Essai BMW Série 3 coupé-cabriolet
Jean-François Destin le 22/05/2007
Leader du marché des cabriolets « premium » 4 places, BMW vient de céder au concept du coupé / cabriolet pour sa nouvelle Série 3.
Présentation
Leader du marché des cabriolets « premium » 4 places, BMW vient de céder au concept du CC (coupé/cabriolet) pour sa nouvelle Série 3. Il ne s'agit pas de suivre une mode mais d'offrir aux clients plus de confort acoustique, de sécurité et de fonctionnalité. Un choix permettant aussi de supplanter Mercedes et son CLK disponible en cabriolet ou en coupé mais pas les deux.
Cette quatrième génération de cabriolet hérite en effet d'un toit rigide rétractable en acier fourni par le spécialiste allemand Edscha. Une vingtaine de secondes suffit au système hydraulique pour effectuer l'ouverture ou la fermeture. La manœuvre se déclenche depuis l'intérieur ou à l'aide de la radiocommande, cette dernière agissant également sur le couvercle du coffre.
Tout en veillant à ce que ce toit ressemble en style à une capote, BMW, sur la base de la berline Série 3, a réussi à préserver les quatre places et une partie du coffre (210 dm3 sur les 350 possibles) lorsque les parties du toit sont repliées. Une astuce permet d'y accéder facilement et en série, les dossiers des sièges arrière se rabattent tandis qu'une trappe permettant la correspondance entre le coffre et l'arrière autorise l'embarquement de skis ou de clubs de golf. Une commodité unique dans ce segment.
Très rigide et bénéficiant d'une bonne sécurité passive avec ses arceaux rétractables, la BMW Série 3 Cabriolet est animé de 5 moteurs au choix. En essence, les puissances vont de 170 chevaux pour le 320i à 306 chevaux pour le 6 cylindres 3l bi-turbo de notre essai. L'unique diesel proposé pour l'instant est le 3.0l 231 chevaux de la 330d. Les prix vont de 41.900 à 58.000 €.
Sur la route
Sur un itinéraire d'essais reliant Biarritz à l'Espagne au delà des Pyrénées, nous avions eu tous loisirs d'apprécier ce nouveau cabriolet et son toit rigide, le temps s'étant rapidement dégradé. A un soleil basque de fin d'hiver avait en effet succédé dans le col de Roncevaux une chute de neige recouvrant le bitume au fil des lacets. Avec 306 chevaux sous le pied et sans pneus « hiver », l'affaire paraissait mal engagée mais en réussissant à contourner un camping-car en recherche de motricité, le sommet commandant la descente vers l'Espagne a pu être atteint. C'est dans ces circonstances que s'apprécient non seulement l'abri rassurant du toit par rapport à une capote mais aussi l'équilibre et le comportement du nouveau BMW Cabriolet Série 3.
Son centre de gravité bas, sa répartition de poids de 50/50 et une rigidité jamais atteinte jusqu'ici par un cabriolet de la marque ont contribué à sécuriser notre ascension sur une pellicule de neige fraîche. Une conduite coulée et un filet de gaz bien distillé par la nouvelle boite automatique ont assuré le reste.
Le soleil revenu au-delà de la frontière a justifié de rouler la tête à l'air. On ne se lassera jamais d'admirer le mécanisme automatique qui va ranger tous les éléments dans le coffre en 22 secondes. Une cinématique compliquée qui finalement, chez BMW comme ailleurs, tombe très rarement en panne. La température n'étant pas vraiment estivale, un brin de chauffage fut le bienvenu mais bien à l'abri du pare-brise incliné, pilote et passager sont préservés des courants d'air que l'on peut réduire en optant pour un pare-vent (+ 320 €).
Mais qu'elle soit en version cabriolet, la Série 3, nantie du récent 3l bi-turbo (sacré moteur de l'année) incite à une conduite sportive. Les temps de passages des rapports de la nouvelle boite ayant été encore raccourcis, l'exploitation des 306 chevaux, un véritable régal, s'effectue du bout des doigts à l'aide des palettes de commande séquentielle au volant. Un agrément de conduite sublimé par le bruit du 6 cylindres encore plus perceptible toit ouvert. Pour le reste, on retrouve l'amortissement sans faille, une direction précise et suffisamment directe et un freinage largement dimensionné. Enfin signalons à nouveau le rapport performances/consommation des moteurs BMW y compris le 3l de notre 335i qui s'est contenté de moins de 12 litres sur l'ensemble de l'essai ! Une vraie performance compte tenu de la puissance disponible.
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À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation