Essai AUDI TT roadster 3.2 V6
Jean-Christophe Lefèvre le 27/01/2005
On connaissait depuis sa naissance en 1998 le TT en coupé puis, en 2002, en roadster avec des motorisations sympathiques. Il est disponible dorénavant avec le superbe V6 Audi de 250 ch.
Présentation
On connaissait depuis sa naissance en 1998 le TT en coupé puis, en 2002, en roadster avec des motorisations sympathiques mais pas vraiment nobles (1.8 Turbo de 150, 180, 225 et 240 ch en quatre cylindres). Il est disponible dorénavant avec le superbe V6 Audi de 250 ch en boîte DSG avec le châssis Quattro. Une petite merveille de plaisir en toute sécurité.
On l'oublie un peu vite mais l'Audi TT Coupé ou Roadster a été développé sur la plateforme de la génération précédente de Golf, ce qui lui confère un comportement parfois étonnant – proche d'une berline mais pas d'une sportive - surtout en version deux roues motrices. C'est donc une obligation incontournable que de l'équiper des quatre roues motrices permanentes Quattro lorsque sous le capot rumine le gros V6 de 250 ch.
Ce TT Roadster est avant tout une réussite stylistique avec, dans ses 4,04 m de longueur et seulement 1,76 m de largeur, un empattement de 2,43 m qui repousse bien les roues aux quatre coins. Bien campé sur ses roues de 17'' avec des porte-à-faux très réduits à l'avant comme à l'arrière, ce Roadster cultive l'image des sportives allemandes au design pur et bien léché. Porsche est bien sûr en ligne de mire...
A l'intérieur, Audi reste fidèle à sa réputation de perfection et il faut bien avouer que, sur cette version haut de gamme, les finitions sont parfaites et l'assemblage des cuirs, aluminium et plastiques ne souffre pas la critique. Rien ne manque non plus en matière d'équipements, c'est normal au vu du prix demandé.
Sur la route
Sous le capot avant on retrouve une version du V6 3.2 l avec un angle de seulement 15° qui favorise la compacité et sa disposition en transversal. Ceci autorise aussi le montage de la fameuse boîte DSG qui avec ses deux embrayages robotisés est plus imposante qu'une boîte classique. D'autant plus qu'elle est accouplée à la transmission intégrale Quattro qui permet de rouler en toute sécurité grâce à une motricité jamais prise en défaut qui renvoie sur le train arrière l'excès de puissance. D'ailleurs, il faut bien cela pour maîtriser la fougue du V6 qui, outre ses 250 ch perchés à 6 300 tr/mn, développe un couple conséquent de 320 Nm dès 2 800 tr/mn.
Dommage que l'ensemble de cette mécanique finisse par peser sur la balance avec un poids à vide sans conducteur proche de 1,6 tonne. Avec pour première conséquence, une agilité toute relative et une direction qui demande de l'attention à vitesse rapide. En réalité, si on « s'occupe » de ce Roadster, il peut accepter un bon rythme dans les changements d'appuis sur petites routes mais il sera plus à l'aise et donnera plus de plaisir sur les routes moins sinueuses, dans les grandes courbes prises à bonne allure.
Le tout cheveux au vent, avec le coupe-vent sous forme de lunette arrière en verre qui s'escamote. On notera aussi que le confort des suspensions est assez moyen dès que le revêtement se dégrade. Il reste donc, et c'est pour cela qu'on l'aime, un moteur V6 au son rauque puis strident qui chante dès qu'on le sollicite.
A consommer sans modération !
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