Essai AUDI Q4 50 e-tron quattro
Stéphane Schlesinger le 03/08/2021
Après VW et Skoda, c'est au tour d'Audi d'utiliser la plateforme MEB dédiée aux véhicules électriques. Cela donne le Q4 e-tron, que nous essayons dans sa version 50 quattro de 299 ch.
Electrochic
Après Volkswagen et Skoda, c'est au tour d'Audi de bénéficier de la plateforme MEB, dédiée aux véhicules électriques. Le constructeur aux anneaux en a tiré un SUV compact, le Q4, qui s'installe entre les Q3 et Q5. Plusieurs versions sont proposées, dont les appellations, 35, 40 et 50, ne disent rien quant à leur puissance réelle. La première offre 170 ch, la seconde 204 ch et la dernière, celle de notre essai, 299 ch. Pour arriver à ce chiffre respectable, elle accueille deux moteurs, un gros synchrone à l'arrière (90 kg), et un plus petit à l'avant (60 kg), asynchrone, les deux étant à refroidissement liquide. Entre les deux, dans le plancher, se trouve la batterie lithium-ion de 76,6 kWh net, refroidie par eau elle aussi et pesant quelque 500 kg, ce à quoi il faut ajouter les 100 kg de son cadre métallique, boulonné au châssis dont il renforce la rigidité.
Un rapide calcul : l'ensemble moteurs/batterie pèse quelque 750 kg. Cela explique le poids très élevé du Q4 : 2 210 kg. Il reste une marge importante côté allégement ! Heureusement, le Cx apparaît très bon : 0.28 en Q4 standard et 0.26 en Sportback, déclinaison aux airs de coupés.
Quoi qu'il en soit, l'autonomie moyenne est annoncée à un maxi de 488 km, ce qui est convenable. Pour leur part, la durée pour charger de 0 à 100 % la batterie varie de 45h30 sur une prise domestique standard à 30 min sur un superchargeur, l'auto encaissant une puissance de 11 kW sur du courant alternatif et de 125 kW sur du continu. De sorte qu'on peut gagner plus de 100 km en 10 min de recharge maximale : intéressant sur long parcours.
Nous voici dans les environs de Dinard pour tester ce Q4 e-tron 50 quattro. De l'extérieur, son langage stylistique classique ne trahit pas son type de motorisation. A l'intérieur, le tableau de bord s'inscrit dans le design très techno des dernières Audi. On en prend plein la vue, ce qui permettra à certains d'oublier la finition somme toute banale. En tout cas, l'habitacle se révèle spacieux et pratique (le pack rangement reste toutefois en supplément), et la position de conduite excellente. En ville, l'Audi évolue en silence, tandis que le GPS à réalité augmentée diffuse dans le pare-brise ses indications. Pas idéal dans l'environnement urbain, déjà saturé.
C'est sur route que le Q4 50 se montre le plus convaincant. Qu'on se le dise, le mix de douceur, de silence et de punch immédiat inhérent aux véhicules électriques procure bien du plaisir, et l'Audi ne fait pas exception, même si le 0 à 100 km/h annoncé en 6,2 s reste moyen : le poids se fait sentir ! Les trains roulants rigoureux, alliés au centre de gravité très bas (merci la batterie), permettent au Q4 de se montrer très équilibré, stable, précis et alerte, tout en contenant adroitement ses mouvements de caisse une fois sélectionné le mode de conduite Dynamic, qui affermit l'amortissement piloté (option). Le sous-virage apparaît lointain, cependant que la direction informe correctement de ce que fait le train avant, fidèle. En clair, ce Q4 accepte parfaitement une conduite dynamique. Sur voie rapide, on teste les aides à la conduite qui, comme toujours dans le groupe VW, fonctionnent très agréablement. En revanche, l'écran multimédia a buggé, là encore une habitude de ce même groupe VW…
En usage plus tranquille, l'Audi filtre correctement les inégalités et se montre confortable, voire apaisant. On peut aussi utiliser le freinage sans pédale, en utilisant le système électrique, puis moduler la puissance de ralentissement via les palettes au volant. Seulement, il faut l'enclencher via un bouton à chaque fois qu'on veut s'en servir...
A lire aussi : les concurrentes
Dernier point, la consommation. Etonnamment, elle n'a pas dépassé 17,9 kWh/100 km, sur un parcours mixte de 283 km, malgré une température ambiante de 17°C. Bon résultat, même si les 488 km d'autonomie semblent optimistes…
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation