Essai BMW 435d xDrive
Loïc Bailliard le 22/12/2014
Dans le catalogue de la BMW Série 4, la version la plus puissante est un Diesel avec la BMW 435d. Avec une boîte automatique et un transmission intégrale imposées, parvient-elle tout de même à séduire l'amateur de conduite ?
Couteau suisse
Voilà, vous pouvez oublier tout ce que vous pensiez savoir à propos de BMW. Aujourd'hui, à moins de se tourner vers le département Motorsport, la version la plus puissante et la plus performante du coupé BMW Série 4 est un Diesel. Avec 313 ch, la 435d xDrive domine de 7 petits chevaux son équivalent en essence, la 435i. Vous avez bien lu ! Bien sûr, un tel choix se comprend, et ne fait que confirmer que la BMW 435d est avant tout une GT, faite pour traverser des pays par l'autoroute. Mais lorsqu'on achète un coupé BMW, on s'attend malgré à éprouver « le plaisir de conduire ». Alors, cette Série 4 parvient-elle à nous faire ressentir « la joie » chère au constructeur Bavarois ?
Plaisir visuel
La météo est infecte en région parisienne. Ciel gris, pluie battante, luminosité catastrophique. On apprécie donc que notre exemplaire du jour s'offre une teinte peu commune au royaume des voitures grises, blanches ou noires. Le rouge de notre BMW 435d xDrive d'essai lui permet d'afficher fièrement ses lignes même lorsque les cieux se montrent peu cléments. Et elle aurait tord de s'en priver, car la Série 4 est indéniablement une réussite. Elle reste suffisamment proche de la Série 3 pour que la filiation soit perceptible au premier coup d'œil, mais s'en éloigne également assez pour disposer d'une véritable personnalité. C'est d'autant plus vrai pour notre modèle, équipé du très réussi pack Sport M. Avec ses jupes latérales, sa calandre et son bouclier arrière spécifiques, ses jantes abritant les freins optionnels (aux étriers bleus) et ses petits logos Motorsport sur les flancs, la BMW se fait racée sans trop en rajouter. Elle affiche un air suffisamment sportif pour que je surprenne nombre de regards interrogateurs de passants, se demandant peut-être s'il ne viennent pas de croiser leur première M4 !
A bord, le conducteur et ses trois passagers (les deux places arrières sont utilisables, y compris par des humains de taille normale) profitent d'une ambiance également réussie. Des sièges enveloppants à la console centrale irréprochable, le mélange de sportivité, de technologie et de luxe qui règne est un véritable régal. Qu'on aime ou non le rouge de la carrosserie, l'instrumentation typiquement bavaroise et l'agencement étiré de la console, il semble difficile de nier que l'ensemble fonctionne à merveille et confère une véritable stature à la BMW Série 4.
Addiction au couple
Mais ce qui nous intéresse réellement se trouve à l'abri des regards, sous le capot. Levez ce dernier et vous découvrez donc un 6 cylindres en ligne de 3 litres, gavé par une paire de turbos pour produire 313 ch et, surtout, 630 Nm de couple dès 1500 tr/min. L'ensemble passe à la route en transitant par la fameuse (et fabuleuse) boîte automatique ZF à 8 rapports et la transmission intégrale xDrive. Ces éléments contribuent à faire de la BMW 435d la Série 4 « de base » la plus performante. Elle devance notamment la 435i xDrive de 0,2 secondes sur l'exercice du 0 à 100 km/h, en ne réclamant que 4,7 s. Pour faire mieux en essence, il faudra puiser dans le catalogue d'accessoires Motorsport, qui propose un kit pour la 435i ajoutant 34 ch et 50 Nm de couple.
Ces chiffres ne peuvent cependant retranscrire réellement ce qui domine l'expérience de conduite de cette BMW 435d xDrive : le couple. La moindre sollicitation du pied droit repousse le conducteur tout au fond des confortables sièges enveloppants, quelle que soit la vitesse et quel que soit le rapport engagé. On comprend dès lors que la transmission intégrale soit impérative avec cette motorisation.
Dans une vallée de Chevreuse détrempée, le xDrive révèle son efficacité et la qualité de son calibrage. Car bien qu'il ajoute du poids sur l'avant et rende nécessairement l'engin légèrement sous-vireur, il corrige ce défaut en renvoyant de la motricité aux roues arrière, ce qui permet de placer la BMW 435d en légère glisse à l'accélérateur pour sortir des courbes idéalement. On appuie alors plus franchement sur l'accélérateur et le morceau de ligne droite devant nous semble disparaître instantanément. Ajoutez à cela une direction paramétrique réussie et une stabilité dans les grandes courbes bien aidée par l'empreinte au sol agrandie (porte à faux réduits et voie élargies par rapport à l'ancienne BMW Série 3 Coupé), saupoudrez le tout d'une boîte automatique réactive en conduite sportive et douce en cruising et vous obtenez un engin redoutable, même sur un tracé sinueux.
Dans ces conditions, on ne peut évidemment que regretter la bande son. Bien que retravaillée et pas déplaisante pour un Diesel, on reste loin des chaudes vocalises d'un 6 cylindres en ligne essence.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation