Essai BMW 750 Li xDrive
Camille Pinet le 16/11/2015
BMW a de grandes ambitions élevées pour sa nouvelle Série 7. Le moins que l'on puisse dire est qu'il s'en est donné les moyens : la limousine hausse le niveau dans tous les compartiments du jeu.
Course au sommet
L'impression d'avoir cotoyé un monument de sophistication automobile : voilà ce que l'on retire de la BMW 750 Li après avoir passé quelques heures à son bord. Lorsqu'une auto atteint un tel niveau de complexité, une certaine humilité est même de circonstance : impossible en si peu de temps de tester l'intégralité des fonctionnalités qu'elle propose, particulièrement dans notre version toutes options. À dire le vrai, il est peu probable que les futurs propriétaires du modèle aillent eux-mêmes jusqu'au bout de ses talents.
Néanmoins, certains équipements qu'elle inaugure sont promis à un bel avenir. Le plus poétique et finalement pratique d'entre eux est sans doute la commande gestuelle proposée en série. Par un seul signe de main interprété par une caméra, le conducteur diminue le volume sonore, l'augmente, accepte un appel ou le refuse, comme on congédiait un esclave au temps jadis. A l'usage, le système se montre si convaincant que l'on regrette qu'il ne soit pas adapté à plus de fonctions. Il permet en effet d'agir sur les systèmes de l'auto sans quitter la route des yeux : une véritable alternative à la synthèse vocale, à laquelle bien des automobilistes sont encore réfractaires.
Luxe, calme et automatisme
Bien entendu, la Bmw 750 Li dispose de la batterie la plus moderne d'assistants à la conduite. Toutefois elle n'est pas plus avancée en la matière que les dernières Audi ou Mercedes : comme elles, la limousine bavaroise peut se caler sur le véhicule précédent, suivre la route toute seule en se calant sur les marquages au sol, accélérer et freiner jusqu'à 0 km/h en s'insérant dans le trafic. Un système convaincant qui ne doit cependant pas être confondu avec de la conduite sans pilote. Si les lignes blanches ne sont pas assez distinctes, si le conducteur lâche le volant, il se désactive automatiquement. Autant dire qu'il convient d'être très au fait de ses limitations avant de pouvoir l'utiliser sans danger.
À bord, le luxe est absolu. Les matériaux sont d'une qualité irréprochable et l'habitacle de la BMW 750 Li se montre même chaleureux, grâce notamment à des sièges dont le seul aspect suggère immédiatement un confort moelleux. L'impression de luxe est omniprésente et même un peu supérieure à ce que l'on peut ressentir à bord d'une Audi A8 ou d'une Mercedes Classe S, qui apparaissent plus froides. Notre modèle était équipé du « siège confort », situé à l'arrière, côté droit. D'une simple pression sur un bouton, le siège passager s'avance, tandis qu'un repose-pied se déplie pour permettre d'allonger complètement les jambes. Il peut être accompagné d'une myriade de petits assistants personnels : rideaux électriques, massage, toit panoramique avec effets lumineux la nuit… Ainsi dotée, la BMW 750 Li invente le confort foisonnant.
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Un chauffeur satisfait
On en oublierait presque le chauffeur, qui se doit pourtant d'être choyé, BMW oblige. Les quatre roues directrices optionnelles, l'allègement rendu possible par la structure multi-matériaux réunissant acier, carbone et aluminium promettent un plus grand dynamisme, surtout avec notre V8 de 450 ch. De fait, l'auto offre un comportement étonnamment agile pour un paquebot de 5,25 m de long et 2 m de large. On prend du plaisir à son volant, et à l'accélération, le V8 laisse échapper une sonorité réjouissante. Il n'y a qu'au freinage que la masse considérable de notre modèle se rappelle à notre bon souvenir. Pas facile de transformer un pachyderme en ballerine !
Les réglages d'amortissement « Confort » « Confort Plus » et « Sport » se montrent judicieux, même si la 750 Li conserve dans tous les cas une certaine souplesse. En la matière, la copie rendue par les suspensions pneumatiques frise la perfection : aucune percussion ne vient troubler les passagers. Là encore, l'Audi A8 est battue à plates coutures. Néanmoins, les individus sujets au mal de mer risquent de se plaindre de cette mollesse... comme au bon vieux temps de la Citroën DS 21 !
Après une telle démonstration de force, parler argent pourrait paraître vulgaire, mais sachez que le tarif total de notre modèle dépassait allègrement les 162 000 €, par la grâce de ses 35 170 € d'options. Que l'on se rassure, BMW est passé maître dans l'art de proposer des offres de financement…
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation