérodynamique censé aider aux performances dans ce domaine. Autre exemple, les entourages de vitres quittent leur traditionnel traitement chromé pour adopter un traitement noir plus sportif.
Notre version M Sport d'essai gagne en plus des jantes et des boucliers spécifiques, plus agressifs, des bas de caisse et des feux entièrement à diodes, une première dans le segment d'après BMW. Évidemment, des logos « M » viennent rappeler l'assimilation à ce label prestigieux.
Dans l'habitacle, la planche de bord de la berline est reconduite, à quelques détails près, la position de conduite est un peu rabaissée et la ceinture de sécurité est présentée aux passagers avant au moyen d'un bras électrique pour pallier la grande longueur des portes. La banquette arrière offre deux vraies places (garde au toit limite pour les plus de 1,80 m) et le grand coffre de 445 litres, très accessible, peut être facilement agrandi au moyen de la fonctionnalité de la banquette rabattable en trois parties. Ce coupé n'a pas oublié les aspects pratiques au quotidien !
Un 6 cylindres efficace, mais très sage
Sous le capot, le six cylindres en ligne 3.0 turbo Valvetronic et injection directe de la précédente génération est reconduit, fort de 306 chevaux et d'un couple généreux de 400 newtons-mètres disponible sur pratiquement toute la plage de régime. Un moteur un peu paradoxal : s'il est capable de performances du plus haut niveau (passer sous la barre des 5 secondes au 0 à 100 en version intégrale xDrive et sa boîte 8 auto !) et d'offrir une sonorité très sympathique au monde extérieur, ses vocalises trop insonorisées dans l'habitacle et ses accélérations linéaires gomment beaucoup de son caractère.
Question consommation, la maîtrise du constructeur bavarois s'applique une fois de plus avec une moyenne normalisée à 7,6 l/100 km. De plus, parmi les différents modes de gestion moteur, transmission et trains roulants disponibles au choix, le moteur est capable de récupérer une partie de l'énergie au freinage en mode Eco Pro. Le mode Confort est lui le plus adapté pour la conduite quotidienne car, dès le mode Sport, la suspension se raffermit sérieusement et le confort en pâtit, tandis qu'en mode Sport +, les limites d'intervention de l'ESP sont repoussées et le contrôle de traction dynamique est activé, parfait pour passer en mode attaque.
Le xDrive pour la sérénité, la propulsion pour le plaisir
Évidemment, avec la transmission intégrale xDrive et sa très rapide boîte 8 automatique obligatoire, la voiture n'a pas le même potentiel pour se montrer joueuse comme en version propulsion et boîte mécanique 6 vitesses. Mais elle offre une sérénité sur tous les terrains de jeu qui ravira les gros rouleurs. Un vrai choix au moment de signer le bon de commande, d'autant que la différence de prix d'un peu plus de 4 000 €, boîte auto incluse, n'est pas excessive.
Question comportement, avec une parfaite répartition des masses (près de 1 600 kg tout de même) à 50/50 entre les trains avant et arrière et un centre de gravité placé à 500 mm – le plus bas de toute la gamme, assure le constructeur – l'équilibre est de mise. La voiture est un peu plus légère (- 25 kg) et beaucoup plus rigide (+ 60 % en torsion), de quoi assurer un comportement extrêmement efficace, serein et précis, parfaitement servi par une direction offrant toute les sensations et la précision que l'on peut souhaiter.
Et si le rythme baisse, une fois sa logique assimilée, l'interface Connected Drive et son système de navigation Professional ne manque pas de ressources. Elle inclut le nouveau système iDrive Touch qui permet de dessiner directement les lettres sur la surface de sa commande multifonction et son écran haute définition de 8,8'' s'avère très lisible, bien qu'un peu salissant.
Notons enfin que la finition M Sport obligera à choisir une option entre le système hi-fi, la suspension adaptative, ou les freins sport M… à moins de tout prendre en augmentant la facture !
Heureusement, à près de 63 000 € en xDrive M Sport, la 435i est déjà bien équipée avec la navigation Connected Drive, des feux entièrement à LED (une première dans le segment), entre autres raffinements.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation