Essai AUDI S5 Cabriolet
Nicolas Valeano le 22/05/2017
Dans un compromis confort/performances exceptionnel, la nouvelle S5 cabriolet donne franchement envie de prendre la route pour aller aussi loin qu'il faudra pour profiter du soleil. Les sportifs puristes regarderont ailleurs mais les (riches) amateurs de tourisme (très) rapide trouveront parfaitement leur compte.
Vivement les vacances !
En quelques mois d'intervalle, Audi a déjà lancé les trois carrosseries de sa nouvelle génération d'A5, que l'on commence déjà à bien connaître. Nous l'avons essayée en versions coupé V6 TDI et Sportback TFSI, et voici donc maintenant le tour de la version cabriolet avec le plus gros moteur du moment, la S5 qui reçoit un V6 TFSI fort de 354 chevaux.
Le cabriolet reprend avec bonheur une silhouette déjà très équilibrée sur la première génération. Ses plis de carrosserie très marqués soulignent l'ondulation de la ligne de caisse et sa traditionnelle capote en toile (avec traitement thermique et phonique) une fois refermée, elle adopte une allure plus classique encore, dynamique grâce à une hauteur limitée à 1,38 m pour une longueur de 4,69 m. A noter, le mécanisme peut être commandé de l'extérieur avec la clé. Il suffit de 15 secondes pour l'ouverture et 18 pour la fermeture, y compris en roulant, jusqu'à 50 km/h.
La S5 se démarque avec ses 4 sorties d'échappement intégrées dans un extracteur, ses jantes de 19 pouces et son avant spécifique, plus agressif avec de nombreuses touches argentées, mates ou chromées selon les cas.
Intérieur sans faute
Sans surprise, on retrouve le même intérieur que le Coupé et le Sportback et c'est une bonne chose car son dessin est particulièrement réussi. Il y manque simplement un peu plus d'espaces de rangement. Question high-tech, l'auto est mieux pourvue : le Virtual Cockpit est proposé de série, tandis que le système d'info-divertissement Audi MMI Plus intégrant Apple CarPlay et Android Auto propose des commandes au choix via une molette, un touchpad ou vocales.
Notre version d'essai était équipée de sièges intégraux sport optionnels, offrant un bon maintien tout en restant très confortables. A noter, comme à bord du coupé, un mécanisme articulé approche la ceinture de sécurité au moment du démarrage.
Les places arrière sont quant à elles un peu trop étriquées et exposées au vent pour permettre de longs voyages. Une commande électrique faisant coulisser les sièges avant y facilite l'accès.
Le coffre d'un volume de 380 l (85 l de moins que le coupé) est un peu amputé en hauteur lorsque le toit est ouvert, mais un gabarit à commande électrique permet de facilement garder la place nécessaire pour décapoter. En cas de besoin, la banquette arrière est rabattable en deux parties.
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Plus « GT5 » que S5
Autant le dire d'emblée, si avec le label S on pourrait s'attendre à trouver une sportive radicale pur jus, ce n'est pas tout à fait le cas avec cette version. Cela commence avec la sonorité du V6 allemand, sympathique à l'oreille mais un peu décevante. On est loin des vociférations d'une C43 AMG ou de la rondeur du 6 en ligne de BMW sur la 440i. Cela ne l'empêche pas de se montrer très convaincant avec 0 à 100 expédié en 5,1 s en toute facilité. Ce moteur très vif dans ses montées en régime bénéficie d'un couple très généreux de 500 Nm, ce qui lui donne des relances très dynamiques et une grande souplesse. La boîte Tiptronic à 8 rapports, extrêmement rapide, se fait oublier. Attention cependant à la consommation, avec le pied lourd, elle peut dépasser facilement les 15 l/100 km sans s'en rendre compte, à l'abri derrière le pare-brise incliné et l'aérodynamique étudiée qui protègent bien des turbulences, même avec les vitres baissées.
Ensuite, côté comportement, la voiture reste dans un registre d'une efficacité impeccable, très neutre, malgré son poids de 1,9 tonne, soit plus de 200 kg de plus que le coupé ! Efficacité, agilité même, mais pas vraiment sportivité, tant le grip est important et l'équilibre du châssis sans défaut, pas franchement joueur. Le freinage vraiment puissant est parfaitement à la hauteur.
La S5 est basée sur la toute dernière plateforme MLB, en net progrès par rapport à celle qui servait de base à la génération précédente. En rigidité, elle a gagné en 40% en torsion, ce que l'on a pu apprécier sur les routes de notre essai en Toscane, particulièrement déformées. Et Audi a tout fait pour conserver dans cette version cabriolet l'efficacité que l'on trouve sur le coupé. Une recette qui implique beaucoup de systèmes électroniques actifs ainsi qu'une transmission intégrale pour une motricité sans faille. Notre voiture d'essai incluait toutes les options affinant encore le comportement : différentiel Quattro Sport, direction dynamique, suspension active.
Malheureusement, ces options grèvent l'addition de quelque 4 000 €. Si on y ajoute le pack d'assistances à la conduite (1 800 €), les sièges sport cuir chauffants (2 600 €) et la peinture métal, et en comptant les 6 300 euros de malus, l'addition totale se rapproche des 100 000 euros. Sans surprise, Audi fait payer au prix fort ce modèle phare de la gamme des A5 cabriolets qui par ailleurs débute à 45 000 euros avec 190 chevaux sous le capot.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation