Essai AUDI A8L W12
Vincent Desmonts le 20/09/2010
L'Audi A8L W12 réalise une étonnante combinaison entre le luxe d'une limousine et l'agrément d'une grande berline.
Présentation
Si l'Audi A8 fait toujours figure d'outsider sur le marché des limousines, elle ne ménage pas ses efforts. En témoigne cette version longue dotée du moteur W12, qui cumule les superlatifs. Avec ses 5,27 mètres de long (+ 13 cm par rapport aux A8 « courtes »), ses 500 chevaux et sa boîte auto à 8 rapports, l'Audi A8L W12 ne peut qu'impressionner.
C'est d'abord une limousine de standing, avec des places arrière accueillantes et une multitude d'équipements (de série ou optionnels) destinés à peaufiner le confort des passagers, tels que les sièges massants, le repose-pieds pour le passager arrière droit, un système d'info-divertissement, la liaison téléphonique 3G offrant l'accès internet par Wi-Fi ou encore la chaîne Bang & Olufsen affichant... 1400 watts !
Design extérieur et intérieur
Saluons d'abord le travail des designers Audi pour la qualité de leur travail : à moins de mettre côte à côte les deux variantes, difficile de dire si l'on a affaire à la version normale (5,14 m) ou la longue (5,27 m). L'intégration des 13 centimètres de « bonus » est parfaite.
Pour le reste, les stylistes ont joué la carte de la discrétion : par rapport à des rivales qui flirtent parfois avec l'ostentation, l'Audi A8 W12 affiche résolument son appartenance à la grande mais discrète famille Audi.
La version W12 s'autorise comme seules frivolités des optiques avant 100% à diodes (y compris pour la fonction feux de route), une calandre « Singleframe » chromée et des canules d'échappement trapézoïdales.
Mécanique et châssis
Apparu en 2001, le moteur W12 bénéficie pour cette nouvelle génération d'A8 d'évolutions profondes. Il se distingue toujours par son architecture originale, résultant du mariage sur le même vilebrequin de deux VR6 (6 cylindres en V ouverts à seulement 15 degrés), dont les axes sont écartés de 72 degrés.
Une mécanique d'une grande complexité, mais très compacte : 50 centimètres de longueur et 70 de largeur. Avec son bloc coulé dans un alliage d'aluminium et de silicium, il ne pèse « que » 247 kilos.
Pour cette nouvelle version, le W12 a vu son alésage augmenter, passant de 6 à 6,3 litres de cylindrées. Il a adopté au passage une injection directe, ainsi que les désormais classiques dispositifs de récupération d'énergie au freinage et de gestion intelligente du refroidissement moteur.
Résultat, malgré une puissance en nette hausse (de 450 à 500 chevaux), l'Audi A8L W12 revendique une consommation en baisse (12,4 l/100 km en cycle mixte contre 13,6 l/100 km auparavant). À noter que la toute nouvelle boîte automatique à 8 rapports n'est pas étrangère à ces bons résultats.
Sur la route
L'essai proprement dit a lieu en deux temps. Nous sommes d'abord conviés à prendre les commandes de l'Audi A8L W12 pour un galop d'essai entre Munich et Salzbourg, en Autriche.
La facilité avec laquelle la grande Audi s'affranchit de l'épreuve autoroutière n'est guère surprenante : le monstrueux moteur autorise des reprises énergiques, et atteindre les 250 km/h sur autobahn est une formalité qui ne réclame que quelques secondes.
L'A8l W12 affiche une rassurante stabilité dans les grandes courbes, et le freinage puissant permet de contenir les élans de ce mastodonte d'aluminium. Les bruits d'air et de roulement sont contenus. Les kilomètres passent comme dans un rêve.
À retenir
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- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation