Essai BMW iX3 286 ch Impressive
Vincent Desmonts le 14/12/2020
BMW se lance enfin à son tour sur le créneau très en vogue du SUV électrique, avec ce iX3 étroitement dérivé du X3 thermique. Bricolage ou solution convaincante ?
Dernier de cordée
Tesla, Jaguar, Audi, Mercedes : presque tous les constructeurs haut de gamme ont leur SUV électrique. Il ne manquait plus que BMW, qui rejoint enfin la danse avec ce iX3 qui, vous l'aurez compris, est un X3 électrifié. Ce modèle présente du coup la particularité d'être disponible avec presque tous les modes de propulsion actuellement disponibles : essence, diesel, hybridation légère, hybride rechargeable et 100 % électrique. Autre particularité du iX3, il n'est pas assemblé aux États-Unis comme les autres X3, mais en… Chine, à Shenyang. Un choix qui s'explique par le fait que les véhicules électriques sont nettement plus populaires dans l'Empire du milieu qu'au pays de l'Oncle Sam, mais qui implique des contraintes logistiques. BMW a donc fait le choix d'une gamme réduite : une seule version (286 ch en propulsion), deux finitions bien équipées (Inspiring et Impressive), trois teintes métallisées (noir, gris ou blanc) et un choix d'options limité.
Ambiance familière
Esthétiquement, le iX3 se reconnaît à sa calandre spécifique partiellement obturée, à ses jantes aérodynamiques et aux touches de bleu qui parsèment sa carrosserie. Dans l'habitacle, un propriétaire de X3 ne sera pas dépaysé, puisque la présentation est virtuellement identique. On retrouve donc une planche de bord très bien finie, une ergonomie soignée et des sièges confortables. Tout juste note-t-on les quelques touches de bleu (sur le bouton start/stop, le sélecteur de marche ou l'instrumentation). Installées comme il se doit dans l'épaisseur du plancher, les batteries n'empiètent pas sur l'habitacle, tandis que le coffre perd le rangement de 40 dm³ qui est situé sous son plancher. Il reste encore 510 dm³, et un petit compartiment pour ranger les câbles de recharge. Malheureusement, contrairement à un Tesla Model X ou, dans une moindre mesure, à un Audi E-tron, l'iX3 ne propose pas de second coffre à l'avant… alors même qu'il y aurait la place. Étrange !
Une vraie BMW !
On l'a dit, le iX3 n'existe qu'en version propulsion, contrairement à ses rivaux, et affiche une puissance en retrait (286 ch contre 313 pour l'Audi E-tron 50 Quattro et… 408 ch pour le Mercedes EQC 400!). Mais le BMW est aussi le moins lourd des trois (2 185 kg à vide, soit 240 kg de moins que l'EQC), ce qui lui permet de préserver de bonnes performances, avec un 0 à 100 km/h en 6,8 s. Une telle architecture profite également à l'agrément de conduite, le iX3 se montrant agréablement agile, acceptant « d'enrouler » en virage et affichant un train avant plutôt incisif. L'amortissement piloté – de série – parvient à bien maîtriser les mouvements de caisse, même si l'inertie reste sensible. En clair, le iX3 offre le plaisir que l'on attend d'une BMW. Mais c'est une électrique, avec ce que cela implique comme spécificités, comme la présence d'un mode « B » qui augmente fortement la récupération d'énergie et permet d'aller jusqu'à l'arrêt complet sans toucher la pédale de frein. Utile en milieu urbain dense ou en conduite dynamique ! Mais le iX3 y ajoute un mode de récupération d'énergie adaptatif : il utilise alors le radar du régulateur de vitesse et les données cartographiques du GPS afin d'automatiquement augmenter le frein moteur lorsque l'on rattrape un autre véhicule ou que l'on arrive à un carrefour ou un feu de signalisation. Bien pensé et peu intrusif, ce système apporte un vrai plus en agrément… tout en permettant de maximiser l'autonomie.
A lire aussi : les concurrentes
Une autonomie moyenne
Composée de 188 cellules rassemblées dans 10 modules, la batterie du iX3 pèse 518 kg et affiche une capacité nette de 74 kWh. C'est moins que le Mercedes EQC (80 kWh), mais un peu plus que l'Audi E-Tron 50 Quattro (71 kWh). Et comme le iX3 ne dispose que d'un seul moteur et est le moins lourd du trio, il revendique tout de même une autonomie allant jusqu'à 460 km sur le cycle WLTP, contre 336 pour l'Audi et 414 pour le Mercedes. Dans les faits, nous avons relevé à l'ordinateur de bord une consommation avoisinant les 23 kWh/100 km, soit une autonomie réelle d'environ 320 km. Pour « faire le plein », comptez 11h30 sur une Wallbox à 7 kW, mais seulement 34 minutes pour passer de 0 à 80 % sur une borne rapide type Ionity, le iX3 acceptant une puissance de recharge de 150 kW.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation