Essai BMW M850i xDrive Cabriolet
Walid Bouarab le 26/10/2022
La BMW Série 8, la grande GT à l'Hélice se modernise, mais sans excès. Non pas que la superbe allemande en ait besoin, bien au contraire, la Série 8 distillant toujours un savoureux mélange de luxe et de sportivité. A déguster en cabriolet, de préférence.
Le tourisme à l'allemande
Oui, il faut être un expert, ou même un fana de l'actuelle Série 8, pour apercevoir les modifications apportées à ce nouveau cru. Aucune forme ne change, il n'y a que les textures qui évoluent. La calandre accueille de nouvelles barres verticales (et se dote d'un éclairage) et le maillage des ouvertures du bouclier avant changent de motif. Finalement, le plus visible, ce seront les nouvelles teintes apportées au nuancier. Mais quand on sait que le pantone BMW Individual en compte presque une centaine...
A bord de cette Série 8 facelift, les changements sont un peu plus flagrants : l'écran central gagne en superficie en passant de 10,25 à 12,3 pouces, de nouvelles harmonies apparaissent au catalogue et le cuir de qualité supérieur (Merino) devient standard. L'équipement de série est lui aussi plus conséquent. N'y voyez pas là un excès de générosité de la part de BMW qui, en bonne marque allemande, aime toujours lourdement facturer les gadgets supplémentaires. Non, le catalogue de la Série 8 a tout simplement été modifié, et l'entrée de gamme n'est plus. L'accès à la Série 8 se fait désormais directement avec la finition M Sport, ce qui signifie également qu'elle n'existera plus qu'avec un pack carrosserie aux entournures plus sportives.
D'office, l'équipement s'enrichit donc de l'affichage tête haute, des sièges avant électriques, de l'alerte de franchissement de ligne, de l'aide de marche arrière automatisée ou encore des alertes de collision avant et latérale. Bref, une BMW Série 8 plus techno pour - presque - le même prix. Mais il y a fort à parier que ce repositionnement plus haut dans la gamme correspondait déjà à la grande majorité des bons de commande jusqu'alors signés.
Un habitacle (presque) en plein air
Mais plus qu'une gamme légèrement remaniée, la mise-à-jour de cette Série 8 conforte la place du modèle dans la grande famille à l'Hélice. Une aubaine par les temps qui courent, a fortiori dans cette version M850i au délicieux V8 de 530 ch. Un créneau déserté par Mercedes depuis l'arrêt de la Classe S cabriolet et jamais occupé par Audi, qui n'est pas monté aussi haut en gamme avec ses découvrables (hormis les R8 Spyder, mais c'est un autre genre).
S'il existe bien une M8 Compétition de 625 ch légèrement plus énervée, notre M850i joue à fond la carte de la GT. Son truc, c'est le luxe et le confort, avec une réserve de puissance plus que confortable sous le pied droit. Les jantes de 20 pouces viennent à peine heurter le confort de marche, d'excellent niveau. Les commandes restent douces et on apprécie l'environnement intérieur.
La qualité de fabrication reste du meilleur niveau, le nouvel écran tactile affiche également une plus belle définition et l'ergonomie reste simple. L'agencement plutôt classique commence à peine à afficher son âge, mais avec un charme fou. La capote disparaît en seulement 15 secondes et ce jusqu'à 50 km/h. On a connu des cabriolets qui offraient davantage de sensation de grand air, mais cette BMW Série 8 a au moins le chic d'autoriser des liaisons autoroutières bien à l'abris des remous.
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Performances et confort avant tout
Le configurateur des modes de conduite permet de régler indépendamment les différents organes (direction, moteur, suspensions, différentiel...). Et si les 750 Nm de couple incitent franchement à hausser le rythme, il ne faut pas se méprendre. Cette Série 8, a fortiori dans cette variante découvrable, n'a pas vocation à être bousculée. Le poids conséquent de 2125 kg n'aide pas la mener comme une ballerine. Pour autant, l'allemande s'en sort avec les honneurs, avec un train avant facile à placer et un arrière imperturbable. On saluera avant tout le punch inépuisable du V8, qui fait office de véritable catapulte, même à des régimes déjà bien élevés. Le tout accompagné d'une sonorité rauque à souhait. Un must. Un savoureux mélange donc, et plutôt rare. La concurrence la plus proche, dans l'esprit, se trouve chez Bentley avec une Continental GTC encore plus cossue, mais encore plus chère.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation