Essai BMW Série 4 Cabriolet
Vincent Desmonts le 22/04/2014
En devenant BMW Série 4 Cabriolet, la BMW Série 3 découvrable change de matricule, mais conserve contre vents et marées son toit rigide escamotable. Cela en fait-il le plus polyvalent des cabriolets ?
Nouveau matricule, même formule
Le coupé-cabriolet, une espèce en voie de disparition ? En effet, s'ils sont prisés des propriétaires pour leur résistance au vandalisme et leur confort acoustique et thermique supposé meilleur, les cabriolets à toit rigide escamotable ont une grosse tare : leur poids élevé, synonyme de surconsommation, et donc, d'émissions de CO2 plus élevées. Pourtant, BMW a décidé de rester fidèle à cette formule pour son nouveau cabriolet 4 places « compact », qui se prénomme désormais Bmw Série 4 Cabriolet.
Et si cette découvrable annonce avoir perdu jusqu'à 20 kilos par rapport à sa devancière, le choix technique du toit rigide se traduit tout de même par un poids supérieur de 225 kilos par rapport au coupé Série 4, à motorisation égale. Autre limitation du toit rigide : sa cinématique complexe, lourde et fragile impose des manipulations à une vitesse maximale de 18 km/h, quand la plupart des cabriolets à capote souple sont désormais capables de replier leur couvre-chef jusqu'à 50 km/h.
Des lignes élégantes
Bref, avec cette Série 4 Cabriolet, BMW continue de jouer une partition en décalage face aux Audi A5 Cabriolet et Mercedes Classe E Cabriolet (la Classe C n'a pas – encore ? – été déclinée en découvrable). Force est de reconnaître en tous cas que l'adoption d'un toit rigide escamotable ne s'est pas faite au détriment de l'élégance des lignes. De l'aveu de BMW, l'ensemble de la carrosserie a été taillée « au plus près » des éléments techniques afin d'offrir un maximum de finesse. C'est si vrai que le couvercle de malle dispose d'une fonction de fermeture assistée « soft close » afin de ne pas avoir à le claquer, au risque d'endommager le toit plié façon origami en trois parties.
La cérémonie de capotage/décapotage est toujours aussi impressionnante par son ballet de verre et d'acier, et réclame 20 secondes. Une fois le toit replié, il ne reste plus qu'une petite meurtrière pour accéder au coffre, à la capacité réduite de 370 à 220 dm3. Heureusement, un bouton permet de relever le toit en quelques secondes, afin de pouvoir charger une valise.
Enfin, dans l'habitacle, contrairement à certains coupés-cabriolets, la Bmw Série 4 cabriolet offre à ses passagers avant une vraie vue du ciel, sans pare-brise à rallonge venant nuire à la magie du plein air.
Un habitacle accueillant
Extérieurement, la Bmw Série 4 Cabriolet reprend le style du coupé éponyme, avec des optiques étirées venant embrasser des naseaux chromés, des prises d'air « Air Breather » au niveau des ailes avant, destinées à réduire les turbulences au niveau des passages de roues, et des feux arrière étirés.
Par rapport à la Bmw Série 3 Cabriolet E93, elle s'allonge de 26 millimètres et s'élargit de 43. Quant à l'empattement, il gagne 50 millimètres, ce qui permet d'offrir des places arrière plutôt accueillantes, même pour des adultes. Les sièges avant sont pour leur part spécifiques à la Série 4 Cabriolet : ils incluent la boucle de ceinture ainsi qu'un chauffe-nuque pour l'hiver (option à 450 €, de série sur finition Luxury).
Le filet anti-remous, fournit en série, dispose pour sa part d'un astucieux rangement situé entre le dossier des sièges arrière et le compartiment à bagages, ce qui permet de le mettre à l'abri sans encombrer le coffre. Pour le reste, la Bmw Série 4 Cabriolet reprend la planche de bord des Série 3 et Série 4 : on est en terrain connu, avec une instrumentation très lisible, une bonne ergonomie et une finition de qualité, même si une Audi A5 offre des plastiques d'allure plus valorisante encore.
Un cabriolet pour la balade
Pour notre essai, nous avons opté pour la version 435i, chapeautant provisoirement la gamme en attendant l'arrivée prochaine de la BMW M4 Cabriolet. Comme cette dernière, la Bmw Série 4 version 435i reçoit un six cylindres en ligne suralimenté, mais à la vocation plus calme, ce trois litres turbo à injection directe développant 306 chevaux, contre 431 pour la M4. Associé à la toujours très agréable boîte automatique ZF à 8 rapports, il procure des performances agréables, mais pas exceptionnelles.
Il faut dire qu'avec 1 750 kg à vide sur la balance, la BMW 435i Cabriolet n'est pas précisément une ballerine. Et si les chronos annoncés sont flatteurs (5,5 secondes sur le 0 à 100 km/h et 24,9 secondes au kilomètre départ arrêté), les sensations sont délivrées en douceur, sur fond de mélodie de 6 en ligne savamment orchestrée.
Autant le dire tout de suite : ce Bmw Série 4 n'a que peu de prétentions sportives. S'il acceptera un temps de se faire malmener, ses suspensions souples et à grands débattements vous inciteront rapidement à lever le pied sur les ondulations les plus marquées.
Quant à la direction, si elle permet de placer le train avant avec précision, elle laisse filtrer peu d'informations quant au niveau d'adhérence. Mieux vaut prendre ce cabriolet pour ce qu'il est, à savoir une élégante machine destinée à d'agréables promenades au soleil d'été, et offrant une bonne insonorisation recapotée si le climat se fait hostile.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation