Essai BMW 535i Grand Turismo Exclusive
Vincent Desmonts le 05/10/2009
Basée sur la plateforme de la future Série 5, la BMW 535i veut concilier les lignes d'un coupé, la position surélevée d'un 4X4 de loisirs, et la modularité d'un monospace.
Présentation
Pourchassés au nom des émissions de CO2, de plus en plus mal perçus du public, les 4X4 de loisirs connaissent des jours difficiles. BMW en est conscient et lance la Série 5 Gran Turismo comme une alternative au SUV.
Basée sur la plateforme de la future Série 5 (prévue pour 2010), la Gran Turismo veut concilier les lignes d'un coupé, la position surélevée d'un 4X4 de loisirs, et la modularité d'un monospace. L'habitacle vaste et lumineux (toit ouvrant panoramique de série) se distingue par ses sièges arrière coulissants et rabattables. Le coffre n'affiche qu'un volume de chargement moyen (440 dm3). Mais la cinquième porte s'ouvre soit comme un hayon (pour de gros objets), soit par une petite ouverture évitant les courants d'air dans l'habitacle.
La BMW Série 5 GT reçoit un 6 cylindres biturbo essence de 3 litres, doté d'un impressionnant arsenal technologique (injection directe, Valvetronic). Développant 306 ch et 400 Nm de couple dès 1 200 tr/min, il n'éprouve aucune difficulté à mouvoir cette pesante auto (2 tonnes à vide !). Il s'associe à une inédite boîte automatique à 8 rapports, destinée à adoucir les changements de vitesse tout en réduisant les consommations.
Malgré tout, l'agrément de conduite est étrangement absent. La faute au poids, bien évidemment, qui génère une forte inertie en virage. Le sous-virage précoce et la pédale de frein dure incitent à réduire l'allure et à adopter un train de sénateur qui convient à cette berline au caractère paisible.
Design extérieur et intérieur
La BMW 535i affiche des proportions inhabituelles, avec une ligne de toit plutôt basse mais une caisse haute, des naseaux massifs et une poupe particulièrement haut perchée. L'ensemble ne sera pas du goût de tout le monde, mais la BMW 535i possède une certaine prestance, notamment de trois-quarts avant. Une majesté que lui confèrent ses dimensions généreuses : 5 mètres de long pour 1,90 mètre de large. Nous ne sommes plus très loin du gabarit d'une Série 7 !
Mécanique et châssis
Le 6 cylindres en ligne « 35i » de cette BMW 535i adopte ici pour la première fois simultanément trois technologies vedette chez BMW : l'injection directe d'essence, la double suralimentation et la levée variable des soupapes Valvetronic. Il en résulte une puissance élevée (306 ch) et surtout un couple généreux et disponible sur une large plage de régimes : 400 Nm de 1 300 à 5 000 tr/min. Voilà qui sert l'agrément d'utilisation autant que la sobriété, assez remarquable sur route (6,9 l/100 km revendiqués). Hélas, la situation se gâte en ville, où les 2 tonnes à vide de la Série 5 GT portent la consommation au delà des 12 l/100 km... Et ce malgré l'adoption d'une boîte automatique 8 rapports dernier cri.
A lire aussi : les concurrentes
Sur la route
BMW nous le rabâche à longueur de clips publicitaires : le plaisir de conduire, c'est sa spécialité ! Alors forcément, au moment de s'installer au volant de l'une des dernières nouveautés de la marque, on trépigne d'impatience. D'autant que BMW a déjà démontré qu'une Série 5 ou même une Série 7 pouvaient admirablement concilier confort et agrément de conduite.
La déception est cependant au rendez-vous avec cette nouvelle BMW 535i. Elle ne vient pas du moteur : BMW reste un brillant motoriste, et le 6 cylindres biturbo de 306 ch réjouit par sa sonorité et son caractère doux et souple. Le bilan est déjà moins favorable du côté de la boîte, qui semble s'emmêler les pinceaux dans ses huit rapports, en hésitant trop souvent entre deux.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation