Essai AUDI Q7 3.0 TDI 272 ch
Vincent Desmonts le 18/01/2016
Après huit ans d'une carrière réussie, l'Audi Q7 se refait une beauté. Il adopte un look affiné et affiche un poids en baisse. Surtout, il peaufine jusqu'à l'excellence une formule où confort et technologie ont la primeur.
Synthèse réussie
Lancé en 2006 et vendu à 500 000 exemplaires (dont 16 000 en France), le premier Q7 a largement gagné ses droits à la retraite, d'autant qu'entre temps, la concurrence n'a pas chômé. Le gros SUV d'Audi nous revient donc dans une version profondément revue, et surtout allégée. Grâce à une coque retravaillée utilisant divers matériaux, dont l'aluminium, le poids a été réduit de… 325 kg ! Ceci dit, le Q7 partait de loin, et si le nouveau modèle passe sous la barre des deux tonnes, c'est de peu : 1 995 kg très exactement pour la version 3.0 TDI 272 ch… à vide, bien sûr. Il faut dire que ce SUV reste un beau bébé dépassant les cinq mètres de long et flirtant avec les deux mètres de large. C'est d'ailleurs le plus gros de son segment, puisqu'il est... 23 cm plus long qu'un Mercedes GLE ! Le Q7 abandonne cependant le style un brin massif et agressif de son prédécesseur au profit d'un look davantage typé crossover, avec des proportions qui ne sont pas sans évoquer celles d'un grand break surélevé. Bâti sur un empattement généreux (2,99 m), il progresse nettement en habitabilité, avec des places arrière particulièrement spacieuses, dont l'accès est rendu très facile par de larges portières. À noter qu'une version 7 places est toujours disponible (+ 1 690 €), avec deux sièges supplémentaires dans le coffre qui se déploient électriquement. Mais ces étroits strapontins restent avant tout destinés à des enfants.
Overdose technologique
À l'avant, on apprécie toujours la finition soignée et l'aspect high-tech de la présentation, avec notamment un instrumentation entièrement numérique sur écran à cristaux liquides dès le deuxième niveau de finition. Et les amateurs de gadgets seront gavés jusqu'à l'indigestion vu la liste longue comme le bras des équipements électroniques disponibles en série (parfois) ou en option (le plus souvent) sur le nouveau Q7. Il faudrait un bottin pour les énumérer tous, mais sachez que le SUV Audi vous aidera à effectuer une marche arrière lorsque vous tractez une remorque, pourra vous assister lors d'une manœuvre d'évitement, vous inciter à lever le pied à l'abord d'une descente ou d'un carrefour afin d'économiser du carburant, saura conduire presque tout seul dans un embouteillage et vous alertera même si vous ouvrez votre portière alors qu'un cycliste ou autre véhicule est en approche. Tout ceci venant bien entendu en complément du tout-venant, comme la caméra à 360 degrés, l'assistant au créneau ou le système anticollision actif. Prévoyez un cachet d'aspirine avant de vous plonger dans le manuel…
Performances et douceur
Outre un V6 3.0 TFSI de 333 ch – passons : l'essence ne représentait qu'un pour cent des ventes du précédent modèle… – le nouveau Q7 se décline avec deux V6 3.0 TDI de 218 et 272 ch. C'est ce dernier que nous avons pris en mains. Ce bloc s'apprécie pour sa douceur et sa discrétion, sa sonorité n'étant jamais intrusive ni désagréable. Son couple abondant (600 Nm dès 1 500 tr/min) permet de mouvoir avec une grande aisance la masse du Q7, comme l'illustre le 0 à 100 km/h bouclé en seulement 6,3 s ! Le tout, sans la moindre brutalité, à tel point qu'il faudra surveiller attentivement le compteur, tant toute impression de vitesse est gommée. Ce V6 TDI est accouplé à la boîte automatique ZF à 8 rapports, que l'on a connue plus réactive et plus douce, notamment chez BMW. Pas de débat en revanche en ce qui concerne le confort, excellent en toutes circonstances. Il faut dire que notre modèle d'essai bénéficiait de la suspension pneumatique (option à 2 490 €), qui offre une excellente filtration sur routes dégradées, tout en permettant également d'ajuster la garde au sol ou d'abaisser le seuil de chargement du coffre à l'arrêt. Le nouveau Q7 peut enfin recevoir quatre roues directrices, une option facturée 1 390 €. Ce système permet d'améliorer la maniabilité à basse vitesse, les roues arrière s'orientant alors en sens opposé des roues avant : le diamètre de braquage est ainsi réduit d'environ un mètre. Au delà de 50 km/h, en revanche, les roues arrière suivent le mouvement des roues avant, afin d'améliorer la stabilité lors des manœuvres d'évitement. Et si ce système ne transforme pas le Q7 en un engin furieusement agile, il lui procure un comportement très équilibré et rassurant.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation