Essai BMW M135i 2012
Vincent Desmonts le 24/09/2012
En attendant une hypothétique nouvelle version M, la BMW M135i 2012 est la plus performante des Série 1. Râblée, puissante et étonnamment polyvalente, cette M Performance mérite le détour !
Présentation
D'emblée, mettons les choses au clair : cette M135i 2012 n'est pas une « vraie » M, c'est une « M Performance ». BMW regroupe sous ce label des autos moins radicales que les M. En l'occurrence, cette BMW M135i 2012 sert d'amuse-bouche de luxe en attendant une future Série 1 M. De luxe, car la M135i affiche déjà 320 chevaux ! Une puissance qu'elle doit à son 6 cylindres turbo à injection directe de 3 litres.
Malgré cette alléchante carte de visite, la BMW M135i conserve une certaine discrétion : on note juste des boucliers spécifiques et de belles jantes anthracite. L'habitacle s'orne de sièges sport, d'un volant à jante épaisse et un repose-pieds, tous signés M.
Sans surprise, la M135i 2012 affiche des chronos flatteurs : 0 à 100 km/h en 4,9 secondes, un kilomètre départ arrêté balistique (23,8 secondes !) et une vitesse maxi limitée à 250 km/h par l'électronique. Notons au passage que l'excellente boîte automatique à 8 rapports de notre modèle d'essai optimise encore les chronos, tout en réduisant la consommation mixte !
Reste qu'à l'usage, c'est surtout l'étonnante polyvalence de cette sportive de poche qui épate. Son châssis agile et sa compacité la mettent particulièrement à l'aise sur le réseau secondaire, mais son amortissement piloté et la souplesse de son 6 cylindres offrent également un grand confort de conduite sur les longs parcours. Affichée 47 050 € – soit 8 000 € moins cher que sa grande rivale, l'Audi RS3 – la BMW M135i est une tentatrice !
Design extérieur et intérieur
Sportives, mais sans ostentation : les BMW M Performance représentent un juste milieu également sur le plan du style. La BMW M135i 2012 ne se distingue ainsi que par son bouclier avant plus généreusement perforé, par ses jantes alu spécifiques et ses éléments teintés gris (coques de rétroviseurs notamment).
À l'arrière, on note l'arrivée d'un « diffuseur » traversé par deux sorties d'échappement. La BMW M135i est par ailleurs disponible en versions 3 et 5 portes, la première se distinguant de la seconde par ses vitres latérales sans encadrement.
L'ouverture des portières dévoile des marchepieds estampillés « M135i ». L'habitacle reçoit des sièges sport habillés d'un revêtement mêlant tissu à motifs hexagonaux et Alcantara, l'ensemble étant souligné de passepoils aux couleurs de BMW M.
On note également la présence d'un volant M à jante épaisse, d'un repose-pied M, d'un ciel de pavillon anthracite ou encore de décorations façon aluminium soulignées d'un liséré bleu.
Mécanique et châssis
À l'heure où même les diesel dépassent allègrement les 300 chevaux, il est bon de replacer l'église au milieu du village : avec 320 ch, la BMW M135i n'a pas à rougir. Elle n'affiche en effet qu'un déficit de 20 ch par rapport à feue la Série 1 M, et sa puissance est comparable à celle de la M3 3.2 E36 de 1995.
La M135i adopte le 6 cylindres en ligne « N55HP » déjà vu sur les 640i et 740i. Un bloc de 3 litres de cylindrée, qui combine turbocompresseur à double entrée (« twin scroll »), injection directe, double Vanos (calage variable) et Valvetronic (levée variable des soupapes). Outre ses 320 ch à 5 800 tr/min, il offre également un couple maxi de 450 Nm, constant de 1 300 à... 4 500 tr/min. Ce 6 cylindres se montre également soucieux de sa frugalité, graĉe à son start/stop, sa récupération d'énergie au freinage et son mode « Eco Pro ».
Côté transmissions, le choix est laissé entre une boîte manuelle à 6 rapports (de série) et la boîte automatique ZF à 8 vitesses (option à 2 350 €). Cette dernière, loin d'être un handicap, profite autant aux performances qu'à la sobriété. À noter que la M135i, pour l'instant simple propulsion, sera disponible en version xDrive à partir du mois de novembre.
Le châssis de la M135i dispose de réglages de suspensions spécifiques, ainsi que d'un amortissement piloté et d'une direction à démultiplication variable. Le freinage est quant à lui confié à des étriers fixes peints en bleu, dotés de quatre pistons à l'avant. Cette M Performance fait en revanche l'impasse sur le différentiel piloté que l'on trouve habituellement sur les BMW M, qui est ici remplacé par un blocage électronique intervenant sur les freins.
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Sur la route
Avec 320 ch sous le capot pour un poids – plutôt contenu – de 1 440 kilos, point de surprise : la M135i 2012 déménage ! Notre version d'essai, dotée de la boîte automatique, est ainsi donnée par BMW pour 4,9 secondes sur le 0 à 100 km/h et 23,8 secondes au kilomètre départ arrêté. Des chronos que l'on qualifiera sans hésitation de « respectables » !
Mais la M135i a un autre atout : sa compacité. Avec seulement 1,76 mètre de large, elle se faufile partout, et permet de partir « à l'attaque » sur une route de campagne un peu étroite sans craindre de mauvaise rencontre au détour d'un virage.
Très équilibrée, agile et réactive, dotée d'un 6 cylindres souple et mélodieux, la M135i offrira beaucoup de plaisir à son conducteur ! La direction précise, le train avant incisif et le freinage endurant (inhabituel chez BMW!) complètent le tableau d'une dévoreuse de départementales.
Pour autant, la M135i 2012 n'est pas qu'une super-GTI dopée aux anabolisants, martyrisant ses passagers pour gagner quelques centièmes de « g » en accélération latérale. Même dans ses modes « Sport » (accélérateur et boîte plus réactifs, amortissement raffermi) et « Sport+ » (idem, mais avec un ESP « relâché »), la filtration des inégalités de la route reste d'un très bon niveau.
Ajoutez à cela un moteur qui sait se faire discret à vitesse constante et des sièges bien dessinés, et vous obtenez une compacte à hautes performances remarquablement polyvalente, aussi à l'aise en utilisation sportive qu'en balade paisible.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation