Essai AUDI Q3 Sportback 45 TFSI
Cédric Morançais le 14/04/2020
Très, voire trop, attentiste quant aux nouveaux segments de marchés, Audi a pris un retard certain dans le développement de sa gamme de SUV coupés. Sans doute rassurée par le succès de son imposant Q8, la marque double son offre avec une version Sportback de son SUV compact.
Les anneaux contre-attaquent
Réservée aux coupés 5 portes de la marque - les A5 et A7 - l'appellation Sportback définit bien cette nouvelle variante du Q3. Mais si les changements sont profonds sur toute la partie arrière, c'est surtout l'inclinaison plus prononcée du hayon qui se remarque. Un choix qui permet à cette Audi de se distinguer de son unique rival, le BMW X2. Pour son SUV Coupé d'entrée de gamme, la marque munichoise ne s'est, en effet, pas contentée de redessiner la partie arrière, comme c'est le cas des duos X3/X4 et X5/X6, mais bien de proposer un design totalement différent. L'avantage du choix d'Audi est double avec une perte minimale en matière de garde eu toit aux places arrière, ce qui permet toujours à des adultes d'y prendre place sans contorsion, et un coffre qui ne perd pas un dm3 et reste particulièrement généreux avec ses 530 dm3 sous tablette. Même la banquette coulissante a été conservée de série. Elle affiche un axe de mouvement de 13 cm, permettant de favoriser, au choix, l'espace pour les passagers ou pour leurs bagages. Le ton est donc donné : la Q3 Sportback reste un Q3 à part entière. Comprenez par là qu'il n'impose guère de sacrifice si ce n'est une hausse de tarif de 2 200 € dans le cas de notre modèle d'essai. Audi peut donc afficher des ambitions élevées avec ce modèle puisqu'il est prévu, qu'en 2020, il représentera 40% des Q3 immatriculés dans l'Hexagone.
Bien qu'un peu froide, avec son mélange d'aluminium et de teintes sombres, la présentation intérieure se distingue par la sensation de qualité qu'elle diffuse. L'ergonomie reste soignée avec un combiné d'instrumentations entièrement numérique livré de série et une tablette tactile permettant de commander toutes les fonctions, à l'exception de l'éclairage et de la climatisation. Extérieurement, hormis le dessin de la partie arrière, seuls les traits de la calandre et du bouclier arrière distinguent le Sportback.
Si l'on excepte le très méchant 2.5 Turbo de la version RS, cette motorisation 45 TFSI est la plus puissante de la gamme. Sous ce patronyme se cache une vieille connaissance, le 2.0 Turbo de 230 ch. Un bloc qui se passe toujours de tout dispositif d'hybridation mais qui ravit par sa bonne volonté. Bien aidé par la boite S-Tronic à 7 rapports au bon étagement, il se montre réactif en toutes circonstances. Qu'il s'agisse d'un dépassement à effectuer sur autoroute ou de vouloir bondir d'un virage à l'autre sur une route sinueuse, aucun temps mort n'est à déplorer. Le tout dans un silence remarquable, y compris dans les hautes rotations. Ce Q3 pourrait même être particulièrement amusant à conduire si la transmission Quattro, imposée avec ce moteur, ne se montrait pas aussi efficace. Avec elle, ou à cause d'elle selon le point de vue, n'espérez pas faire cirer les roues intérieures dans les courbes serrées ni même détecter la moindre amorce de sous-virage à haute allure. De sportif, le Q3 Sportback n'a donc que le physique. Mais si ce sérieux frustrera une minorité, au quotidien et pour la majorité de ses utilisateurs, ce sera un gage de sécurité quasi-absolu.
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À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation