Essai BMW M135 xDrive

Walid Bouarab le 16/12/2024

Nos yeux crient au restylage. Le changement d'appellation et les nombreuses modifications scandent une nouvelle génération. Si le style évolue à peine, la nouvelle Série 1 donne effectivement le ressenti d'une nouvelle voiture.

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Plus qu'il n'y paraît

Question de marketing ? Probablement. Avec une plateforme et des proportions quasi identiques, la nouvelle Série 1 semble n'être qu'une évolution de la précédente, qui n'a finalement eu qu'une carrière très courte. Mais la firme allemande s'est sérieusement penchée sur le berceau de son nouveau bébé pour profondément le mettre à jour. Certes, le style, qui a encore fait couler quelques tâches d'encre, évolue dans les grandes lignes avec une face avant profondément remaniée (optiques, calandre, bouclier) et des feux arrière désormais à encoche. Le tout enrobé dans de nouvelles teintes de carrosserie et reposant sur des jantes inédites. Et ce n'est pas tout. Toute la palette de motorisations a été profondément revue avec l'arrivée d'une micro-hybridation sur les motorisations essence des versions 116 (122 ch) et 120 (170 ch) et il ne reste plus qu'un diesel de 163 ch (120d). Pour les amateurs de puissance, l'ancienne Ti n'existe plus, mais une 123 xDrive de 218 ch devrait faire l'affaire. Enfin, la gamme reste chapeautée par notre version d'essai, la M135 xDrive, dont le quatre-cylindres perd quelques chevaux (300 au lieu de 306 ch), et quelques Nm (400 au lieu de 450 nm).

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A bord, c'est également le grand ménage. Comme toutes les BMW modernes, la Série 1 se débarrasse de la quasi-totalité de ses commandes physiques, et son levier de vitesse est transformé en petit basculeur (à noter qu'il n'existe plus de proposition à boîte manuelle sur la Série 1). L'ambiance gagne en modernité avec cette planche de bord entièrement nouvelle, le niveau de finition est remarquable (supérieur aux rivales de chez Mercedes ou Audi), a fortiori dans cette finition M Sport (la seule proposée sur cette motorisation). L'ambiance sportive est de bon goût, avec les surpiqures colorées, la jante épaisse du volant, et les sièges recouverts d'Alcantara, confortables mais au maintien moyen. Sans surprise, l'ergonomie y perd. BMW a bien fait le ménage dans son système d'info-divertissement, mais on ne fera jamais mieux que de bonnes vieilles molettes ou des boutons physiques. Côté habitabilité, en revanche, c'est le statu quo. Et la Série 1, qui n'a jamais fait de l'espace à bord une priorité, reste franchement étriquée. Qu'il s'agisse des places arrière où seuls deux adultes de taille moyenne prendront confortablement place, ou le coffre, qui chute à 300 litres sur les versions micro-hybrides (380 litres sur cette M135).

Un châssis réellement optimisé

Voilà pour les présentations. Qu'en est-il désormais au volant ? Il faut là-aussi passer par la case fiche technique pour comprendre que BMW ne s'est pas contentée d'un coup de mascara pour moderniser sa Série 1. Les finitions M Sport profitaient déjà d'un réglage spécifique avec un châssis rabaissé et raffermi et une direction à la calibration spécifique, tout comme la suspension adaptative (mais pas pilotée). Ici, les ingénieurs sont allés plus loin avec un train avant encore plus ferme et une géométrie revue. Pneus et système de freinage ont été également redimensionnés. Le résultat est sensible ? Plutôt, surtout avec le pack M Sport Technology. Déjà vivante à mener, la compacte allemande gagne en efficacité. Toujours très directe de l'avant, elle gagne en maturité avec une précision améliorée et la direction offre un feeling aussi plus naturel. L'arrière, moins rivé au sol que celui des rivales, conserve son caractère joyeux, sans jamais la rendre piégeuse. Une véritable amélioration sensible qui témoigne du travail profond dont la Série 1 a profité.

Et si son quatre-cylindres a perdu quelques plumes dans la bataille face aux normes d'homologation, il reste toujours très efficace et disponible tout le temps. La transmission faisant également un remarquable travail de relai. Reste une sonorité franchement quelconque. Mais qui peut encore faire mieux aujourd'hui ? Ses rivales ne chantent pas vraiment plus justes. Enfin, côté tarifs, le ticket d'entrée est affiché à 57 250 €. Mais le bilan est moins catastrophique que pour Mercedes et Audi, qui démarrent leur A35 AMG et S3 Sportback à 6000 € de plus pour un équipement à peine plus riche. Et surtout, la Série 1 se vante d'un malus nettement moindre (à partir de 11 000 €), quand les concurrentes subissent au minimum 40 000 € de taxe écologique. De quoi sérieusement donner à réfléchir.

À retenir

quoteSon restylage a certes suscité quelques réactions, et nous pourrions avoir des doutes quant à parler d'une toute nouvelle génération. Reste que cette nouvelle Série 1 F70 donne une véritable sensation de nouveauté, avec son intérieur entièrement remanié, et surtout ses réglages inédits qui transfigurent son comportement.
points fortsPerformance, châssis efficace, finition
points faiblesHabitabilité, ergonomie, style ?
14

20
Les chiffres
Prix 2024 : 57 250 €
Puissance : 300 ch
0 à 100km/h : 4.9s
Conso mixte : 7.6 l/100 km
Emission de CO2 : 173 g/km
Notre avis
Note de coeur : 14/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
16/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
16/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
12/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
9/20

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